Siéger au conseil d’administration du Regroupement québécois de la danse, c’est une opportunité unique de s’engager pour sa communauté, de mieux connaître les grands enjeux de la danse professionnelle et de contribuer à la recherche de solutions fédératrices pour le développement de la discipline. Posez votre candidature aux élections du 25 octobre prochain pour que le RQD continue de grandir dans toute sa richesse et sa diversité!
Composition du CA Autant que possible, le RQD vise à réunir sur son CA des expertises complémentaires et à assurer une représentation adéquate des différents secteurs de la pratique, des différentes formes d’organismes et de la diversité artistique, culturelle, territoriale et générationnelle.
Le conseil d’administration est composé de 10 membres élus et de 3 membres cooptés. À la prochaine assemblée générale annuelle (AGA), les membres éliront 5 personnes pour un mandat de deux ans, dont 3 membres individuels professionnels et 2 membres corporatifs professionnels. ♦ Voir la liste des postes en élection
Un engagement pour la danse Nous ne le cacherons pas, la fonction d’administrateur représente un investissement important en temps. Elle demande des valeurs fortes d’engagement, d’esprit de collaboration et d’intégrité. Concrètement, le CA tient annuellement une moyenne de 8 séances de 3h, en semaine (matin ou après-midi), ainsi qu’un lac-à-l’épaule d’une journée, généralement à la mi-juin. Par ailleurs, les membres du CA du RQD sont invités à siéger à des comités de travail en fonction de leurs intérêts, expertises et disponibilités.
Comment poser sa candidature?
Le jour de l’AGA (25 octobre), vous devrez être membre en règle et annoncer officiellement votre candidature. Vous disposerez de 90 secondes pour vous présenter, nommer vos motivations à siéger au CA du RQD et ainsi convaincre les membres présents de vous élire au CA. Préparez votre pitch! Si vous ne pouvez être là, vous pouvez confier à une personne de votre choix le soin de présenter votre candidature. Et si vous vous sentez déjà prêt ou prête pour l’aventure, signifiez-le-nous dès maintenant par courriel!
Vous désirez en savoir plus avant de vous engager? Contactez Virginie Desloges, directrice des finances et de l’administration du RQD, pour de plus amples informations.
Vous avez des questionnements, des idées ou même quelques appréhensions qui vous trottent dans la tête concernant le numérique? Ne les gardez pas pour vous et remplissez ce questionnaire qui servira à dresser la table pour l’atelier sur le numérique du Rendez-vous annuel des membres le samedi 26 octobre, en identifiant les forces, faiblesses, opportunités et menaces du virage numérique.
En vue des élections fédérales, le Regroupement québécois de la danse s’est rallié au Conseil québécois du théâtre, au Conseil québécois de la musique, à l’Association des théâtres francophones du Canada et à la Fédération culturelle canadienne-française pour demander aux chefs des principaux partis en course de s’engager sur la mise en place d’un Cadre national d’action pour la culture. Aidez-nous à mettre toutes les chances de notre côté pour être entendus.
En effet, plusieurs enjeux liés aux arts et à la culture sont sous la juridiction et la responsabilité du gouvernement fédéral:
l’uniformisation des contenus sur les plateformes numériques de diffusion et la faible découvrabilité des oeuvres canadiennes
le besoin urgent d’un filet social pour les artistes
la nécessaire consolidation du budget du Conseil des arts du Canada
la défense de la langue française au Canada
l’absence de ligne directrice pour une diplomatie culturelle canadienne
Le RQD et ses partenaires souhaitent que les leaders des partis politiques s’engagent, s’ils ou elles sont élu.e.s, à débuter la mise en place d’un Cadre national d’action pour la culture dans lequel sera énoncé une vision d’avenir ambitieuse et cohérente pour défendre et développer le secteur des arts au Canada.
Le RQD et ses partenaires demandent également à ce que cet enjeu soit abordé lors des débats des chefs.
Pour se faire, il est possible de soumettre une question au journal Le Devoir ou à Radio-Canada pour le grand débat des chefs du 10 octobre. La question ci-dessous pourrait être retenue et posée aux candidat.e.s présent.e.s.
Nous vous invitons à écrire cette question vous-même sur le site du Devoir ou de Radio-Canada afin d’augmenter les chances de voir cette question posée!
VERSION FRANÇAISE
Avec un PIB proche de 59 milliards de dollars produit par une main-d’œuvre de 800 000 personnes, le secteur artistique et culturel est un pilier de l’économie canadienne qui fait face à des enjeux de développement cruciaux. Entre la montée en puissance des GAFA et de Netflix qui menacent la diversité des expressions culturelles, l’absence de ligne directrice pour une diplomatie culturelle, la consolidation du budget du Conseil des arts du Canada, la question du bilinguisme à travers le Canada, les chefs de parti seraient-elles/ils prêt.e.s à s’engager pour établir une vision de développement durable par l’élaboration d’un Cadre national d’action pour la culture?
ENGLISH VERSION
With a GDP of close to $59 billion produced by a workforce of 800,000 artists and cultural workers, the arts and culture sector is a strong pillar of the Canadian economy that is currently facing major growth challenges. Considering the rise of tech companies like GAFA and Netflix that threaten the diversity of cultural expressions online, the current lack of policy framework for cultural diplomacy, the doubling of the budget for the Canada Council for the Arts, and the importance of bilingualism across Canada, would the party leaders be willing to commit to creating a sustainable vision for arts and culture by establishing a national framework for action on culture?
Le Rendez-vous annuel des membres du Regroupement québécois de la danse (RQD) est à nos portes. Ce sera l’occasion de faire le bilan d’une année exceptionnelle, nourrie de réflexions en profondeur. Et ainsi découvrir le riche panorama des actions menées et à mener pour permettre au milieu de la danse professionnelle au Québec de se déployer encore mieux. Nous vous encourageons à faire une place dans chacun de vos agendas les vendredi 25 et samedi 26 octobre prochains.
De retour à Circuit-Est, l’assemblée générale annuelle du vendredi après-midi permettra aux membres de l’équipe du RQD de retracer l’évolution des dossiers ayant marqué l’année. Vous découvrirez le travail titanesque accompli dans la dernière année sur l’élaboration du nouveau plan stratégique autant par l’équipe que par le comité de suivi du RQD.
Plusieurs postes seront à pourvoir au sein du conseil d’administration: une belle opportunité de s’impliquer et de participer au bouillonnement incessant qui nourrit le RQD et lui permet de monter au front en vue de défendre vos intérêts dans toutes les sphères du milieu. Pensez à votre pitch pour faire valoir votre candidature!
Cette année, nos ateliers du samedi seront consacrés dans un premier temps aux questionnements, besoins et enjeux engendrés par le virage numérique dans le milieu de la danse et, dans un deuxième temps, à la décolonisation du terme d’art chorégraphique.* Cette journée est un moment nécessaire pour favoriser les réflexions de groupe, faire évoluer les perceptions, laisser émerger des pistes de solution et préciser le mandat du RQD.
Le Rendez-vous annuel, un incontournable de l’automne. Venez réchauffer vos cœurs et brasser vos idées pour que la danse puisse toujours rayonner davantage dans chacune de vos sphères personnelles et professionnelles. Cet effort collectif est essentiel au développement du milieu. Ensemble, nous sommes plus convaincant.e.s!
9h30 – 12h30 | Atelier sur le virage numérique dans le milieu de la danse Le numérique et les technologies apportent des transformations majeures dans le milieu de la danse. À la lumière des enjeux et des opportunités identifiés collectivement, cet atelier nous donnera l’occasion de déterminer les pistes d’actions pour les prochaines années. Pour nous aider à bâtir cet atelier, nous vous invitons à remplir ce court questionnaire.
12h30 | Lunch**
13h30 -16h30 | Atelier sur la décolonisation du terme d’art chorégraphique * Comment définir l’art chorégraphique en 2019? Comment élargir la vision occidentalocentriste qui le fonde pour faire tomber les barrières systémiques qui nuisent encore au plein déploiement de nombreux professionnels de la danse? Le RQD vous invite à partager vos visions sur ces questions fondamentales. Sous la forme d’un cercle de parole, cet atelier offrira un partage équitable de la parole basé sur le principe de l’Embodied talk développé par la chercheuse Camille Renarhd. Il permettra aux professionnels de la danse de s’exprimer verbalement, mais aussi d’écrire leurs réflexions, commentaires et souhaits sur des cartes que le RQD recueillera et analysera afin d’orienter les futures actions à mettre en œuvre pour un milieu de la danse plus inclusif.
VOS DOCUMENTS
Nouveau: retrouvez-les aussi dans votre Espace membre!
Aujourd’hui, vendredi 27 septembre 2019, des millions de citoyens et représentants d’organismes se rassemblent pour une grève générale à l’échelle mondiale afin d’alerter les décideurs et décideuses politiques de l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique. Deux membres du RQD, les artistes de la danse David Rancourt et Sarah Dell’Ava, nous interpellent à leur façon sur ces enjeux qui les concernent et nous concernent tous.
«Il est temps, comme individu et comme communauté, de se demander à quels moments la reconnaissance, l’ambition, le succès et l’accomplissement artistique et personnel deviennent plus importants que le bien commun.»
David Rancourt
Oui, le ton employé est parfois alarmiste et peut avoir tendance à nous figer. Peut-être sommes-nous résignés du simple fait de notre apparente impuissance ou de notre difficulté à vivre avec nos contradictions? Je nous souhaite de cesser d’avoir peur et de nous engager un pas après l’autre vers un avenir respectueux de notre environnement. Oui, ça impliquera des modifications à nos habitudes. C’est une nécessité. Il est temps d’agir.
La mobilisation des derniers temps nous vient des jeunes. Apprenons à les écouter, apprenons à questionner nos manières de faire, à évoluer. Je comprends que les défis auxquels nous faisons face sont multiples et que le simple fait d’être un artiste est déjà un grand défi en soi, mais je crois tout de même qu’il est temps, comme individu et comme communauté, de se demander à quels moments la reconnaissance, l’ambition, le succès et l’accomplissement artistique et personnel deviennent plus importants que le bien commun. Loin de moi l’envie de susciter la culpabilité, mais plutôt celle d’encourager un véritable questionnement et un dialogue sur nos modes de vie et nos modes de création, production, diffusion. Je nous souhaite, dès maintenant, de passer à l’action, individuellement et collectivement.
Si vous ne savez pas par où commencer, venez donc marcher pour le climat aujourd’hui à midi. Profitez aussi de la campagne électorale actuelle pour vous informer sur les positions des partis et des candidats de votre circonscription et faire un choix éclairé. Si vous souhaitez savoir où vous vous situez sur l’échiquier politique, je vous encourage à faire le test de la boussole électorale. Alignez-vous sur vos élans de cœur. Et vive Greta!
«Marcher ensemble, œuvrer ensemble, danser ensemble nous relie dans le rythme profond qui nous fonde, qui nous met en vie.»
Sarah Dell’Ava
Une danse du cœur pour la Terre Par Sarah Dell’Ava
Lorsque nous vivons dans une proximité les uns avec les autres, les cœurs s’accordent, littéralement, et se mettent à battre au même rythme, d’un corps à l’autre. Marcher ensemble, œuvrer ensemble, danser ensemble nous relie dans le rythme profond qui nous fonde, nous met en vie.
Du premier au dernier battement qui nous traverse, nous avons à vivre sur cette planète Terre. Nous y passons un temps, puis la quittons. Le temps d’y être, nous avons un choix à faire. La détruire ou l’honorer. La tuer ou l’aimer. L’oublier ou la protéger.
Parce qu’en tout temps et en tout lieu, l’art participe à purifier l’œil du cœur et agrandir l’espace destiné à l’amour, nous organisons, pour la Marche pour le climat de ce vendredi 27 septembre 2019, la «danse du cœur / heart for earth».* Un appel, un cri d’amour. Pour la Terre, les deux pieds ancrés, enracinés. Pour l’Eau, fluidité incarnée, qui permet le mouvement. Pour le Feu, énergie de transformation. Pour l’Air, qui souffle dedans, qui souffle dehors. Pour l’Éther, espace subtil, céleste, qui nous caresse et nous fait chanter. Pour tout le Vivant, toute la Nature.
Marchons dans les pas de Lao-Tseu: Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres. Au plaisir de partager cette étincelle avec vous…
À Montréal: rendez-vous devant le Monument Georges-Étienne Cartier (Parc du Mont-Royal) à 12h.
À Québec: rendez-vous devant le Musée national des beaux-arts du Québec à 11h45.
À Sherbrooke: rendez-vous à l’Université de Sherbrooke à 13h.
* Le projet «danse du cœur» a été initié par Alain Bolduc, le Département de danse de l’UQAM et Sarah Dell’Ava. Il est possible qu’il soit repris début octobre. Si vous souhaitez y participer, écrivez à Sarah Dell’Ava pour plus d’informations.
J’ai fondé, en 1997, Les Muses: centre des arts de la scène pour combler un vide – pour ne pas dire un abysse – dans la formation artistique des personnes vivant avec un handicap. S’il existe aujourd’hui des cours et des ateliers en arts destinés à des jeunes vivant avec un handicap physique, intellectuel ou sensoriel, dans les années 90, le vide était criant. De la première étincelle de ce projet au programme de formation professionnelle à temps plein qu’il est devenu, une longue et passionnante histoire de rencontres, d’ouverture et de convictions s’est écrite.
Une étincelle À l’époque, j’enseignais le ballet classique à des élèves de programmes secondaires réguliers. Aucun ne vivait avec un handicap apparent. Je ne saurais expliquer avec exactitude et précision ce qui m’a poussée, un jour, à publier dans le Voir une annonce qui disait «Cours de ballet jazz adaptés pour adolescents et jeunes adultes. Bienvenue aux personnes vivant avec un handicap.» Je ne pourrais pas certifier que ce sont bien ces mots-là que j’ai choisis, mais ce que je sais, c’est que trois personnes ont répondu à l’offre. Une semaine plus tard, je louais un studio et je me préparais à les accueillir.
On a appris à se connaître, on s’est apprivoisés doucement. Au fil des cours, je comprenais quelles consignes déclenchaient le mouvement, quels exercices allumaient la créativité, quels autres n’arrivaient pas à stimuler manifestement les corps, les imaginaires, les intelligences que j’avais devant moi. J’y allais à tâtons, portée par un désir insaisissable mais fulgurant de démocratiser l’accès à la pratique de la danse.
Avec du recul, je me dis que ce besoin de fonder les Muses a probablement été nourri par ma mère, infirmière dédiée pour qui les arts ont toujours été précieux, et mon père médecin qui pourtant n’avait jamais mis les pieds sur un plancher de danse. À la maison, d’aussi loin que je me souvienne, on parlait de la danse comme d’un cadeau à offrir à ceux qui n’ont pas eu la chance d’en faire l’expérience. (Pour l’anecdote: quand j’avais 10 ans, je dansais à l’hôpital où travaillait mon père. J’improvisais des solos bien sentis devant des petits publics formés de personnes malades. Sans bien comprendre la portée du geste, en toute humilité, pour le plaisir de danser.)
Dans ce contexte de mixité d’intelligences, de capacités, de corps, j’ai senti qu’il y avait quelque chose de porteur, de fécond.
Une première troupe de danse intégrée Autour de 1998, je me suis retrouvée à faire le grand écart en enseignant la danse en parascolaire dans deux lieux différents: j’avais alors un pied dans une école secondaire régulière où j’enseignais le ballet classique et l’autre à Irénée-Lussier, une école secondaire qui accueille des élèves vivant avec une déficience intellectuelle. C’est dans cette position d’ouverture du corps et de l’esprit (!) que m’est venue l’idée de créer une troupe amateure intégrée – la première à Montréal – en réunissant des élèves issus des deux écoles secondaires pour lesquelles je travaillais. Dans cet espace de rencontres improbables (à l’époque du moins), dans ce contexte de mixité d’intelligences, de capacités, de corps, j’ai senti qu’il y avait quelque chose de porteur, de fécond. Une réponse à quelque chose que je cherchais, que je réclamais sans trop être capable de mettre le doigt dessus. Une évidence.
Et l’impact était saisissant: en situation d’apprentissage inclusive, les élèves avec handicap réussissaient de manière surprenante à suivre les directives, à intégrer les séquences chorégraphiques, à assimiler avec précision une pluralité de mouvements et d’états de corps. Certains jeunes avec handicap ont même réussi à intégrer par la suite des groupes de loisirs de haut niveau en danse à Montréal et à Laval.
Je me rappelle avoir pensé: si on parvient à ces résultats avec la danse, pourquoi ne pas élargir le spectre des disciplines artistiques ? Pourquoi ne pas tenter le coup en proposant des cours adaptés en théâtre, en arts plastiques, en chant ? D’autant plus que j’avais le désir de travailler en équipe. Et ça tombait bien, j’avais réussi à convaincre un centre de réadaptation de financer dans un premier temps la mise sur pied de cours adaptés en loisir. Après quelques mois, l’entente s’était transformée, on parlait désormais de programme de formation socioprofessionnelle. Les Muses prenait doucement forme.
Pour demeurer le cœur battant d’une société, la pratique artistique ne gagne-t-elle pas à être investie par des artistes qui divergent des esthétiques rassembleuses et des imaginaires formatés?
Du loisir au professionnel Étant une témoin privilégiée, au fil des ans, du progrès insoupçonnable de certains étudiants avec handicap, l’idée d’orienter le projet des Muses vers une formation professionnelle à temps plein m’est apparue nécessaire. Non seulement pour ces artistes en devenir, mais également pour le milieu artistique. Pour demeurer le cœur battant d’une société, la pratique artistique ne gagne-t-elle pas à être investie par des artistes qui divergent des esthétiques rassembleuses et des imaginaires formatés?
Je n’ai jamais voulu former une troupe composée uniquement d’artistes professionnels en situation de handicap. Voir évoluer ces artistes atypiques en marge du milieu artistique professionnel ne m’intéresse pas. Pour moi, ces artistes formés et talentueux ont tout à fait leur place dans le milieu. Leur richesse, leur talent, leur beauté se révèlent (ou du moins s’exacerbent) au contact d’une pluralité d’autres artistes, avec ET sans handicap. Je n’aime pas les vases clos et préfère de loin le croisement des différences: physiques, intellectuelles, sensorielles, culturelles…
Je me réjouis depuis quelques années de voir croître une très belle et sincère ouverture du milieu artistique envers la différence culturelle. Je suis fière que les conseils des arts et certains ministères mettent sur pied des programmes qui visent à faciliter des prises de paroles issues de communautés marginalisées ou trop peu entendues.
Je rêve du jour où les grandes écoles d’arts instaureront des quotas qui permettent à des étudiants en situation de handicap d’intégrer des programmes de formation professionnelle au sein même des institutions qui accueillent l’ensemble des artistes de la relève.
Espoirs et rêves pour demain Je rêve cependant du jour où l’accueil et la célébration de la différence se déploieront aussi sur le terrain des artistes professionnels avec handicap. Je rêve du jour où les grandes écoles d’arts instaureront des quotas qui permettent à des étudiants en situation de handicap d’intégrer des programmes de formation professionnelle au sein même des institutions qui accueillent l’ensemble des artistes de la relève. Je rêve du jour où Les Muses n’aura plus sa raison d’être, sa mission et son expertise se trouvant désormais solidement ancrées à l’intérieur même des écoles supérieures d’art.
En attendant, j’invite les chorégraphes, les metteur.e.s en scène, les interprètes en danse, ceux et celles en théâtre à venir à la rencontre d’artistes professionnels avec handicap. À entrer en dialogue avec eux. À tendre l’oreille à leurs aspirations, à l’expression de leurs visions du monde. Ils ont quelque chose à offrir, une richesse à partager. J’invite les artistes de tous horizons à tourner un regard curieux et ouvert vers ces démarches inclusives qui inventent des processus de création et des infrastructures qui permettent à des artistes en situation de handicap d’avoir une voix, un corps et une place au sein de la communauté artistique.
Cindy Schwartz détient une maîtrise en Éducation, de l’université McGill, ainsi qu’un parcours à titre d’interprète et d’enseignante en danse. En 1997, elle fonde Les Muses, un organisme unique dédié à la formation et à l’intégration professionnelle en arts de la scène des personnes vivant avec un handicap. Voir son profil
Claudine Robillard détient une Maitrise en Théâtre à l’UQÀM. Elle affectionne les pratiques atypiques, particulièrement celles qui émergent à l’interstice du théâtre, de la performance, de la danse, de la sociologie et des arts visuels. Depuis 2006, elle codirige la compagnie de théâtre performatif Système Kangourou tout en s’impliquant dans les créations à titre de performeuse ou de coauteure scénique. En 2016, elle joint l’équipe des Muses pour y enseigner et coordonner différents projets d’envergure.
Katheryne Couture sera votre point de contact privilégié! Nouvelle adjointe administrative, elle répondra à vos demandes par téléphone et à l’adresse courriel générale du RQD, en plus de gérer vos annonces dans le babillard. Elle offrira aussi à l’équipe du RQD un soutien précieux au développement professionnel et à la vie associative. Créative, curieuse et polyvalente, son parcours l’a entre autres menée à fabriquer des bijoux en céramique, pratiquer la danse africaine pendant huit ans et travailler auprès de personnes sourdes (elle connait d’ailleurs bien la langue des signes québécois!). Katheryne est très enthousiaste à l’idée d’en découvrir plus sur la danse et de pouvoir prêter main forte à la communauté.
Quelle petite corde manque encore à votre arc pour atteindre pleinement vos objectifs professionnels? Quel regard portez-vous sur les compétences clés à maitriser dans votre métier? Aidez-nous à le savoir en répondant au questionnaire de l’Étude sur les besoins de formation continue dans le secteur de la danse que mène Compétence Culture en collaboration avec le RQD et d’autres associations. Quels que soient votre métier – artiste, enseignant, diffuseur, agent, travailleur culturel, concepteur, etc. – et votre niveau d’expérience, mieux cerner vos besoins permettra d’améliorer et de renforcer l’offre de formation continue pour tout le milieu de la danse. C’est essentiel et cela ne vous prendra qu’une douzaine de minutes. Merci de répondre au questionnaire d’ici le lundi 23 septembre 2019 à midi et de le faire circuler auprès de vos employés et collaborateurs artistiques en danse.
Confidentialité Les renseignements que vous fournirez seront analysés par regroupement afin d’assurer la confidentialité des répondants. DAIGLE / SAIRE, la firme qui réalise l’étude, s’engage à garantir la confidentialité des informations collectées dans le cadre de l’étude et de traitements subséquents des données.
Consignes Il suffit de suivre les instructions du questionnaire. En bas de quelques-unes des sections, un espace vous permettra d’ajouter des commentaires afin de contextualiser, si nécessaire, l’information transmise. Si vous avez des questions ou si vous avez besoin de précisions, n’hésitez pas à communiquer avec l’association ou le regroupement qui vous a envoyé le sondage.
Le présent questionnaire fait partie de l’étude sur les besoins de formation continue dans le secteur de la danse qui est pilotée par Compétence Culture en collaboration avec différentes associations qui interviennent dans le secteur de la danse: l’AIEST, l’APASQ, le CQICTS, la DSR, la DTQ, RIDEAU, le RQD et l’UDA.
This questionnaire is part of the study of the continuing education needs in the dance sector led by Compétence Culture in collaboration with several associations active in the dance world: AIEST, APASQ, CQICTS, DSR, DTQ, RIDEAU, RQD and UDA. It is possible that this survey has been sent to you more than once by these different associations. Please fill it out only once.
It will take you around 12 minutes to complete the survey. Please complete it no later than Monday September 23, 2019, at noon.. Your participation is very important. Your answers will help us better understand your expectations for continuing education*, with the aim of improving available training programs for the entire dance community.
Confidentiality
The information you provide will be analyzed at the group level in order to protect the confidentiality of individual responses. DAIGLE / SAIRE, the firm conducting the study, is committed to protecting the confidentiality of information collected during both collection and processing.
Instructions
Simply follow the questionnaire instructions. At the end of certain sections, space is provided for you to add any needed context to your answers. If you have any questions or require clarifications, please contact the association or coalition that sent you the survey.
* Continuing education is the learning process that enables a person to acquire knowledge and skills after beginning an active professional life. It differs from initial training, often a longer process that leads (most of the time) to a diploma.
Sophie Trolliet-Martial, l’agente de développement culturel numérique (ADN) du Regroupement québécois de la danse, est entrée en poste il y a cinq mois. Elle fait partie du Réseau ADN, mis sur pied dans le cadre du plan culturel numérique du Ministère de la Culture et des Communications du Québec et composé d’une quarantaine d’agents au service d’organisations nationales, sectorielles ou régionales. Afin de mieux saisir son rôle au RQD et dans la communauté de la danse et discuter des enjeux numériques de l’heure, des membres interprètes, chorégraphes, gestionnaires et programmateurs lui posent leurs questions.
Quel est le mandat de l’agente de développement culturel numérique (ADN)?
J’ai pour mandat d’accompagner le milieu professionnel de la danse dans sa transformation numérique. Concrètement, mon rôle est de favoriser un dialogue constructif autour des enjeux et des pratiques du numérique dans le secteur de la danse et de promouvoir et de valoriser les bonnes pratiques en la matière. J’informe et j’outille les membres avec des textes, des références, des outils et des propositions de formations. Être une ADN, ce n’est pas agir comme consultante et répondre aux demandes individuelles des membres, mais plutôt faire émerger ou appuyer des initiatives qui servent des besoins collectifs en danse. Depuis mon entrée en poste, j’ai ainsi amorcé un travail de concertation sur la maturité numérique avec plusieurs organisations en danse et commencé à dresser un état des lieux du numérique en danse. Je prépare également un atelier sur le sujet pour le Rendez-vous annuel des membres, le 26 octobre prochain.
Qu’est-ce qu’on entend exactement par «numérique» ?
Je pourrais faire un mémoire de maîtrise sur cette question! Blague à part, au-delà des nouvelles technologies telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, les outils collaboratifs, etc., je vois le numérique avant tout comme un modèle de pensée qui intègre la collaboration, le partage et l’amélioration continue dans nos façons de faire. De plus, la vision transversale du numérique favorise le travail pluridisciplinaire et encourage une approche globale et systémique.
Cette pensée numérique, de même que l’utilisation de ces technologies, peuvent se retrouver dans toutes les sphères d’activités: la conservation du patrimoine artistique, la gestion, la création, la production, la diffusion, la médiation culturelle, les communications, le développement de public et de marchés, la recherche et l’enseignement… Le numérique soulève aussi de nombreux enjeux sous-jacents comme la découvrabilité des contenus culturels, les droits d’auteur, les droits à l’image, la cybersécurité et le respect de la vie privée.
Comment peut-on se positionner en tant que communauté artistique face au virage numérique?
Cette idée de virage numérique reste brumeuse pour plusieurs et suscite des craintes, des résistances. D’où le besoin, pour la communauté artistique, d’un espace d’échange pour se doter d’une définition commune du territoire et des valeurs numériques et se positionner par rapport aux défis et aux opportunités qui s’y rattachent. Il est important de bien cerner ce territoire, de comprendre ce qui peut s’y jouer et de se donner les outils qui permettent de faire des choix éclairés. En fait, il est nécessaire de s’accorder un temps d’arrêt et de stimuler notre intelligence collective pour réfléchir aux phénomènes complexes et en constante évolution de la société numérique dans laquelle on vit. Par la suite, il faudrait agir et poser des gestes concrets tout en préservant la dimension humaine du numérique afin d’en faire une expérience positive où nous gardons le contrôle de nos actes.
De quelle façon les nouvelles technologies peuvent-elles aider à améliorer les communications entre différents secteurs de la communauté?
Avant de s’attarder aux technologies à proprement parler, disons que l’intérêt premier de ces nouveaux outils est d’offrir des modèles intéressants de collaboration dans un environnement professionnel où l’on travaille déjà en relation et en réseau. Les nouvelles technologies sont un bon moyen d’améliorer les communications, car elles permettent de gagner du temps, d’être plus efficace et de rejoindre un plus grand nombre d’acteurs. Ceci dit, il s’agit d’expérimenter ces outils, de se former, de faire des essais-erreurs et de ne pas trop se disperser avec la multiplication des outils technologiques. En fait, pour bien choisir ces derniers, il est nécessaire de déterminer nos objectifs, nos besoins et de connaître le profil de nos collaborateurs.
À votre avis, quel serait LE dossier prioritaire, spécifique à la danse?
Le numérique évolue très vite et des écarts peuvent se creuser dans la communauté. Il est donc primordial de s’assurer que l’ensemble du milieu de la danse ait les compétences/connaissances numériques suffisantes afin de bénéficier au mieux du virage numérique. En plus d’offrir le plus de ressources possible à ceux et celles qui en ont besoin, il serait très profitable de jumeler des professionnels de la danse autour d’enjeux numériques spécifiques afin de favoriser l’échange d’expertises. Des collaborations renforcées entre le milieu de la danse et les différents acteurs du numérique pourraient également faire naître des idées et de nouvelles opportunités.
Comment allez-vous assurer la circulation des savoirs et informations entre le Réseau ADN et les membres du RQD?
La communauté de pratique du Réseau ADN est en phase de démarrage. À ce stade, on apprend à travailler ensemble et à se structurer – un beau défi pour notre quarantaine d’agents qui œuvrent dans une diversité d’organisations réparties sur tout le territoire québécois. On va prochainement se pencher sur les meilleures stratégies à adopter pour que le transfert de connaissances se fasse vers les milieux culturels respectifs. J’ai réellement la volonté que toutes les connaissances, idées et expertises circulent, grandissent et s’enrichissent. Je suis également très ouverte à recevoir les propositions et les suggestions des membres quant aux moyens de faire circuler l’information entre le Réseau et les membres du RQD. D’ailleurs, si vous avez d’autres questions ou de l’information à me communiquer, contactez-moi: Sophie Trolliet-Martial, 514 849-4003, p.226.
Le RQD vous espère nombreux pour poursuivre la conversation autour des enjeux et des opportunités du numérique lors d’un atelier sur le numérique au RDV annuel des membres, le 26 octobre prochain. Soyez des nôtres!
Merci aux membres du RQD qui se sont prêtés au jeu pour poser leurs questions: Sophie Breton, interprète; Alejandro de León, interprète, chorégraphe, enseignant, concepteur et fondateur de Lost & Found; Caroline Ohrt, codirectrice artistique et directrice du développement à Danse Danse; Marie Mougeolle, interprète; Pierre-David Rodrigue, directeur général de La danse sur les routes du Québec.
Les rentrées se suivent et ne se ressemblent pas. Tandis que celles de janvier sont portées par le souffle du renouveau et des résolutions, celles de septembre sont vitalisées par l’été et la perspective des projets qui marqueront la nouvelle saison. Au RQD, elle s’effectue sous le signe des changements amorcés dans les manières d’agir, de dire et de penser, tant au sein de l’équipe que du milieu de la danse. Loin d’être totalement opérées, les transformations en cours irriguent les grandes orientations de la nouvelle planification stratégique de l’organisme. Regard sur ce qui guidera nos pas vers l’horizon d’une discipline et d’une communauté encore plus fortes et plus vibrantes.
Partons du cœur du RQD, de sa raison d’être, de ceux et celles qui fondent ses valeurs et qui président à ses destinées: les membres. En marge des nombreuses actions pour l’amélioration de leurs conditions de pratique et d’une offre de formations et de classes techniques exceptionnellement riche, nous ouvrirons encore plus d’espaces d’échanges et d’expression pour stimuler la réflexion et le dialogue intersectoriels, interculturels et intergénérationnels, resserrer les liens dans la communauté et favoriser l’empowerment de chaque individu.
Élargissons le cercle pour rester bien en prise avec la société et les enjeux humains, technologiques et organisationnels de l’heure. Un grand travail reste à effectuer au chapitre de l’équité et de l’inclusion, sans oublier les personnes sourdes et en situation de handicap. Le temps est aux actions à multiplier et aux réflexions à poursuivre collectivement pour dépolariser certains débats et concrétiser le désir d’un vivre-ensemble sans censure où tout un chacun se sentirait vu, reconnu, entendu, respecté et soutenu. Dans les défis à relever, il faudra notamment veiller à ne laisser personne à la remorque de l’inexorable virage numérique qui reste à démystifier et à mettre en perspective, ce que nous ferons aux ateliers du Rendez-vous annuel des membres le 26 octobre où nous aborderons également la question de la syndicalisation des interprètes et la Loi sur le statut de l’artiste.
Enfin, couvrons l’ensemble du territoire québécois pour fortifier la frange grandissante des professionnels de la danse qui œuvrent hors des grands centres urbains et pour rendre accessible la création chorégraphique au plus grand nombre possible de nos concitoyens. Au programme, la documentation d’expériences porteuses et inspirantes en région et l’élaboration d’un plan d’action pour le développement de la danse dans toute la province.
Aussi exigeante que puisse être l’élaboration d’une planification stratégique, elle nourrit et recentre toute vision en s’appuyant sur le passé pour aligner les perspectives d’avenir. L’implication remarquable des membres dans les réflexions du RQD contribue à l’adoption d’une juste posture et de choix éclairés et l’augmentation croissante du membership au fil des dernières années est le plus bel indicateur d’accomplissement de sa mission. Et si j’ai toujours refusé de situer le RQD au sommet d’une structure pyramidale, j’emprunte aujourd’hui à la culture autochtone – merci à Mélissa Mollen Dupuis pour l’enseignement! – l’image du leadership comme celle d’une pyramide qui s’inverse pour devenir un canot à bord duquel tout le monde est bienvenu.
Bonne rentrée à tous et à toutes!
Fabienne Cabado
Directrice générale du Regroupement québécois de la danse
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