2024-05-03
 
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Françoise Riopelle

[1927-2022]

Signataire du Refus global, Françoise Riopelle n’a que 20 ans lorsqu’elle arrive à Paris avec son mari Jean-Paul Riopelle. De 1946 à 1958, elle s’immerge dans la danse moderne, prenant des cours avec Mary Wigman, entre autres. Attirée par la chorégraphie, c’est dans la Ville Lumière qu’elle fait ses premières expériences pluridisciplinaires.

À son retour à Montréal, elle fonde l’École de danse de Françoise Riopelle et convainc Jeanne Renaud de la rejoindre. En 1961, ils créent le Groupe de danse moderne de Montréal, qui devient la première école affiliée entièrement dédiée à la danse moderne au Canada. Parmi leurs proches collaborateurs, le compositeur Pierre Mercure organise un festival de musique et de danse ambitieux en 1961, où Riopelle rencontre Merce Cunningham et John Cage. Elle entretient une relation avec le chorégraphe new-yorkais jusqu’en 1966.

Lorsque l’Université du Québec à Montréal ouvre ses portes en 1969, elle enseigne au département de théâtre où elle fonde le groupe Mobiles. S’éloignant d’une approche chorégraphique formelle vers un parcours plus théâtral, elle intègre des acteurs plutôt que des danseurs dans ses créations. Pionnière dans l’intégration de l’expression corporelle en milieu scolaire, elle a ouvert le programme de danse à l’UQAM en 1979. En 1978, elle fonde avec Dena Davida le collectif Qui danse? qui présente les premières œuvres de chorégraphes indépendants montréalais. Créatrice, enseignante et partisane de la relève, elle a été membre du conseil d’administration de Danse-Cité de 1985 à 1991.