Victoria Hunt & Moe Clark — Intimités animées: body weather /\ voice being
6 au 8 sept. 2023 – 10 h à 16 h (mer.-ven.)
Prix pour la semaine : 100$
Prix à la classe : N/A
Langue d’enseignement : anglais
Les questions peuvent être posées en : anglais
Ouvert aux artistes de toutes disciplines
Inscription: https://www.zeffy.com/fr-CA/ticketing/6a591597-982e-45c7-bdcd-897f6e14a5fd
English description: https://www.studio303.ca/en/victoria-hunt-moe-clark-intimites-animees-en-2/
CONTENU
S’inspirant de principes qui vont au-delà des liens de parenté humains et qui font appel à l’avenir de la splendeur indigiqueer et du savoir autochtone, cet atelier invite les participant-es à développer leur imaginaire et à approfondir leurs perceptions. À travers une conscience sensorielle accrue et des activations de la voix et du corps, nous nous harmonisons aux processus et cycles intimes qui existent en nous et autour de nous. Nous explorons l’interaction entre nos liens ancestraux, nos héritages, nos relations avec la terre et nos imaginaires, en reconnaissant comment ils façonnent notre existence et plus encore.
Cet atelier immersif de trois jours plonge dans l’exploration du corps, de la voix et du soi perceptif. En s’appuyant sur les principes du Body Weather en tant que pratique d’entraînement et de performance ; nous favoriserons une prise de conscience approfondie de l’état de changement en constante évolution à l’intérieur et autour du corps. En travaillant avec l’improvisation vocale qui développent les perceptions du silence, de la respiration, de la tonicité, du mimétisme vocal et des corps résonnants ; nous explorerons nos relations au son comme catalyseur d’états transformateurs.
Dans l’espace entre soi et les autres, nous découvrons l’émergence de nos identités et les profondes interconnexions qui nous définissent. Par le mouvement et la danse, l’écoute profonde et la voix, nous explorerons comment ces qualités se manifestent et animent notre existence (physique, spirituelle, mentale et émotionnelle). Cet atelier est une célébration de la nature évolutive constante de nos êtres, et de la façon de rester pleinement présent-e à chaque instant. Nous explorerons le corps instinctif, inspiré par les êtres humains, les animaux, les plantes, les pierres, la terre, l’air, le feu, l’eau et les phénomènes atmosphériques. Nous chercherons des moyens pour changer de perspective, d’identité ou d’expression créative ; la naissance, la mort et le renouveau dans des cadres terrestres, souterrains et cosmologiques.
ACCESSIBILITÉ
L’atelier explore les mouvements dynamiques, l’expérimentation vocale et met au défi l’expression créative.
BIOGRAPHIE
Weather Beings est un collectif de performances cofondé par Moe Clark et Victoria Hunt en 2019. Weather Beings a été créé comme un site pour examiner les intersections du wâhkôhtowin métis et du whakapapa (systèmes de parenté) mâori, et pour affirmer une position critique pour réclamer, restaurer et rapatrier les connaissances féminines et queer dans nos pratiques culturelles et créatives. En tant que collaboratrices, nous naviguons entre ce qui est «connu», ce qui nous est caché ou «inconnu» et ce que l’on rêve de voir naître, tout en maintenant un cadre de coexistence éthique et de corésistance réparatrice. Fondamentalement, nous nous engageons dans des pratiques créatives qui refusent les linéarités violentes en rêvant à l’envers du futur. Les langues nêhiyawêwin et Te Reo Mâori, où les mots anciens créent de nouveaux mondes, sont encodées dans ce rêve.
Victoria Hunt est une artiste autochtone-maori dont le parcours créatif englobe un large éventail de disciplines artistiques. En plus d’être danseuse, chorégraphe et metteuse en scène, elle étend sa portée artistique à la photographie et à la réalisation de films. Née sur les terres ancestrales de Kombumerri et Yugambeh Country dans le Queensland, elle réside actuellement sur les terres non cédées de Bidjigal Country à Maroubra, connu comme le lieu du tonnerre, au sein de l’EORA de Sydney. Les affiliations ancestrales de Victoria comprennent Ngati Ohomairangi-Te Arawa, Rongowhaakata, Kahungunu Maori ainsi que des lignées pakeha-irlandaises, anglaises et finlandaises.
La pratique artistique de Victoria émerge de l’intersection des épistémologies autochtones et des concepts diasporiques de formation d’identité et d’appartenance. Son travail est liminal, traversant les domaines interculturels et interdisciplinaires tout en réclamant le pouvoir de la créativité autochtone dans le contexte du rapatriement. En insérant le corps dans des cadres de pouvoir, Victoria appelle à un retour en arrière de réimagination réciproque pour les futurs ancêtres. Sa pratique est ancrée dans les principes du Whakapapa, qui honore l’interconnexion des liens de parenté et des généalogies. S’inspirant de Mana Atua Wahine, le principe féminin porteur d’énergie sacrée, elle explore l’interaction entre la philosophie Body Weather et les perspectives IndigiQueer dans le processus de création. Son travail est une liaison progressive des connaissances et des perceptions collectives entre les artistes, les aîné-es, les Tūpuna et les communautés.
Victoria est membre fondatrice de la De Quincey Co, la célèbre compagnie de danse australienne Body Weather, et a participé à plus de 40 productions. Présente sur la scène internationale, Victoria a collaboré avec des artistes de renom et s’est produite sur les plus grandes scènes du monde. Elle a notamment joué dans « Requiem » avec MAU. Avec l’œuvre « Day of Invigilation », créée en collaboration avec Brian Fu’ata et Barbara Campbell, elle s’est arrêtée ici même à Montréal à Indigenous Creators Exchange / Scène Contemporaine Autochtone au Festival TransAmeriques Arts Center à Montréal en 2018.
L’artiste multidisciplinaire âpihtawikosisâniskwêw (Métisse / Norvégienne / Française / Britannique) Moe Clark est un oiseau-tonnerre chantant 2Spirit. Elle travaille dans les disciplines de l’improvisation vocale, de la conception sonore, de la poésie parlée et de la création de spectacles pour créer des œuvres qui mettent l’accent sur la connaissance incarnée, les avenirs autochtones et la parenté créative. Originaire des prairies du Traité 7, Moe réside à Tio’tiá:ke / Mooniyang / Montréal depuis plus de dix ans.
Le dernier album solo de Moe, « Within », a fait l’objet d’une tournée en Amérique du Nord et son poème vidéo collaboratif « nitahkôtân » a remporté le prix de la meilleure vidéo musicale en langue autochtone au festival du film ImagiNative. En 2013, elle a dirigé le 10e festival annuel canadien de la parole, qui mettait l’accent sur les langues autochtones, et elle a été nommée poète d’honneur au même festival l’année suivante.
En tant que compositrice, la musique et la voix de Moe sont apparues dans des documentaires, des films, des pièces de théâtre et des spectacles de danse, tel que le documentaire de la CBC « Du teweikan à l’électro », réalisé par O’Bomsawin en 2018, aux côtés de Shauit et de Pakesso Mukash. En 2020, elle a été directrice musicale de l’acclamé « kiciweok : les 13 mots autochtones » réalisé par Onishka Productions, mettant en vedette les artistes Tomson Highway et Josephine Bacon.
Outre ses performances, Moe anime des ateliers créatifs avec des jeunes autochtones dans des lieux de confinement et des communautés éloignées. Elle a collaboré au projet « Land as Our Teacher », qui vise à rapprocher les jeunes autochtones urbain-es des enseignant-es culturel-les et de l’éducation inclusive basée sur la terre. En 2016, Moe a lancé nistamîkwan, une organisation artistique autochtone transformationnelle qui met l’accent sur la collaboration interculturelle, interdisciplinaire et intergénérationnelle. Le projet d’écriture de chansons en nêhiyawêwin (langue crie), avec les artistes et gardien-nes du savoir Cheryl L’Hirondelle et Joseph Naytowhow, sera publié sous la forme d’un album complet en 2024. Grâce à des continuums créatifs de résurgence de la langue autochtone, d’expérimentation sonore et de pratique cérémonielle, son travail dans la communauté renforce les rôles des personnes 2S et la transmission intergénérationnelle.