Spectacle: Programme double de Marie-Chantale Béland + Héloïse Le Bagousse et Meï Thongsoume
À toutes les dames qui portent un jupon
Marie-Chantale Béland
Première œuvre chorégraphique de l’artiste émergente de Québec Marie-Chantale Béland, À toutes les dames qui portent un jupon est une célébration de l’affirmation de soi, une invitation à prendre, enfin, la place qui nous revient.
Inspiré de la vidéo du mariage des parents de la chorégraphe, le spectacle nous immerge dans une mémoire familiale où s’entrechoquent à petite échelle les dynamiques sociétales. En filigrane des images d’archives émergent des stéréotypes et des préjugés sexistes, principalement envers les femmes. En guise de réponse à ce portrait suranné, Marie-Chantale Béland met en scène trois protagonistes féminines – sa mère et ses tantes – qui occupent, tour à tour, entièrement la scène. La sororité s’y révèle comme un acte d’empowerment, un antidote à l’invisibilité autrefois prescrite.
Le paradoxe des horloges
Héloïse Le Bagousse et Meï Thongsoume
Les jeunes créatrices Héloïse Le Bagousse et Meï Thongsoume peignent une fresque gracieuse inspirée du concept du temps, ce paradoxal mélange d’instant et d’éternité.
Avec une complicité palpable, le duo ouvre une fenêtre sur ce monument de la pensée philosophique qui obséda, obsède et obsédera. Le temps qui passe, file, ralentit et se fige sans jamais s’arrêter se traduit dans des mouvements complexes et précis, teintés de théâtralité. Les artistes remettent au goût du jour l’esthétisme du mouvement en puisant dans leur bagage composé d’arts classiques, de philosophie, de psychologie, de spiritualité, de politique et de mode. Sur des airs de Bach et de Vivaldi, Le paradoxe des horloges transporte dans un monde d’harmonie et de beauté.