2019-09-05
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Une nouvelle carte canadienne de la danse

Une nouvelle carte canadienne de la danse

Comment la danse est-elle répartie sur le territoire, quelles formes prend-elle, qui sont ses acteurs? La carte interactive La danse au Canada regorge d’informations faciles à repérer grâce à des sigles colorés et des filtres de recherche par genre de danse, province, ville, nom ou type d’organisme. L’Assemblée canadienne de la danse a repris le flambeau de ce projet de cartographie initié par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario en 2011 et visant à documenter les réalités de la danse au Canada afin de repositionner la discipline dans la sphère publique et d’en valoriser la diversité. La carte compte aujourd’hui plus de 2 880 fiches d’information sur les institutions et activités en danse d’un bout à l’autre du pays.

Profitez, vous aussi, de cette belle visibilité en ajoutant votre compagnie, votre école ou votre salle de spectacle à la carte ou en complétant votre profil s’il existe déjà!

À chacun son RQD!

« Être membre du Regroupement québécois de la danse, c’est une façon de trouver du soutien, de trouver ma place et de soutenir la place des autres. » Angélique Willkie, enseignante et chercheure.

Le Regroupement québécois de la danse, c’est une communauté solidaire, engagée, généreuse… Et inspirante! Découvrez en vidéo ce que nos membres aiment particulièrement de notre association, en plus des nombreux avantages dont ils profitent tout au long de l’année!

Vous partagez les valeurs du RQD? Faites circuler cette vidéo dans votre réseau!

 

Mentions photographiques: images extraites de la vidéo À chacun son RQD! réalisée par Claudia Chan Tak et avec Ana Espinosa, André Laprise, Andrea Peña Albarracin, Angélique Willkie, Anik Bissonnette, Annie-Claude Coutu Geoffroy, Ariane Voineau, Brontë Poiré-Prest, Charles-Alexis Desgagnés, Emmanuelle Lê Phan, Fabien Piché, Ford Mckeown Larose, Ian Yaworski, Irène Galesso, Nicolas Patry et Sophie Michaud.

Un Programme de soutien à l’entraînement des interprètes plus inclusif

C’est le service fétiche des danseurs, et pour cause! Le Programme de soutien du RQD aide les interprètes actifs à défrayer les coûts de leur entrainement régulier depuis 25 ans.

Le comité des adhésions du RQD en a récemment révisé les critères pour répondre encore mieux aux besoins de ses membres. Désormais, le terme de «prestation» remplace celui de «représentation» afin de reconnaître les différents contextes dans lesquels s’exerce la profession de danseur aujourd’hui: vidéodanse et films de danse, in situ et autres formes atypiques de prestation (en plus des traditionnelles représentations sur scène). D’autre part, les interprètes retournés aux études et devenus inactifs depuis deux ans peuvent maintenant soumettre une demande d’admissibilité au Programme qui sera évaluée par l’agente aux services aux membres du RQD, Diana Catalina Cardenas. Dernière nouveauté, et non des moindres: les demandes de remboursement se font dorénavant en ligne!

Mettre le numérique au service de la création en danse

L’interaction entre la danse et les technologies numériques est devenu mon terrain de prédilection ces dernières années. J’y puise énormément de ressources pour mes recherches sur le corps, et plus particulièrement sur le «corps du futur», inévitablement lié au numérique.

Les technologies fascinent par leur complexité et leur caractère presque magique, mais on est souvent tenté d’y renoncer par manque d’accès, de ressources et de connaissances. On a aujourd’hui un rapport très ambigu à l’intelligence artificielle, par exemple: ses possibilités d’augmentation de notre potentiel nous attirent, elle nous rapproche d’un homme-dieu, omniscient, mais elle nous projette aussi dans nos pires cauchemars de domination de l’homme par la machine, de perte de contrôle de notre propre monde, de scission de l’espèce humaine entre les êtres augmentés et ceux qui ne le sont pas. La question qui se pose à nous, praticiens de la danse mais aussi artistes, citoyens, êtres humains, c’est de ne pas être asservi à ces outils, mais de bien les comprendre pour en faire bon usage.

 

Décupler ses possibilités de création

J’aime voir le numérique comme un véritable médium de composition chorégraphique qui enrichit les manières de voir et de créer la danse et qui offre des manières différentes de mettre en scène le corps et les relations entre les êtres. Les technologies permettent de dépasser les limites temporelles et spatiales et de réinventer celles de l’image du corps. Formidables outils en recherche et en création, elles permettent de repousser les contraintes physiques, donner accès à d’autres dimensions du temps et de l’espace, transformer la relation entre l’oeuvre et le spectateur… Elles ont un potentiel poétique et métaphorique inouï qui demeure insoupçonné si on ne s’essaie pas à les utiliser. Mettre la danse et le numérique en interaction ouvre un nouvel espace d’expression et de création, qui pousse entre autres à questionner la place des outils et technologies numériques dans notre quotidien et dans notre futur. Comment être en société, comment rester humains dans ce monde de plus en plus virtuel?

 

Réinventer sa pratique

Mais créer avec le numérique impose aussi des contraintes. Les outils technologiques imposent leur propre rythme sur la création d’une pièce: le temps de programmation, le besoin d’être dans un théâtre pour pouvoir véritablement calibrer les technologies à l’espace, les temps de montage et de démontage, le transport des dispositifs technologiques, etc. À cela s’ajoute l’aspect onéreux des technologies, la complexité des outils, le fait que l’on se sent bien souvent totalement analphabète, dès lors qu’on essaie de discuter avec ces machines (et leurs concepteurs !). Mais l’expérience dans l’usage des technologies numériques donne de l’air. On apprend à organiser différemment le temps de la création, à morceler davantage le processus, à monter des laboratoires de recherche avec les technologies, à collaborer avec les concepteurs, à documenter les essais et erreurs et à grandir dans cet apprivoisement. Autant de choses qui permettent de voir sa pratique sous un jour nouveau, de la renouveler, de l’interroger.

 

Apprivoiser le numérique à sa manière

Pour tenter l’expérience de l’intégration des nouvelles technologies à sa pratique, il faut donc y aller par étapes. Tout d’abord, se familiariser avec l’univers du numérique, se renseigner sur les outils, les possibilités qu’il offre et sur ce qui se fait. Ensuite, expérimenter les outils qui semblent nous intéresser. C’est là l’étape la plus délicate, car elle nécessite des ressources matérielles et humaines qui peuvent être importantes.

C’est à partir de ce constat que j’ai mis en place le projet des Pépinières Danse et numérique. Je les vois comme un espace d’exploration entre danse et technologies numériques conçu pour offrir aux artistes l’opportunité de faire l’expérience de ces nouveaux outils et modes de création. Premier volet de ce projet, trois exposés offerts en collaboration avec le RQD ouvriront un espace de discussion entre pairs pour mieux comprendre l’espace du numérique et a fortiori ce qu’il apporte et exige dans un processus de création. Artistes et concepteurs partageront leurs expériences pour aboutir collectivement à une clarification de ce qu’est le numérique et, qui sait, donner le goût de l’expérimenter. On vous y espère nombreux!

 

 © Monick Lanza

Chorégraphe, fondatrice et directrice artistique de la compagnie Van Grimde Corps Secrets, Isabelle Van Grimde mène une carrière internationale marquée par des collaborations interdisciplinaires qui élargissent les horizons de la danse contemporaine tout en multipliant les perceptions possibles du corps et de l’œuvre scénique. Le triptyque Eve 2050 est sa dernière création.

 

 

À vos agendas:

 

 

 

 

Vent de changement à L’Artère

En plus de souffler ses 15 bougies et de renouveler son identité visuelle, L’Artère accueille un nouveau coordinateur général. Une belle occasion pour le Regroupement québécois de la danse de questionner sa cofondatrice, directrice générale et artistique Arielle Warnke St-Pierre. Elle porte un regard sur 15 années de déploiement au service de la communauté de la danse à Québec et partage aussi ses souhaits pour l’avenir de l’organisme qui entame une nouvelle page avec l’entrée en poste de François Lapointe.

 

Tu as fondé L’Artère avec huit collaboratrices il y a maintenant 15 ans. Alors qu’elle est en pleine adolescence, tu la sens désormais prête à voler de ses propres ailes?

Oui définitivement! Le développement de L’Artère a foisonné ces 15 dernières années et la charge de travail est devenue beaucoup trop grande pour que je puisse continuer à bien l’assumer. Ma pratique en art de la danse est rendue incompatible avec ce chapeau-là qui doit être porté par quelqu’un qui peut assurer une constance et une présence au bureau pour encadrer l’équipe.

Bien que le financement de l’organisme reste extrêmement précaire, on a mieux structuré l’organigramme pour mettre à profit les compétences de chacun et que L’Artère puisse se déployer à son plein potentiel. On a pensé un organigramme circulaire avec un coordinateur au centre qui va s’assurer de l’avancement des travaux de comités gravitant autour de lui. Le comité des activités sera toujours assuré par des artistes de la communauté, qui iront chercher d’autres expertises au besoin.

Il y a une mouvance qu’on essaie de garder vivante et cette structure circulaire permet ça; la pratique a tellement changé ces 15 dernières années! Je me rappelle, au début, le besoin était plus orienté sur des classes techniques pour être en forme, pour maitriser notre outil, pour rentrer dans l’écriture du chorégraphe avec qui on allait travailler. Depuis, l’interprète est devenu beaucoup plus générateur de mouvement.

Avant notre nom était L’Artère, développement et perfectionnement en danse contemporaine. Depuis quelques années c’est devenu L’Artère, art de la danse et du mouvement. Un grand changement d’orientation!

 

Justement, est-ce que l’entrée en poste d’un nouveau gestionnaire induit des nouveautés pour L’Artère?

L’esprit va s’ancrer encore plus. Je le vois comme ça, après seul le futur nous le dira!

On a toujours été beaucoup impliqués auprès des finissants de l’École de danse de Québec et L’Artère est devenue cette année gestionnaire du programme Première Ovation – Danse, une subvention qui soutient la relève artistique à Québec. C’est une belle reconnaissance. Il nous faut accentuer les efforts autour de cette relève et mieux nous ouvrir à la diversité des pratiques.

Tout en gardant notre spécialisation de nourrir les artistes professionnels en art du mouvement, on est en train de créer des rendez-vous avec le grand public en lui offrant l’expérience de la danse autrement qu’en étant spectateur: l’expérience de la danse dans le corps.

 

Qu’est-ce que l’organisme a apporté en 15 ans à la communauté de Québec?

Il a permis la rétention d’artistes sur le territoire. C’est en partie pour ça qu’on l’a fondé. Au départ c’était une coopérative, on était neuf membres: toutes à la fois sur le CA, gestionnaires et utilisatrices des services! On a créé un organisme pour répondre à nos besoins.

L’Artère a ainsi permis à la communauté de se développer, de perdurer. Une synergie s’est créée par des collaborations et un maillage avec des organismes homologues et d’autres institutions artistiques sur le territoire. L’Artère répond à un besoin de décloisonnement fort. On est beaucoup dans la rencontre avec d’autres disciplines aussi: on a offert une formation pour travailler l’argile par exemple, on organise des ateliers conjoints avec l’École de cirque de Québec, etc. On souhaite que la vision de notre pratique de l’art du mouvement circule dans les institutions autour de nous pour qu’on puisse grandir à la fois parallèlement, mais aussi ensemble et en cohésion.

L’Artère est à l’écoute et grandit en fonction de l’évolution du milieu et de la pratique. Je dirais pour terminer qu’elle a apporté l’ouverture à l’autre, l’ouverture sur le monde.

 

L’Artère est un organisme fondé et chapeauté par des femmes. La personne qui rentre en poste est un homme. Est-ce que cela va changer quelque chose?

Je pense que ça va faire du bien qu’un homme se joigne à nous! Il fait preuve d’une grande bienveillance, de rigueur et d’écoute. Il a une belle façon de travailler, dans un esprit de collaboration. C’est d’ailleurs important pour nous de ne pas parler de «direction générale», on le voit plus comme le capitaine d’un bateau sur lequel les pouvoirs sont répartis. Il est là pour s’assurer de l’avancement des comités, que tout le monde ait les outils pour faire avancer la vision, la mission de L’Artère. Et il va travailler en collaboration avec les artistes qui feront les choix artistiques.

Certaines personnes qui sont dans l’organisme depuis le début, comme Ariane Voineau, continueront à porter la vision et la connaissance profonde de l’organisme.

 

Qui est donc ce nouveau capitaine?

François Lapointe est un archiviste, présentement au gouvernement à temps plein de jour et travailleur culturel bénévole le soir depuis 15 ans. Il a fait de la direction de production pour plusieurs projets artistiques. Pas en danse, mais on trouve ça justement très intéressant. Sa grande connaissance des organismes d’autres disciplines rencontre notre désir de métissage et d’hybridation.

En plus de ses grandes compétences de gestion, François va apporter un regard nouveau, des méthodes et des outils indispensables, tout en gardant la mission centrée sur l’art du mouvement et une attention portée aux liens à créer, partout. Je suis sûre qu’il va aider à renforcer cet objectif!

Il y aura sûrement de belles erreurs sur lesquelles rebondir et qui fleuriront vers autre chose. J’ai vraiment confiance.

 

Que souhaites-tu à L’Artère pour son quinzième anniversaire et cette entrée dans une nouvelle phase?

Je souhaite qu’elle puisse s’ancrer, se stabiliser. D’un point de vue factuel en ayant un financement au fonctionnement pour sortir de la précarité, se développer à son plein potentiel et servir au mieux la pratique de l’art du mouvement à Québec. Elle a tant à offrir!

Mon grand souhait est qu’elle continue d’affirmer son autonomie et sa singularité tout en travaillant avec le Groupe Danse Partout, pour maintenir un équilibre des pouvoirs.

J’aimerais aussi renforcer le dialogue et les échanges entre Québec et Montréal, rallier les professionnels isolés en région et éventuellement rejoindre les réseaux de loisirs, les nourrir, partager des outils. En somme, continuer de décloisonner!

 

Une trousse de prévention du harcèlement et autres violences en danse

Pour développer des espaces de travail plus sécuritaires et plus sains et favoriser une meilleure éthique des relations professionnelles en danse, le Regroupement québécois de la danse (RQD) lance la trousse Prévenir le harcèlement et autres violences. Elle rassemble de précieux outils créés par des organismes gouvernementaux, culturels, communautaires ou associatifs et d’autres plus spécifiquement orientés vers la danse, réalisés par le RQD. Elle contient une mine de ressources et d’informations que tout·e professionnel·le des arts de la scène devrait connaître pour contribuer au développement et au maintien de pratiques exemplaires. Découvrez ses riches contenus dans la section Ressources du portail Québec Danse!

> Consulter la trousse

Adhésions 2019-2020: les messages des coprésidents du RQD

Jamie Wright
Interprète, enseignante, directrice des répétitions, artiste en danse
Lük Fleury
Directeur général et artistique de la BIGICO, gigueur, chorégraphe
Laissez-moi vous raconter une histoire

Une jeune femme, tout juste installée à Montréal, rêve d’être danseuse. Elle veut créer, danser sur scène, toucher les gens, utiliser les compétences qu’elle a peaufinées toutes ces années, se plonger au coeur de la sphère professionnelle québécoise. Un matin, elle se rend à une classe d’entraînement et fait la rencontre d’un autre danseur qui lui parle d’un organisme, le RQD. «Intéressant,» se dit-elle, «une manière de rencontrer de nouvelles personnes et d’en apprendre plus sur la communauté de la danse au Québec.» ET, lui dit sa nouvelle connaissance, le meilleur, c’est qu’en devenant membre tu pourrais avoir accès à un budget d’entraînement, c’est comme avoir des classes gratuites!

Il y a de cela bien longtemps maintenant, mais la jeune ingénue en moi a développé un intérêt tout particulier pour le RQD, curieuse de la manière dont les pièces s’assemblent les unes aux autres, de la manière dont les travaux aboutissent, et comment nos efforts collectifs peuvent apporter à la société. C’est cette curiosité qui, chaque année, m’encourage à renouveler mon adhésion, et je vous propose de vous joindre à moi en renouvelant la vôtre, ou alors de devenir membre pour la première fois. Interrogez-vous, à quel genre d’association souhaitez-vous adhérer, et venez enrichir les discussions du RQD avec vos visions et vos questions.

Nous méritons tous de faire partie de quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Les individus s’épanouissent en collectivité et en étant connectés les uns aux autres, et je vous encourage vivement à vous rallier à quelque chose de plus grand, à une force collective qui donne une voix à chaque étape de votre création artistique.

Jamie Wright

Mon histoire avec le RQD

J’ai la profonde conviction que l’union est bénéfique pour l’avancement et le rayonnement de l’art chorégraphique. En étant membre du RQD, j’affirme fièrement mon appartenance à une communauté vaste et proactive, toujours en quête d’amélioration, d’innovation et d’adaptation à un environnement en constante mutation. Être à l’affût des visions, perceptions et convictions qui s’expriment de part et d’autre est un atout, car c’est dans le partage d’idées et d’expériences, dans la collégialité que des solutions apparaissent pour naviguer sans encombre et mener nos vaisseaux à bon port. En tant qu’organisme fédérateur, un des rôles du RQD, c’est justement d’être à l’écoute. En tant que membres, nous pouvons y faire entendre nos voix, nos questionnements, y faire connaître nos difficultés… et trouver des éléments de réponse, des outils, des pistes d’avenir. En ces temps marqués par une attention particulière à l’éthique des relations professionnelles et à la volonté d’être toujours plus inclusifs, la reconnaissance de la diversité des parcours, des pratiques, des cultures et des structures organisationnelles est plus nécessaire que jamais. Ce sont là quelques-uns des enjeux qui alimentent l’agenda du RQD.

En ces temps qui nous demandent encore courage et détermination, le RQD prend assurément l’allure d’un phare. Peu importe où nous sommes, il est toujours là pour veiller à nos intérêts. Pour que la danse puisse rayonner, voltiger, giguer, enivrer. Encore et toujours plus, toujours mieux.

C’est pourquoi, depuis bientôt 10 ans, ma loyauté envers le RQD reste indéfectible. C’est pourquoi je vous invite à renouveler votre adhésion ou à rejoindre notre grande et belle famille.

Lük Fleury

La culture demeure une des priorités budgétaires du gouvernement du Québec

Québec, le 21 mars 2019 – Dans son discours sur le budget rendu public aujourd’hui, le ministre des Finances, Éric Girard, annonce dans ses priorités que la culture doit « demeurer forte et dynamique ». Pour ce faire, il confirme le maintien des sommes annoncées en juin dernier (600,9 M$ sur cinq ans) pour le Plan d’action de la Politique culturelle. De plus, il injecte des sommes supplémentaires avoisinant les 40 M$, soit une augmentation de 5 % du budget de la culture qui se répartit comme suit : 6,5 M$ destinés à stimuler l’entrepreneuriat culturel via des programmes du CALQ et de la SODEC, 1 M$ pour favoriser une programmation originale à Télé-Québec, 3 M$ au Fonds pour la musique à l’ère numérique. De plus, les sorties culturelles et les bibliothèques scolaires obtiennent 15 M$ de plus et 5 M$ sont alloués au soutien aux ateliers d’artistes à Montréal. Enfin, 10 M$ seront investis pour le patrimoine, les musées et la diversification des revenus des sociétés d’État. Notons que la plupart de ces mesures seront financées pendant les cinq prochaines années.

La Coalition La culture, le cœur du Québec (la Coalition) accueille favorablement ces annonces. Cependant, dans un contexte historique de surplus budgétaires, la part du budget dédié à la culture plafonne à 1,3% du budget total, malgré l’injection de ces nouvelles sommes. Dans son mémoire économique, la Coalition avait mis notamment en évidence l’importance de porter le budget à 2% des dépenses publiques afin d’assurer la vitalité du milieu et la mise en œuvre d’un véritable plan d’action pour les ressources humaines en arts et en culture.

La Coalition souhaite que le gouvernement continue de retenir la culture comme une de ses priorités. Toutefois, s’il veut vraiment, comme le ministre Girard l’a affirmé dans son discours d’aujourd’hui, que «la culture soit à la fois une source de fierté et demeure un important moteur économique», cet objectif du 2% doit être atteint. La Coalition entend poursuivre ses efforts pour l’amélioration des conditions socioéconomiques et de pratique des artistes et des travailleuses et travailleurs de la culture.

À propos
LA COALITION LA CULTURE, LE CŒUR DU QUÉBEC revendique la mise en place d’actions concertées dans le cadre des politiques gouvernementales des instances de la culture, de l’emploi et de l’éducation afin de soutenir les ressources humaines des arts et de la culture. Menée par un comité directeur composé des représentants d’une dizaine d’organismes membres, notre coalition rassemble une quarantaine d’organisations regroupant près de 150 000 artistes, artisans et travailleurs culturels, tous unis pour militer en faveur de la priorisation de la culture dans la société québécoise et dans les actions de son gouvernement.

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Source 
Le comité directeur de la Coalition La culture, le cœur du Québec

Pour des entrevues avec les porte-parole de la Coalition
Christine Bouchard : 514 777-2964
Josée Tremblay : 418 569-4498

Le comité directeur
Christine Bouchard |En Piste – regroupement national des arts du cirque
Fabienne Cabado | Regroupement québécois de la danse
Louise Chapados | Conseil des métiers d’art du Québec
Gilles Charland | Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l’image et du son
Bastien Gilbert | Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec
Sylvie Meste | Conseil québécois du théâtre
Sonia Pelletier | Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec
Julie-Anne Richard | Association professionnelle des diffuseurs de spectacles
Josée Tremblay | Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches
Dominic Trudel | Conseil québécois de la musique

Autres organismes membres de la Coalition La culture, le cœur du Québec
Association des libraires du Québec
Association des professionnels de l’industrie de l’humour
Association des professionnels des arts de la scène du Québec
Association québécoise des marionnettistes
Centre québécois de l’institut canadien des technologies scénographiques
Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
Conseil de la culture de l’Estrie
Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent
Conseil québécois des arts médiatiques
Conseil québécois du patrimoine vivant
Conseil régional de la culture de Laval
Corporation culturelle des Îles-de-la-Madeleine, Arrimage
Culture Centre-du-Québec
Culture Gaspésie
Culture Lanaudière
Culture Laurentides
Culture Montérégie
Culture Outaouais
Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean
Diversité artistique Montréal
Guilde des musiciens et musiciennes du Québec
Illustration Québec
La danse sur les routes du Québec
Regroupement des artistes en arts visuels du Québec
Regroupement du conte du Québec
Réseau d’enseignement de la danse
Société de développement des périodiques culturels québécois
Société des musées du Québec
Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec
Théâtres Unis Enfance Jeunesse
Union des écrivaines et des écrivains québécois

 

Le budget fédéral 2019 donne un élan à la tournée et à la diffusion des arts

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19 mars 2019 – La Coalition canadienne des arts salue le financement consenti par le gouvernement du Canada au secteur de la tournée et de la diffusion des arts dans le budget déposé aujourd’hui. Le budget fédéral accorde notamment un financement de 16 millions de dollars sur deux ans au Fonds du Canada pour la présentation des arts.

«Cet investissement augmentera les moyens dont disposent les festivals d’art et les diffuseurs de spectacles pour mieux répondre aux ambitions de nos créateurs. Il permettra aux Canadiens de vivre des expériences artistiques de calibre mondial chez eux, dans leur collectivité, aux quatre coins du pays», se réjouit Frédéric Julien, coprésident de la Coalition canadienne des arts.

La Coalition canadienne des arts a fait des représentations soutenues relativement au Fonds du Canada pour la présentation des arts depuis plus d’un an. Nous n’étions pas seuls. Tant nos membres que nos alliés du secteur élargi des arts et de la culture ont fait porter le même message auprès de nombreux députés, ainsi qu’auprès du ministre du Patrimoine canadien et du multiculturalisme, l’honorable Pablo Rodriguez, et auprès du ministre des Finances, l’honorable Bill Morneau. Le Comité permanent des finances avait d’ailleurs entériné notre demande, recommandant au gouvernement qu’il «augmente le financement consacré au Fonds du Canada pour la présentation des arts et destiné aux arts de la scène et aux festivals sur trois ans, afin d’avoir un marché intérieur vigoureux qui servirait de rampe de lancement sur les marchés étrangers pour les productions canadiennes d’arts du spectacle.» Qui plus est, vingt-quatre députés, des maires et plusieurs partenaires et organismes de service ont écrit des lettres de soutien.

Après cette campagne soutenue de revendication, nous sommes ravis de cette reconnaissance de l’importance des diffuseurs de spectacles, tel que le Centre des arts de la Confédération, et de leur rôle dans la vitalité de l’ensemble du secteur des arts, partout au pays. À ce titre, la Coalition a été enchantée d’entendre le ministre Morneau déclarer que «afin de donner à plus de personnes ici au Canada et à l’étranger la chance de voir, d’entendre et d’apprécier nos artistes talentueux et variés, nous faisons des investissements qui appuieront nos musiciens et la présence de festivals et de séries de spectacles artistiques dans plus de communautés de toutes les régions du pays.»

Il convient par ailleurs de souligner les investissements de 20 millions de dollars dans le Fonds de la musique du Canada et de 24 millions de dollars, tous deux sur deux ans, au programme Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine et au Programme des célébrations et commémorations. Ces programmes faciliteront les tournées autant que l’accueil de spectacles. Ce quadruple investissement totalisant 60 millions de dollars donnera ainsi lieu à de belles synergies qui pourraient favoriser les collaborations entre diverses communautés au sein du secteur des arts et qui profiteront autant aux créateurs, qu’aux diffuseurs de spectacles et aux spectateurs.

Enfin, la Coalition canadienne des arts se réjouit de l’allocation d’un million de dollars pour améliorer la collecte de données désagrégées et renforcer les exigences en matière d’établissement de rapports sur les programmes susmentionnés, de façon à mieux soutenir l’égalité des sexes et la diversité lors de l’affectation des fonds de Patrimoine canadien. Plusieurs membres de la Coalition avaient exprimé un tel besoin dans le cadre de l’étude du Comité permanent du Patrimoine canadien sur la parité hommes-femmes.

La Coalition canadienne des arts souhaite exprimer toute sa gratitude au Ministre Morneau pour le soutien financier exceptionnel accordé au secteur des arts, notamment par le biais du Conseil des arts du Canada, au cours des quatre dernières années. Nous remercions aussi le Ministre Rodriguez pour son écoute et son appréciation du rôle de la diffusion dans la chaîne du spectacle et dans l’écosystème des arts. L’appui continu du gouvernement fédéral nous permets d’envisager un avenir prospère pour le secteur des arts.

La Coalition canadienne des arts est un regroupement non partisan de collaboration lancé par des organismes de services nationaux dans le domaine des arts et des associations mutuelles, et dirigé par un comité de direction composé de bénévoles. Nous avons tous l’intime conviction que l’avenir des citoyens, tant dans les grandes villes que dans les villages, et de la nation elle-même, dépend d’une communauté artistique et patrimoniale riche, vibrante et diversifiée. Depuis sa création, la Coalition a collaboré avec succès avec le gouvernement pour faire augmenter le soutien accordé aux arts par l’entremise du Conseil des Arts du Canada et le ministère du Patrimoine canadien.

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Pour toute question ou demande d’entrevue, veuillez vous adresser à:

Frédéric Julien
Coprésident, Coalition canadienne des arts
Directeur, recherche et développement, Canadian Arts Presenting Association / Association canadienne des organismes artistiques
frederic.julien@capacoa.ca
613-562-3515, poste 3 ou 613-606-4754

Kate Cornell
Coprésidente, Coalition canadienne des arts
Directrice générale, Canadian Dance Assembly / Assemblée canadienne de la danse
kate@dancecanada.net
416-515-8444 ou 416-805-4339
Lire le budget 2019

 

 

Patrimoine: 9000 archives de danse accessibles en un clic

Qui a dit que les archives devaient rester le trésor exclusif des bibliothécaires et des conservateurs? Certainement pas la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren (BDVW) qui compte à ce jour plus de 9000 documents numérisés, dont quelque 5800 photos pour propulser le patrimoine chorégraphique québécois dans l’espace virtuel. Gravures, affiches, programmes de soirées et clichés de spectacles de la belle Province sont désormais à la portée de tous. Entretien avec celle qui a piloté le projet de Collection numérique: la bibliothécaire Marie-Josée Lecours.

Pourquoi avoir mis sur pied cette Collection numérique?
La BDVW détient la plus importante collection iconographique en danse au Canada. On voulait en faciliter l’accès, mais aussi sauvegarder les documents en réduisant les manipulations des originaux. Cet ensemble offre un panorama large et inédit de l’histoire de la danse théâtrale au Québec de 1900 jusqu’à nos jours et témoigne des parcours de créateurs, de compagnies de danse, d’œuvres, d’interprètes, de photographes ou encore, de pédagogues.

À qui ça peut servir?
La BDVW reçoit régulièrement des demandes de photos pour des documentaires, des livres ou des projets web. Par exemple, 305 pièces iconographiques de la collection numérique sont venues documenter la Toile-mémoire de la danse du RQD, des archives de la BDVW ont été présentées dans l’exposition Danser à Montréal, un hommage à Iro Valaskakis-Tembeck au Centre culturel Notre-Dame-de-Grâce ou ont illustré le documentaire de Marie Brodeur, Un homme de danse. Tout individu qui a besoin de consulter ou d’utiliser des images de danse peut profiter de la collection numérique, qu’il soit artiste, chercheur, étudiant ou simple curieux.

Comment ça marche?
La BDVW a effectué un travail important d’identification des photos et de catalogage pour faciliter la recherche des documents en ligne. Chaque document est indexé en profondeur. Le moteur de recherche permet de trouver des photos par artiste, organisation ou photographe tandis que les estampes sont classées par époque, collection, personnalités et thématiques. Il est ainsi facile de s’y retrouver.

D’où viennent ces milliers de photos de danse québécoise?
La plupart d’entre elles viennent de fonds d’archives légués à la BDVW. Chaque fonds est unique. Celui d’Iro Valaskakis-Tembeck, reçu il y a près de 10 ans, est fantastique. Il contient, entre autres, beaucoup de photos! Nous détenons aussi le fonds de la critique de danse Linde Howe-Beck qui recevait, à l’époque, des photos imprimées pour illustrer ses textes. Les photos allaient être jetées par le journal The Gazette pour lequel elle travaillait. Elle les a récupérées et remises à la BDVW. Le fonds Fernand Nault comporte non seulement des photos, mais aussi des maquettes et des costumes. Dans la dernière année, la BDVW a fait l’acquisition des fonds Lynda Gaudreau, Françoise Graham et Vincent Warren. Pour la Collection numérique, nous avons numérisé les photos d’artistes et de compagnies québécoises. Nous avons écarté les photos de mauvaise qualité, les doublons et les photos trop répétitives d’une même pièce chorégraphique.

Quels sont les grands défis pour la constitution d’une telle collection?
La libération des droits est un véritable parcours du combattant que l’on continue de mener! Trouver les ayants droit n’est pas simple: sur les quelque 8300 documents numérisés, la moitié est déjà accessible en ligne. Les autres documents dont nous n’avons pas encore pu libérer les droits d’auteurs sont tout de même accessibles en Intranet.

Un vœu pour la Collection numérique?
Oui! J’espère qu’on va pouvoir poursuivre l’enrichissement de la collection, qu’elle va être utile à toute la communauté et que de plus en plus de gens vont la découvrir et l’utiliser!

Visiter la Collection numérique

Parution originale du texte le 21 septembre 2017, mise à jour le 21 février 2019.

 

Marie-Josée Lecours est bibliothécaire à la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren. En 2006, elle conçoit et réalise le site Web Chorème, consacré à la danse au Québec, que le milieu salue comme un outil incontournable pour la diffusion et la sauvegarde du patrimoine de la danse au Québec.

© Michael Slobodan