2019-05-07
 
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Émission Révolution: des pour et des contre

Émission Révolution: des pour et des contre

Avouons-le d’emblée, je ne prise guère les émissions de danse à la télévision. J’en regarde généralement quelques extraits pour savoir de quoi il retourne et je vais voir ailleurs (de préférence, dans un théâtre) si j’y suis. Je n’avais donc aucune attente en visionnant pour la première fois Révolution, diffusée le dimanche soir à heure de grande écoute. En plus d’y découvrir avec surprise une bonne poignée de membres du Regroupement québécois de la danse (RQD), j’allais m’intéresser au concept qui, selon le diffuseur, permet de rafler 34% de la part d’audience. C’est beaucoup. De quoi me donner le goût de réfléchir à ce qui me plaît dans cette production québécoise et à ce qui me pose question.

Le concept
Précisons pour commencer que Révolution met en compétition 36 candidats de tous âges qui présentent, en solo, en duo ou en groupe, des danses de styles très variés allant du classique à la danse sportive, en passant par la claquette, le swing, le contemporain ou les danses urbaines. Venus de partout au Québec, ils rêvent d’empocher les 100 000 $ à la clef des épreuves (auditions, face-à-face et ronde des finales) pour monter une école ou un spectacle, financer leurs études, un studio, une compagnie… Leurs juges, qu’on appelle «les maîtres», sont des professionnels de la danse qui les conseillent pour la suite. Une jeune actrice en vogue, curieuse, empathique et complice, les accompagne en studio et en coulisses. Il n’y a pas d’animateur. Le spectacle, c’est la danse… et les émotions qu’elle procure aux interprètes, aux juges (extrêmement expressifs) et au public. La particularité et le titre de l’émission viennent d’un système de 128 caméras disposées autour d’une scène circulaire, qui permet de figer un instant de chaque chorégraphie pour observer le mouvement avec une perspective à 360 degrés. Cette «révolution» pouvant servir à les départager, les candidats cherchent, pour chaque création, un mouvement ou une composition particulièrement spectaculaire qu’ils devront exécuter à la perfection. Et si ce dispositif les invite à penser la danse à 360 degrés et que la circularité s’inspire de la culture des battles, on reste cependant dans la présentation classique à l’italienne avec le point de vue frontal des juges et des téléspectateurs.

Une fenêtre sur le(s) monde(s) de la danse
La première satisfaction est qu’une production québécoise mette enfin de l’avant, plutôt que des acteurs ou des animateurs-vedettes, de vrais danseurs jugés par des professionnels de la danse. Entre leurs commentaires et les séquences en studio, on en apprend sur les exigences de la discipline et sur la condition des artistes qui la pratiquent. On mesure notamment le degré majeur de leur investissement et leur vulnérabilité aux blessures qui mettent parfois un terme à l’aventure, mais sur lesquelles on danse généralement sans broncher pour la poursuivre. Tout en banalisant le risque d’aggraver potentiellement une blessure pour danser coûte que coûte, Révolution met au jour cette dure réalité, comme elle déboulonne les préjugés dont sont victimes les garçons qui préfèrent la danse au sport. Et même si les corps qu’elle expose répondent majoritairement aux standards, elle pose aussi l’idée qu’il n’y a pas d’âge pour danser et valorise autant la fougue de la jeunesse que la force de l’expérience.

Les clés du succès
Les valeurs de solidarité, de respect et de reconnaissance qui règnent au sein de la communauté des danseurs sont également mises en scène, ce qui favorise à la fois l’adhésion du public et l’identification potentielle de danseurs en herbe ou en puissance. À ce titre, la participation d’élèves et d’enseignants de diverses écoles en région contribue sans doute à la démocratisation de la danse et je parierais volontiers sur une augmentation soudaine des inscriptions dans les écoles de loisirs de toute la province. Ceci dit, nombre d’entre eux y entreront sans doute avec une vision de la danse qui se résume à la virtuosité technique et à la compétition. Si l’on conçoit qu’il s’agit là des ingrédients-clés du succès d’un divertissement télévisuel tel que Révolution, reste que ce sont aussi des facteurs qui nourrissent généreusement l’anxiété de performance de jeunes étudiants en danse et qui en poussent certains à mettre en jeu leur intégrité physique dans des compétitions vues comme la voie royale vers la réussite.

À l’évidence, dans ce contexte télévisuel de prestations limitées à une minute trente (scindées en deux séquences de 45 secondes dans les épreuves de face-à-face), les artistes n’ont guère d’autre choix que de miser sur l’exploit, même si la créativité et la finesse de l’interprétation comptent parmi les critères d’évaluation des juges. D’une épreuve à l’autre, les danseurs se plient d’ailleurs généralement aux commandes de leurs maîtres, qui relèvent parfois plus du désir de satisfaire leurs goûts personnels que de pousser l’artiste à creuser sa signature, à affirmer sa voix. Mais quand des candidats résistent aux injonctions, ils n’en sont pas nécessairement pénalisés, ce qui entrouvre la porte de l’expression libre des choix artistiques.

Beaucoup d’appelés, peu d’élus
Au chapitre de la compétition, je vois un parallèle entre l’expérience des professionnels que représente le RQD et celle vécue par les participants de Révolution. Comme eux, ils font face à une compétition féroce et voient des portes se fermer malgré l’excellence de leur dossier. Comme eux, ils passent des semaines, voire des mois, à investir temps, efforts et parfois même, argent, dans un projet dont ils n’ont aucune garantie qu’il pourra voir le jour. Comme eux, ils doivent se plier aux critères de ceux qui décideront de leur sort. La différence, c’est qu’ils ne connaissent pas grand-chose de leurs compétiteurs, qu’ils ne profitent pas de la même transparence quant aux raisons qui justifient leur élimination du circuit et que les subventions qu’ils reçoivent atteignent rarement 100 000 $.

Malgré la dominante évidente des esthétiques et de l’esprit des danses urbaines, reflet de l’engouement du grand public pour ces dernières, Révolution présente une variété de styles susceptible d’ouvrir les regards et d’aiguiser la curiosité pour la diversité, d’autant plus qu’elle met sur un pied d’égalité des artistes des disciplines les plus éloignées. Le succès de son format, dont les producteurs négocient déjà l’exportation, prouve qu’il est possible de faire rimer divertissement avec qualité et d’instruire le public en lui ouvrant une petite fenêtre sur les réalités méconnues de la danse professionnelle. Et l’on se prend à rêver d’une production qui pousserait l’audace à pénétrer le monde de la danse par le versant du sensible, de l’imaginaire et des pouvoirs insoupçonnés du corps et qui inciterait le public à faire le pas du divan à la salle de spectacle. 

 

Fabienne Cabado
Directrice du Regroupement québécois de la danse 

Sondage – Étude italo-québécoise sur les professionnels de la danse

Participez en grand nombre à ce projet de recherche international visant à étudier la résilience et la passion chez les interprètes, chorégraphes et enseignants professionnels en danse. L'étude analysera et comparera par ailleurs les facteurs permettant aux artistes du Québec et d'Italie d’atteindre une efficacité optimale dans leur travail. Les professeurs et chercheurs Nathalie Houlfort (UQAM, Montréal) et Umberto Rosin (Université Ca' Foscari de Venise, Italie) ont besoin de vos réponses avant le 3 décembre 2018. Prévoyez une vingtaine de minutes pour remplir le questionnaire en ligne. L'étude est de nature purement académique et sans but lucratif et les données recueillies demeureront anonymes.

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Pour des précisions au sujet du questionnaire, communiquez avec l'équipe de recherche.

Considérations postélectorales

À quelques jours des élections qui ont porté au pouvoir la Coalition Avenir Québec (CAQ), la question se pose du sort qui sera réservé aux arts au cours des quatre prochaines années. Faut-il fonder des espoirs pour l’avenir de la culture quand le premier ministre François Legault énonce qu’il souhaite œuvrer à un «changement positif pour tous, faire mieux pour tous les Québécois»? Faut-il craindre qu’il considère les arts comme la dernière des priorités quand il s’engage à «remettre de l’argent dans le portefeuille des contribuables» tout en affirmant que son parti a «le cœur à la bonne place, mais les deux pieds sur terre»? Le point sur ces questions.

Bien que le dossier de la culture n’ait guère été discuté sur la scène publique et médiatique, la CAQ a affiché en fin de campagne l’engagement de veiller au déploiement de la nouvelle Politique culturelle du Québec et au maintien des crédits associés à son plan d’action. La députée caquiste présente à la rencontre-débat du 24 septembre dernier, madame Claire Samson, l’a confirmé. Elle a précisé toutefois qu’elle ne voulait pas mentir en promettant d’atteindre la cible de 2% du budget provincial que nous souhaitons voir attribués à la culture. Il nous faudra donc rester mobilisés pour défendre ce point majeur.

Madame Samson a par ailleurs insisté sur l’importance de faire de Télé-Québec le fer de lance de la diffusion de la culture québécoise, de protéger le patrimoine bâti et la liberté de création, de rénover les bibliothèques scolaires et d’offrir à tous les élèves deux sorties culturelles annuelles. Dans la perspective de faire de l’école une voie d’accès privilégiée pour les arts et la culture, le programme caquiste prévoit aussi une heure hebdomadaire supplémentaire au secondaire pour des activités parascolaires qui pourraient être artistiques. Il nous faudra suivre ce dossier de près et continuer de militer pour une meilleure intégration des arts à l’école.

Le virage numérique compte parmi les trois autres grandes orientations de la CAQ en matière de culture, avec des actions qui concernent peu les arts de la scène. Il nous faudra notamment éclaircir pourquoi la révision des lois sur le statut de l’artiste ainsi que l’attribution au CALQ des ressources nécessaires pour l’accomplissement de son mandat ne sont reliées qu’au virage numérique et veiller à ce que le soutien à la création et à la diffusion soit mieux assuré. Car, même avec le maintien des investissements prévus, il manque encore quelque 27 M$ pour la satisfaction de tous les besoins des clientèles du CALQ. Il nous faudra aussi profiter du désir de la CAQ de miser sur la culture comme moteur économique de toutes les régions pour dynamiser l’émergence et le développement de pôles et de foyers de danse sur l’ensemble du territoire. À noter, enfin, qu’au chapitre de la diversité culturelle, la CAQ concentre son attention sur les cultures autochtones et sur une meilleure représentativité dans les manifestations culturelles.

Le suspens demeure entier concernant l’identité de notre future ministre. Quoiqu’il advienne, il nous faudra reprendre notre bâton de pèlerin pour l’informer des enjeux communs dans le secteur culturel et des réalités particulières des différentes disciplines artistiques. Parallèlement, il nous faudra œuvrer avec ardeur à la valorisation de nos artistes et de leurs créations et miser sur l’action citoyenne pour sensibiliser l’ensemble de la population à la fonction cruciale des arts dans la société et à la nécessité d’en soutenir adéquatement les artisans et les œuvres. Un vaste programme, considérant que la question des conditions socioéconomiques des acteurs du secteur culturel semble dans l’angle mort des élus de la CAQ.


Fabienne Cabado
Directrice générale du Regroupement québécois de la danse 

Services d’urgence pour interprètes à Montréal

Qui consulter quand on se blesse un soir de spectacle ou en répétition? Le Regroupement québécois de la danse a constitué non pas un, mais deux répertoires de médecins et thérapeutes prêts à prodiguer des soins de santé d’urgence aux artistes.

Distribué chez nos membres diffuseurs de Montréal, le premier répertoire présente une liste de thérapeutes de garde disponibles du vendredi au dimanche jusqu’au mois de décembre 2019. Ces professionnels de la santé ont réservé une à deux fins de semaine grâce à la persévérance de la danseuse et physiothérapeute Liliane Moussa, qui a généreusement mis l’épaule à la roue pour que ce répertoire voie le jour.

Le second, adressé aux diffuseurs comme aux locateurs de studios, présente une liste de professionnels de la santé prêts à répondre aux urgences du lundi au vendredi durant leurs heures de travail. Les thérapeutes qui y figurent ont été référés par les membres du RQD lors de la constitution du Répertoire des professionnels de la santé (2016). Deux médecins habilités à diagnostiquer des cas de CNESST y sont également recensés! Pour toute information ou tout commentaire sur cette liste, veuillez contacter le RQD à info@quebecdanse.org.

Le RQD invite les salles de spectacles, les écoles de danse et tous lieux accueillant des danseurs professionnels à afficher dès aujourd’hui ces listes dans leurs loges, studios et bureaux.

Mise en ligne: 23 février 2018.
Mise à jour: 27 septembre 2019.

Élections provinciales: rencontre-débat sur les arts et la culture

La rencontre a bien eu lieu, le débat d’idées, peut-être moins. Lundi 24 septembre, la Coalition La culture, le cœur du Québec (CCCQ) conviait des représentants des quatre principaux partis politiques de la province à présenter leurs engagements électoraux en faveur des arts et de la culture.

Marie Montpetit (Parti Libéral), Maka Kotto (Parti Québécois), Marie-Josée Forget (Québec solidaire) et Claire Samson (Coalition Avenir Québec) ont pu donner à tour de rôle leur vision du déploiement de la Politique culturelle du Québec et s’exprimer sur quatre grands thèmes: le financement des arts et de la culture et la valorisation des conditions socioéconomiques des artistes et des travailleurs culturels; l’accès aux arts professionnels et à la culture sur l’ensemble du territoire pour tous les citoyens du Québec; l’instauration d’une passerelle entre culture et éducation en faveur des jeunes générations; la reconnaissance et la valorisation des arts et de la culture, vecteurs d’identité, d’unité et du vivre ensemble Québécois.

Entre quelques piques partisanes et le rappel des grandes lignes de programmes déjà affichés sur les différentes plateformes électorales, on retient de ce débat que tous les partis maintiennent le cap sur les grandes orientations de la Politique culturelle du Québec et s’engagent grosso modo à poursuivre son plan d’action en maintenant le financement de quelque 600 M$ annoncé par le gouvernement actuel. Et si Québec solidaire et le Parti Québécois prévoient quant à eux une bonification respective de 90 M$ et de 34 M$, aucun parti ne vise l’investissement de 2% du budget total que recommande la CCCQ.

Le 1er octobre, votez!
Qui sera le parti au pouvoir au terme de cette journée et quels seront les partis d’opposition? Les électeurs et électrices en décideront en exerçant leur droit de vote.

Si vous ne savez pas sur quel pied danser, pourquoi ne pas explorer la plateforme que Culture Montréal a mise en place pour compiler les engagements des quatre principaux partis en matière d’art et de culture? Vous pourriez également vous prêter au jeu de la boussole électorale de Radio-Canada pour découvrir le parti politique québécois le plus proche de vos convictions personnelles.

Le Regroupement québécois de la danse vous invite également à consulter la section Fil de presse du portail Québec Danse qui comprend les articles des dernières semaines parus sur le sujet.

 

 

Les émissions de télévision favorisent-elles la démocratisation de la danse contemporaine?

Pur divertissement, démonstration de danse adaptée pour plaire à la plus large audience ou création artistique, la manière dont la danse contemporaine est présentée dans des émissions télé très populaires pose question. Pour débattre du sujet, le Festival Quartiers Danses a réuni la semaine dernière Nico Archambault, Marc Béland et Fabienne Cabado pour une table ronde animée par Angélique Willkie au département de danse de Concordia.

Le pouvoir de la télévision
La télévision rejoint sans conteste un public bien plus étendu que le spectacle vivant. Elle a le pouvoir de rendre accessibles une multitude d’informations, de connaissances et de susciter des intérêts variés. Ce medium invite la danse dans la vie quotidienne du téléspectateur avec des émissions comme So you think you can dance ou Les dieux de la danse. Mais le fait-elle de façon à ce que les retombées soient positives et engageantes pour l’auditoire? Le téléspectateur, qui n’a ni l’effort à faire d’acheter un billet de spectacle et de se déplacer ni celui de prendre le risque d’être déçu, retient-il quelque chose sur l'art de la danse à travers ces concours télévisés?

L’expérience du spectateur
Pour lancer le débat, les panélistes se sont attelés à définir ce qu’est la danse contemporaine. Plurielle et mêlant parfois plusieurs styles, il n’est pas aisé d’aboutir à une définition claire, même chez les professionnels de la danse. La distinction entre la danse contemporaine de recherche et de création et celle présentée dans les émissions télé semblait faire consensus autour de la table.

Pour les artistes et les fervents passionnés de spectacles de danse, un spectacle vivant auquel on assiste en personne a davantage d'impact sur l’émotion ressentie. La sensibilité y est palpable, tandis que l’écran a tendance à annihiler l'effet kinesthésique de la danse. Dans ces émissions, la virtuosité, la compétition et le vedettariat priment sur l’expérience sensible du spectateur.

Nico Archambault et Marc Béland ont tous deux participé à l'émission Les Dieux de la Danse, le premier comme juge, le second comme danseur dans une chorégraphie de Roger Sinha. Tous deux affirment que ce que montrent ces émissions est un cliché de la danse contemporaine. Un cliché assumé. Car le but recherché n’est pas de prendre la danse au sérieux, au contraire! L’humour est convoqué.

Témoignant de son expérience de juge, Nico Archambault a souligné les contraintes et les défis qu'implique, pour un créateur et danseur professionnel, de se plier aux lois de l’audimat. Les codes et le succès du programme reposent sur des critères propres au domaine télévisé et non à la valeur artistique de la création.

La télé, un vecteur à mieux exploiter pour démocratiser la danse contemporaine?
En complément des numéros présentés dans ces émissions de pur divertissement, ne pourrait-on pas proposer davantage de contenu instructif sur la danse? Montrer ce qu’est la création, le travail de chorégraphe, etc. Nico Archambault tente, à travers ses commentaires de juge, de donner un maximum d’informations sur les techniques de danse utilisées. Il souhaite aiguiller les jeunes qui veulent apprendre à danser tout en familiarisant leurs parents à cet art. Mais la transmission d’informations doit se conformer au standard télévisuel et ne pas trop déroger aux règles du divertissement.

La télé offre parfois de très bons documentaires sur la danse. Une émission comme Ils dansent proposait par exemple un certain équilibre entre divertissement et documentaire. De même que les émissions largement plus populaires citées plus haut, Ils dansent a donné envie à nombre de garçons de se mettre à la danse.

Pourquoi les émissions télé consacrées à la danse ne mêleraient-elles pas plus souvent les deux approches? Une étudiante de Concordia assistant à la rencontre racontait qu’en Chine, une émission très populaire a réussi à générer un savoureux mélange entre divertissement et meilleure connaissance de la danse. À partir d’une opposition entre des pionniers de la danse et des danseurs de rue, elle a attisé la curiosité du public, qui, en votant pour ses danseurs favoris sur Internet, pouvait en apprendre plus sur leurs parcours ou sur le style de danse pratiquée. Une inspiration à suivre au Québec?

 

L’Aparté: ressources contre le harcèlement et les violences en milieu culturel

En écho aux multiples dénonciations de harcèlement dans les milieux artistiques et culturels et à la mobilisation commune de regroupements et d’associations disciplinaires et syndicales, le gouvernement du Québec annonçait, en mars 2018, un investissement de 900.000$ pour lutter contre le harcèlement et les agressions sexuelles dans le milieu des arts et de la culture. Un montant de 360.000$ a été octroyé à l’Union des artistes (UDA) afin de mettre sur pied un service d’orientation et d’accompagnement pour les victimes d’inconduites. La clinique Juripop, mandatée pour ce projet, a mené une intense période de travail et de concertation avec les différents milieux pour concevoir L’Aparté. Ce service entièrement confidentiel et gratuit offre une première assistance aux travailleurs du milieu culturel, toutes disciplines artistiques confondues, victimes ou témoins de harcèlement psychologique ou sexuel, ou d’autres violences au travail.

Un service personnalisé et sécuritaire
Mis en ligne le 4 septembre dernier, le site Internet de L’Aparté dévoile enfin les services et les coordonnées de cette ressource très attendue. En plus de proposer une ligne d’aide et d’orienter vers les ressources disponibles en cas d’urgence, le site fournit de précieuses informations sur la notion de consentement et sur le harcèlement et les agressions sexuelles. La responsable de L’Aparté, l’avocate Virginie Maloney, a été mandatée pour traiter les demandes issues de toute la province et recevoir la parole dans un espace sécuritaire. Assurant une indépendance avec les associations professionnelles, ses consultations permettront de livrer les informations juridiques utiles et de renseigner la personne sur ses droits ainsi que sur les solutions qui s’offrent à elle. L’Aparté travaille en étroite collaboration avec des organismes communautaires, tant psychosociaux que juridiques.

La création de L’Aparté, qui veille à l’accueil et au bien-être des personnes en situation d’abus, constitue une étape importante vers un changement de culture et l’ouverture à un meilleur climat de travail dans les milieux artistiques et culturels.

Le RQD, en concertation et en action
Fabienne Cabado, directrice générale du Regroupement québécois de la danse (RQD), fait partie du comité de consultation élargi mis à contribution dans la réflexion concernant les actions à mener suite à l’initiative gouvernementale qui prévoyait non seulement les services de L’Aparté, mais aussi un volet de formations préventives développé par l’Institut national de l’image et du son (INIS). Parallèlement, le RQD poursuit sa collaboration avec un groupe de professionnelles de la danse, estimant que les particularités de la discipline exigent un examen approfondi des besoins de formation, le recensement de ressources et la création d’outils qui lui sont propres.

 

Plus d’informations

Sur les investissements du gouvernement

Sur le harcèlement en danse

Élections provinciales: du soutien aux arts comme projet social

À chaque rentrée ses défis. L’an dernier, le RQD s’impliquait pour alimenter l’élaboration du plan d’action de la nouvelle Politique culturelle québécoise. Il œuvre aujourd’hui avec la Coalition La culture, le cœur du Québec à l’organisation d’une rencontre publique où les différents partis viendront exposer leurs points de vue respectifs sur la question des arts et de la culture. Tandis qu’on réclame massivement des prises de position écologistes dans le débat politique après l’été de feu qui a ceinturé la planète, on désespère de voir se forger une vision solide du développement durable des arts et l’on s’inquiète du sort que connaîtra la politique Partout, la culture après les élections.

Le fait est que le plan d’action de cette politique et les quelque 600M$ prévus pour sa mise en œuvre nourrissent en nous quelques espoirs. Le fait est, aussi, que la précarité est telle dans le secteur des arts qu’il en faudrait bien plus pour les rendre florissants. Comme si une persistante canicule avait rendu ses terres si difficilement arables qu’une grande part de sa flore aurait poussé et cru sur le roc. Si l’on se réjouit, par exemple, de l’augmentation de 13M$ du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec, on reste loin des 40M$ jugés nécessaires pour satisfaire les besoins. Dans le même ordre d’idées, on applaudit la perspective d’une nouvelle alliance culture-éducation-famille tout en restant conscient de l’immense travail à faire pour que les arts fassent partie intégrante des apprentissages à l’école et que les commissions scolaires disposent des moyens nécessaires pour pouvoir inscrire les sorties au spectacle dans leurs priorités.

Selon une firme de veille médiatique bien connue, la controverse arrive en tête des 10 thèmes les plus populaires de la campagne électorale entre le 27 août et le 2 septembre. Viennent ensuite la santé et l’économie, l’éducation se classant en cinquième position. Aucune mention n’y est faite de la culture, pas plus que dans les cinq thèmes catégorisés comme les moins populaires. Aucune. Et ce, malgré le fait que la Politique culturelle ait subi son premier renouvellement depuis 1992. Cherchez l’erreur.

Comme l’exprime si bien l’artiste suisse Narcisse Slam dans une vidéo percutante, la culture doit justifier en permanence de sa pertinence, de ses bienfaits et de sa rentabilité alors que les dépenses consacrées à la défense, par exemple, ne sont pas questionnées. Rappelant que la culture est ce qui transforme une société en civilisation, il pointe habilement que les artistes passent à la postérité et non les gestionnaires. Sa verve m’épargne aujourd’hui l’exercice d’une envolée lyrique sur l’importance des arts dans notre société. Mes valeureux collègues de la Coalition La culture, le cœur du Québec et moi-même ne cessons d’ailleurs de nous y plier dans les coulisses de la scène politique.

Comme bien des citoyens et des citoyennes, j’en appelle à l’intelligence, à la clairvoyance et à l’humanité de ceux et celles qui briguent le pouvoir. Leur responsabilité est de bâtir un Québec fort, vigoureux, innovant, prospère sur tous les plans. Or, nous sommes fatigués des pansements sur les bobos, des pastilles calmantes et des vœux pieux. Nous avons notamment besoin de vision et d’audace pour faire de la culture et des arts un inébranlable pilier du développement durable. Nous avons besoin de courage pour prendre des mesures qui placent la planète et l’humain au cœur d’un projet d’avenir.

Rendez-vous le 24 septembre, à 19h, à l’Amphithéâtre Banque Nationale de HEC Montréal, pour la rencontre-débat sur le thème de la culture et des arts. Ouvert à tous et toutes.


Fabienne Cabado
Directrice générale du Regroupement québécois de la danse 

La Politique culturelle du Québec sous la loupe du RQD

Attendus depuis de très longs mois, la nouvelle Politique culturelle du Québec et son plan d’action ont été dévoilés au matin du 12 juin. De grands et beaux principes sont énoncés pour l’avenir des arts et de la culture avec un investissement historique évalué à 600 M$ sur cinq ans. De la façon dont seront ventilés les crédits accolés à certaines des 41 mesures que comprend le plan d’action de la Politique Partout, la culture, on ne sait pas grand-chose. De l’attribution effective de la totalité de ces crédits dans les cinq prochaines années et de la pérennité à plus long terme de ces investissements, on n’a aucune garantie. Plusieurs éléments du plan d’action ouvrent cependant des perspectives intéressantes pour les artistes et les travailleurs culturels du Québec. Analyse préliminaire par le prisme des intérêts plus spécifiques des professionnels que représente le Regroupement québécois de la danse (RQD).

Création et diffusion
Au chapitre du soutien à la création, l'investissement progressif de 66 M$ dans le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) jusqu'à 2023 s’accompagne, entre autres, d’une volonté de hausser le montant des bourses, des subventions et le nombre d’artistes soutenus, et d’appuyer les nouvelles pratiques artistiques, hybrides ou numériques. On parle aussi d’un meilleur soutien général à la diffusion et au développement de marchés internationaux avec le renforcement des aides à la mobilité des artistes, à la tournée et à l’exportation, la dotation d’une enveloppe d’aide à la coproduction internationale et de multiples efforts pour augmenter le rayonnement des créateurs québécois avec, entre autres, la création d’un fonds interministériel pour une plus grande visibilité collective à l’étranger. Le ministère de la Culture et des Communications (MCC) ratisse bien large pour cette succession de bonnes nouvelles et l’on est bien impatient de voir comment le CALQ va attribuer ces nouveaux fonds.

Carrières et formation professionnelle
Reconnue haut et fort par le premier ministre, la précarité des artistes et des travailleurs culturels fait l’objet d’une mesure dans le plan d’action. Outre la révision des lois sur le statut l’artiste, le MCC s’attaque au harcèlement et à l’accompagnement des artistes en transition de carrière. Il prévoit également d’améliorer la connaissance des conditions socioéconomiques des acteurs des arts et de la culture (malgré l’abondance d’études documentant déjà le sujet) et se propose d’examiner les moyens de parfaire l’accès à un régime de retraite, à des assurances collectives et à des mesures fiscales mieux adaptées à la réalité de cette frange de la population. Pas d’engagement concret, donc, sur ce plan et pas de grands espoirs étant donné les 5 M$ prévus pour tout cela (et plus) sur cinq ans. D’autant que près d’un million est déjà engagé pour contrer le harcèlement. La somme semble ainsi bien insuffisante pour répondre aux besoins du secteur culturel qui, parallèlement, attend toujours qu’on lui donne un siège à la Commission des partenaires du marché du travail pour avoir enfin voix au chapitre quand se décident les orientations nationales en matière d’emploi.

Visant par ailleurs un continuum cohérent de formation professionnelle et de perfectionnement, le plan d’action ignore totalement le cas de la danse où les premiers apprentissages ne sont toujours pas encadrés par des règles communes et dont certaines professions d’importance ne bénéficient encore d’aucun programme de formation. Sans compter le contexte particulier des danses urbaines dont les apprentissages se font dans l’oralité d’une transmission par des mentors, hors structures. Le gros travail restant à faire en danse pour la filière de formation dépend avant tout d’une volonté politique qui n’est pas affichée clairement.

Culture, éducation et société
Soulignant l’importance de la fréquentation et de la pratique précoce des arts, le MCC propose un investissement de 30,5 M$ pour une nouvelle alliance culture-éducation-famille. Sensibilisation et recherche sont notamment au menu, de même que l’initiation des élèves à des disciplines absentes des programmes, comme le cinéma. Espérons que l’enrichissement prévu de la formation donnée aux enseignants pour une meilleure intégration de la culture à l’école aura pour effet de valoriser les nombreux bienfaits de la danse et d’accroître sa présence dans les établissements scolaires.

On peut se réjouir que 35 M$ soient aussi accordés à l’amélioration de l’offre de sorties et d’activités culturelles dans les parcours éducatifs jusqu’à l’université. L’investissement semble cependant non récurrent et le budget des commissions scolaires devra impérativement être augmenté si l’on veut s’assurer que tous les enfants continuent de profiter de sorties au spectacle dont l’école doit désormais assumer la pleine charge financière. On reste encore bien loin de l’intégration des quatre arts dans les cursus scolaires avec sorties obligatoires.

Près de 18 M$ devraient par ailleurs permettre la promotion des loisirs culturels et favoriser une participation culturelle élargie et inclusive. Dans une perspective d’intervention sociale, les publics plus particulièrement visés sont les personnes âgées, handicapées, issues de l’immigration ou défavorisées. La danse pourrait trouver là un beau ballon d’oxygène pour bien des activités de médiation culturelle. Et s’il reste difficile d’interpréter la volonté du MCC de créer des mécanismes de reconnaissance de l’engagement citoyen bénévole en culture, on peut toujours rêver que celui des artistes et des travailleurs culturels, qui donnent tant pour la discipline, soit validé d’une manière ou d’une autre.

Inclusion et équité
Soutenir l’intégration des jeunes Autochtones dans les milieux artistiques compte parmi les mesures du plan d’action de Partout la culture, de même que l’accompagnement des immigrants. On prévoit également d’analyser des facteurs et situations d’exclusion dans les différents métiers de la culture ainsi que les pratiques inclusives les plus porteuses. On entend bien sûr améliorer l’accès de tout un chacun à tous les services, programmes, emplois, réseaux et structures décisionnelles. Outre les personnes issues de la diversité ou vivant avec un handicap, on inclut ici très judicieusement la relève.

Patrimoine
Tout en mettant l’accent sur le patrimoine bâti ou à caractère religieux, le MCC englobe le patrimoine immatériel dans son désir d’améliorer le soutien à la connaissance, à la protection, à la mise en valeur et à la transmission de l’héritage culturel québécois. Là, seules les pratiques culturelles traditionnelles québécoises et autochtones sont visées avec une aide apportée à la formation et à la planification de nouvelles «désignations», reconnaissances symboliques de la valeur patrimoniale de pratiques comme la veillée de danse traditionnelle ou les chants de gorge inuits. Rien donc, pour ce qui concerne le patrimoine de la danse créée au Québec depuis le 20e siècle.

Entrepreneuriat culturel et numérique
La Politique culturelle réaffirme l’apport du secteur culturel à l’économie et au développement du Québec; son plan d’action vise à l’accroître en misant sur l’entrepreneuriat culturel et l’originalité des modèles organisationnels. En dehors du soutien au développement de marchés internationaux mentionné plus haut et dont devraient profiter les membres du RQD, on se concentre ici sur les entreprises et industries culturelles sans tenir compte de la créativité entrepreneuriale qui caractérise bien des OBNL en danse de recherche-création. Espérons que le CALQ saura développer une plus grande souplesse pour mieux accueillir leur capacité d’innovation organisationnelle et mieux accompagner les organismes aux structures atypiques.

«L’avenir sera numérique», a-t-on clamé au dévoilement de la Politique, soulignant que 168 M$ seraient dédiés à le construire. La bonification du Plan culturel numérique devrait ainsi permettre d’accroître les contenus culturels et patrimoniaux sur le Web, d’œuvrer à leur découvrabilité et d’appuyer la médiation culturelle et la participation citoyenne grâce aux outils et pratiques numériques. Le plan d’action de Partout, la culture, prévoit aussi l’accompagnement du secteur culturel dans son appropriation du numérique et parle de mutualisation des données, des connaissances et des ressources. 15 M$ sur cinq ans sont prévus pour couvrir l’immensité des besoins et l’abondance de projets.

Culture et territoire
En cohérence avec le titre de la nouvelle Politique culturelle, le MCC propose des mesures pour exalter la puissance de l’action locale et régionale. Plus de 24 M$ des 30 M$ consacrés au renforcement du rôle culturel de Québec viendront appuyer l’essor de ses grandes institutions culturelles. Souhaitons que la bonification du soutien financier à la Société du Grand Théâtre de Québec ait pour effet de favoriser une belle programmation en danse. À Montréal, plus de 38 M$ iront aux musées et grands orchestres tandis qu’un million visera le positionnement de la métropole comme chef de ville de la créativité numérique.

Les divers services gouvernementaux offerts en région chercheront par ailleurs une meilleure synergie et coordination pour des interventions plus adaptées aux réalités locales. Et 28 M$ serviront notamment à bonifier le budget pour la conclusion d’ententes territoriales avec le CALQ et à dynamiser les politiques culturelles municipales. On ignore encore quels impacts cela pourrait avoir sur les divers pôles et foyers de danse au Québec.

En conclusion
Comme le titrait le communiqué de la Coalition La culture, le cœur du Québec, le plan d’action de la seconde Politique culturelle du Québec est ambitieux, mais son avenir reste incertain. Et si le gouvernement libéral semble reconnaître le secteur culturel comme un levier de développement économique à renforcer, la cause des arts, et tout particulièrement celle des arts contemporains, reste à défendre avec vigueur.


Fabienne Cabado 
Directrice générale du Regroupement québécois de la danse 

La nouvelle Politique culturelle du Québec: un plan d’action ambitieux, une mise en œuvre incertaine

La Coalition La culture, le cœur du Québec (CCCQ) reçoit favorablement la seconde Politique culturelle du Québec et son plan d’action dévoilés ce matin par le premier ministre, Philippe Couillard, et la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit. La Coalition se réjouit que l’artiste ait été replacé au cœur de cette politique, que l’apport économique du secteur soit souligné et que des mesures pour l’amélioration des conditions socioéconomiques de tous ses acteurs, y compris les travailleurs culturels, soient énoncées. La Coalition remercie le ministère de la Culture et des Communications d’avoir pris en compte ses principales recommandations. Elle émet cependant des réserves quant à l’annonce des crédits associés au déploiement du plan d’action.

L’augmentation des budgets du Conseil et des arts et des lettres du Québec (CALQ) et de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), ainsi que la volonté affirmée de lutter contre la précarité dans les milieux des arts et de la culture sont des éléments majeurs de satisfaction pour la quarantaine d’organismes membres de la CCCQ. Concernant les conditions socioéconomiques, elle se montre toutefois déçue par la faiblesse de l’investissement prévu et le caractère exploratoire de certaines actions qui pourraient déjà être mises en œuvre. Elle se questionne également sur la ventilation de certains crédits annoncés et sur leur récurrence au-delà de 2023. Enfin, la Coalition s’inquiète que cette politique soit soumise aux aléas électoraux et que sa concrétisation puisse être compromise.

Intitulée Partout, la culture, cette nouvelle politique culturelle porte les germes d’un nouveau souffle pour les arts et la culture au Québec. La Coalition La culture, le cœur du Québec émet le vœu que, quels que soient les partis au pouvoir dans les prochaines années, nos dirigeants successifs aient la sagesse de soutenir la pleine réalisation de son plan d’action.

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La CCCQ en bref
La Coalition La culture, le cœur du Québec revendique la mise en place d’actions concertées dans le cadre des politiques gouvernementales des instances de la culture, de l’emploi et de l’éducation afin de soutenir les ressources humaines des arts et de la culture. Menée par un comité directeur composé des représentants d’une dizaine d’organismes membres, notre coalition rassemble 43 organismes regroupant plus de 150 000 artistes, artisans et travailleurs culturels. Par cette coalition, le secteur artistique et culturel s’unit pour militer en faveur de meilleures conditions pour les ressources humaines en arts et en culture ainsi que pour la priorisation de la culture dans la société québécoise et dans les actions de son gouvernement.

Le comité directeur de la CCCQ
Christine Bouchard |En Piste – regroupement national des arts du cirque
Fabienne Cabado | Regroupement québécois de la danse
Louise Chapados | Conseil des métiers d'art du Québec
Gilles Charland | Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l'image et du son
Bastien Gilbert | Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec
Isabelle L'Italien | Conseil québécois des arts médiatiques
Sylvie Meste | Conseil québécois du théâtre
Sonia Pelletier | Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec
Julie-Anne Richard | Réseau indépendant des diffuseurs d'événements artistiques unis
Josée Tremblay | Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches
Dominic Trudel | Conseil québécois de la musique

Autres organismes membres de la Coalition La culture, le cœur du Québec
Association des libraires du Québec
Association des professionnels de l’industrie de l’humour
Association des professionnels des arts de la scène du Québec
Association québécoise des marionnettistes
Centre québécois de l’institut canadien des technologies scénographiques
Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
Conseil de la culture de l’Estrie
Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent
Conseil québécois du patrimoine vivant
Conseil régional de la culture de Laval
Conseil régional de la culture et des communications de la Côte-Nord
Corporation culturelle des Îles-de-la-Madeleine, Arrimage
Culture Centre-du-Québec
Culture Gaspésie
Culture Lanaudière
Culture Laurentides
Culture Montérégie
Culture Outaouais
Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean
Diversité artistique Montréal
Guilde des musiciens et musiciennes du Québec
Illustration Québec
La danse sur les routes du Québec
Regroupement des artistes en arts visuels du Québec
Regroupement du conte du Québec
Réseau d’enseignement de la danse
Société des musées du Québec
Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec
Théâtres Unis Enfance Jeunesse
Union des écrivaines et des écrivains québécois