2019-05-07
 
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Le Québec Danse Mobile : 2 ans ½ déjà… et une version 3!

Chantier des relations professionnelles: la conciliation travail-famille… en danse

Danser et être parent, est-ce possible? Certainement, puisque d’autres l’ont fait.

Mais COMMENT est-ce possible, telle est la question!

Dans tous les secteurs d’activités, la conciliation travail-famille est un enjeu de taille. La danse ne fait pas exception, mais pour les artistes, les travailleurs et les travailleuses culturels qui doivent souvent composer avec une précarité d’emploi ou de revenus, la question apparaît encore plus criante. Pour les femmes en particulier, la grossesse, la récupération après l’accouchement et l’allaitement posent des défis sur le plan de l’organisation du travail, des contrats octroyés, de l’entraînement, etc. On sait également que le réseau social joue un rôle crucial dans le développement d’une carrière en danse, alors comment composer avec l’isolement ou la perte temporaire de son réseau habituel pendant un congé parental?

Dans l’esprit du Chantier des relations professionnelles, les artistes, travailleurs et travailleuses culturels en danse, sont invités à venir échanger sur les situations les plus courantes en lien avec cette thématique. Que votre rapport avec la parentalité soit récent ou plus lointain, il y aura des oreilles attentives pour entendre comment vous avez réussi, ou non, à concilier votre vie professionnelle avec cet aspect de votre vie personnelle. Comment vous êtes-vous organisés financièrement? Quelles ont été vos options au niveau de la sécurité sociale? Avez-vous eu de l’aide? De qui? Qu’est-ce qui a changé dans votre rapport à la danse ou à votre milieu de travail? Qu’auriez-vous aimé savoir avant?

L’atelier vise d’abord à favoriser le partage d’idées et de ressources entre les participants et les participantes, mais aussi à jeter les bases d’une réflexion à long terme sur l’impact de ces questions sur les relations de travail. Pour le RQD, développer une meilleure compréhension de ces enjeux lui permet de réfléchir aux actions les plus pertinentes et de mener les représentations appropriées lorsque les actions requises dépassent son cadre normal d’intervention.

Quand :    Lundi 16 mars 2015, de 18 h  à 20  h 30

                 Des bouchées et des boissons seront servies !

Où :          Regroupement québécois de la danse (RQD)

                 3680, rue Jeanne-Mance, bureau 440

Coût :       Gratuit

RSVP :     Nombre de places limité, sur inscription…

Au plus tard vendredi 13 mars

George Krump — gkrump@quebecdanse.org
514 849-4003, poste 232

Wilder Espace Danse: un pas de plus est franchi

Lundi dernier à Montréal, un accueil chaleureux du milieu de la danse était réservé à madame Hélène David, la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française. Les invités de marque, les représentants d’organismes en danse et les artistes s’étaient présentés pour assister à une annonce : celle d’une subvention ponctuelle de 100 000 $ versée à l'Agora de la danse et de 100 000 $ versée à Tangente afin de les aider à absorber, à très court terme, une partie des coûts liés à cette période de transition, voire de migration, vers l’édifice Wilder au cœur du Quartier des spectacles.

Le RQD salue cette annonce qui tombe à point nommé pour ces deux organismes engagés dans ce projet qui, bien que magnifique, comporte son lot de défis.

Projet d’envergure évalué à 99,2 M$, le Wilder Espace Danse a un montage financier structuré de la manière suivante : 43 % des fonds proviennent du MCC, 26 % des organismes spécialisés en danse via une collecte de fonds, 23 % de la Société québécoise des infrastructures (SQI), et 7 % du gouvernement fédéral.

Plus du quart du budget, soit 25,8 M$, doit provenir, à divers degrés, des quatre organismes liés au projet : les Grands Ballets, l'École de danse contemporaine de Montréal, Tangente et l'Agora de la danse. Le succès de leur campagne de financement sera donc déterminant.

Comme l’affirme Stéphan La Roche, président-directeur général du Conseil des arts et des lettres du Québec, dans le communiqué du MCC, l’appui annoncé cette semaine à Tangente et à l’Agora de la danse s’inscrit dans une continuité pour soutenir le développement de la danse au Québec. À juste titre, « le Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021, piloté par le Regroupement québécois de la danse, préconise en effet l'établissement de tels lieux rassembleurs et convergents pour stimuler le déploiement de la danse, un art dans lequel les artistes québécois s'illustrent particulièrement, ici comme partout sur la planète ».

Rappelons que le 19 février dernier, la ministre David était dans la capitale nationale pour confirmer un soutien financier de 2,5 M$ destiné aux travaux de mise aux normes et d’aménagement de la Maison pour la danse de Québec. Son ouverture est prévue à la fin de l’année 2016. Celle du Wilder Espace Danse à Montréal, dont les travaux ont commencé en mars 2014, est également attendue à l’automne 2016.

Comme quoi le projet de concertation des Grands chantiers de la danse, lancé en 2007 par le RQD, avait un nom prédestiné!

> Communiqué du MCC

> Communiqué conjoint de Tangente et l’Agora de la danse

> Article dans Le Devoir

La Maison pour la danse à Québec : ouverture prévue à la fin de 2016!

Réaliser le projet de la Maison pour la danse constituait la première des priorités identifiées dans le Plan de développement de la danse à Québec. Quel bonheur qu’à mi-chemin de l’échéance de son plan d’action 2012-2017 s’alignent les astres du financement afin que les travaux de mise aux normes et d’aménagement puissent commencer. 

Retombée flamboyante que nous pouvons rattacher à l’exercice de concertation mené par le Regroupement québécois de la danse (RQD) dans le cadre du Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021, c’est avec émotion que le RQD félicite et remercie aujourd’hui tous les acteurs et les partenaires qui ont contribué à faire du projet de la Maison pour la danse une réalité. Soulignons au premier chef la ministre de la Culture et des Communications également ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, madame Hélène David, qui a officialisé l’annonce en conférence de presse hier, la Ville de Québec ainsi que le Groupe Danse Partout inc., porteur et ardent promoteur du projet par l’entremise de son directeur, monsieur Steve Huot.

Nous vous invitons à consulter les communiqués publiés par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et par La Rotonde, centre chorégraphique contemporain de Québec.

 

Cueillette des activités de l’événement Québec Danse

La saison est ouverte! Le RQD invite les professionnels de tous les métiers (créateurs, formateurs, interprètes, médiateurs, etc.) à se joindre à l’événement Québec Danse, une grande bannière déployée autour de la Journée internationale de la danse (JID) pour célébrer et promouvoir la danse d’ici. L’événement se déploie à Montréal ainsi que dans d’autres foyers de la danse sur le territoire dont les régions de Québec et Chaudière-Appalaches et de l’Estrie.

Envoyez-nous vos projets clé en main en tout temps

Si vous souhaitez organiser une activité ou associer une de vos activités régulières à cet événement, rien de plus simple. Nous vous invitons, dès maintenant et jusqu’en avril, à utiliser le formulaire de l’agenda sur le portail Québec Danse pour les faire connaître.

C’est quoi les dates de l’événement déjà?

Pour accommoder les réalités de divers organismes et partenaires, les dates de l’événement couvriront plus large cette année, de manière à inclure les deux fins de semaine entourant le 29 avril. Ainsi, si vous tenez une activité entre le 24 avril et le 3 mai, n’hésitez pas à l’associer à la bannière Québec Danse à l’inscrivant à l’agenda.

Des outils de promotion disponibles dès avril

Au début du mois d’avril, le RQD rendra disponible aux organisateurs d’activités des outils de promotion téléchargeables. Le logo de l’événement, un gif animé, un bandeau web et une affiche personnalisable en noir et blanc seront accessibles sur le portail Québec Danse. Vous pourrez les utiliser pour faire connaître votre projet dans vos réseaux sociaux et votre quartier.

Que prépare le RQD de son côté?

Au cours des prochaines semaines, le RQD lèvera le voile sur deux activités qu’il prépare avec la précieuse collaboration de partenaires. Ces activités se tiendront dans les 48 heures entourant la Journée internationale de la danse, le 29 avril. Peut-être aurez-vous envie d’y participer?

En savoir plus sur l’événement Québec Danse >>

Pour toutes questions concernant l’événement Québec Danse, n’hésitez pas à joindre par courriel jlb@quebecdanse.org ou par téléphone au 514 849-4003, poste 225.

 

Le Québec Danse Mobile : 2 ans ½ déjà… et une version 3!

Que ce soit pour gérer votre programme d’entraînement ou de perfectionnement, pour planifier les spectacles que vous ne voulez pas manquer ou pour consulter les biographies de vos artistes préférés, l’application mobile Québec Danse est là pour vous.

Cette semaine, une version améliorée a été mise en ligne. Elle est disponible, toujours gratuitement, sur App Store et Google Play. L’application fonctionne en ligne ou hors ligne sur tous les terminaux iOS (iPhone et iPod Touch) et Androïd. À noter que si vous avez déjà l’application sur votre téléphone intelligent, la mise à jour se fera automatiquement. Pour l’essayer, téléchargez-la ici.

Quels sont les changements apportés?

Avec son calendrier contenant plus de 200 activités, le Québec Danse Mobile présente désormais une navigation optimisée avec ses cinq nouveaux filtres de recherche : les spectacles en salle, les activités hors les murs, les formations, les actions culturelles ainsi que les autres événements. Les séries désignent des sélections thématiques préparées par l’équipe du RQD. Vous retrouvez également le répertoire des professionnels qui vous offre près de 600 fiches biographiques et informatives à consulter.

L’application est la version mobile de l’agenda de la danse hébergé sur le portail Québec Danse. Mis à jour tous les jeudis et enrichi sans relâche tout au long de l’année, Québec Danse est la référence Web – et mobile! – en danse.

Réforme du programme des travailleurs étrangers au Canada: un casse-tête pour les organismes artistiques

En modifiant le Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET) en juin dernier, le gouvernement fédéral avait comme objectif de s’attaquer au problème du chômage en priorisant l’embauche de travailleurs canadiens. Cette réforme devait aussi contrer l’exploitation de travailleurs étrangers par certains employeurs qui utilisaient le programme pour outrepasser les normes canadiennes du travail.

L’ancien programme a donc été séparé en deux : le PTET (le nom est demeuré le même) est désormais géré par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et le nouveau Programme de mobilité internationale (PMI) est sous la responsabilité de Citoyenneté et Immigration Canada.

Malgré les intentions louables « de clarté et de transparence » qui ont motivé cette réforme, les maux de tête ne font que commencer pour les organismes culturels en arts de la scène (les orchestres, les compagnies d'opéra, de théâtre et de danse) qui embauchent des travailleurs étrangers sur une base ponctuelle ou dans une fonction permanente.

Deux rencontres d’information

Les deux ministères concernés, mis aux faits des répercussions engendrées par cette réforme, ont entrepris une série de consultations avec différents secteurs de l’emploi au Canada. En décembre dernier, deux représentants de ces ministères rencontraient, à Montréal et à Toronto, des représentants de compagnies et d’organismes œuvrant en arts de la scène.

En participant à la rencontre montréalaise, aux côtés de compagnies et d’organismes en danse, Lorraine Hébert, directrice générale du RQD, a fait état de divers problèmes. Elle a fait valoir que les modifications apportées au programme ne tiennent pas compte des pratiques et des particularités du secteur de la danse, de ses critères et de ses processus d’embauche, non plus que des capacités humaines et financières des organismes à se conformer aux nouvelles procédures du PTET, onéreuses en temps et en argent. D’autant que ce nouveau processus ne donne aucune assurance, tant pour les travailleurs étrangers que pour leurs employeurs, quant aux délais de traitement des demandes, que les réponses soient positives ou non.

Quels sont les changements apportés?

Les nouvelles procédures du PTET affectent tous les organismes de danse (enseignement, création, production) qui font appel à des artistes étrangers. Désormais, tout étranger venant travailler plus de 30 jours au Canada doit faire la demande d’un permis de travail. Pour obtenir ce permis, son employeur doit au préalable réaliser une Étude d'impact sur le marché du travail (EIMT), un processus administratif complexe dont les frais sont désormais fixés à 1 000 $ par travailleur étranger. L’EIMT requiert de l’employeur qu’il procède à un appel de candidatures public et qu’il convoque en entrevue des travailleurs canadiens. Il doit par la suite justifier pourquoi aucun Canadien n’a pu être retenu à ce poste.

Emploi et Développement social Canada, chargé de l’administration et du traitement des EIMT, se réserve également le droit de refuser de traiter les demandes s’il craint que l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires ait un impact négatif sur le marché du travail canadien. De plus, EDSC interdit également aux employeurs d'embaucher des travailleurs étrangers temporaires à faible salaire dans les régions où le taux de chômage est supérieur à 6 %. En outre, il réduit de quatre à deux ans la période pendant laquelle un travailleur étranger temporaire peut travailler au Canada. D’autres critères d’embauche, concernant le salaire versé au travailleur étranger notamment, se révèlent prohibitifs pour les organismes en danse.

Et pour en rajouter, mentionnons le cas particulier des formateurs, actuellement dans un flou juridique, qui semble ne pas pouvoir échapper aux fastidieuses procédures de l’EIMT, même si leur contrat est de 30 jours ou moins… 

Peut-on rêver d’une exemption pour la danse?

Des cas d’exemption, il en existe. La Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) prévoit des cas précis où les employeurs dans le secteur du film et du spectacle n'ont pas besoin d’une EIMT et où les travailleurs étrangers n'ont pas besoin d'un permis de travail. Cette liste est accessible en ligne.

On sait aussi que le Cirque du Soleil détient une exemption particulière, de même que les équipes de sport professionnel. Pourquoi pas le secteur de la danse professionnelle?

Malgré l’écoute attentive des représentants des ministères lors de la rencontre de décembre dernier, il était facile de comprendre que des modifications au PTET ne pourraient advenir rapidement. Et en ce qui a trait aux frais de 1 000 $ associés à l’EIMT, il semble bien qu’ils soient là pour rester. Seuls les députés réunis en Chambre des communes détiennent le pouvoir d’amender la LIPR. Que pourrait faire Québec à ce sujet, dont les compétences en immigration sont reconnues et qui dispose d’une entente particulière à cet égard ? Cela reste à voir.

En résumé, rappelons que la danse est une discipline ouverte sur le monde et riche d’une diversité de styles et de pratiques. Son économie dépend étroitement de la diffusion internationale. Montréal est l’une des grandes capitales de la danse reconnues dans le monde, elle connaît un flux important d’artistes, d’étudiants et de formateurs étrangers. On constate également qu’un nombre croissant d’organismes, quelle que soit leur taille, ont des projets qui s’inscrivent en réciprocité avec l’étranger. Le cas des coproductions en est un bon exemple.

Si vous souhaitez connaître d’autres cas de figure, nous vous suggérons de lire un article paru dans l’édition de janvier-février 2015 du Dance Current, dans lequel l’auteure Bridget Cauthery présente différents cas de compagnies canadiennes. Un résumé de l’article est en ligne ici.

Vous pouvez également pour procurer l’article complet en achetant l’édition numérique du magazine au coût modique de 5 $.

Nouveaux rabais pour les membres du RQD à Québec

Cap sur Québec! De nouveaux rabais auprès d'organismes culturels et sportifs et de professionnels de la santé sont désormais offerts dans la capitale aux membres du RQD. Voilà de quoi réchauffer les corps et les esprits en ce début 2015 et peut-être même en inciter quelques-uns à prolonger leur séjour à Québec dans les prochains mois. Alors, à vos cartes de membres!

 

Festival du Mois Multi : du 4 au 28 février 2015
Obtenez 20% de rabais sur le prix régulier des spectacles de ce festival international d’arts multidisciplinaires et électroniques.
En ligne, sélectionnez le tarif 30 ans et moins et présentez votre carte de membre lorsque vous récupérez vos billets. Par téléphone, réservez vos billets au 418 524 7553, poste 3.

 

Bikram Yoga à Québec
Saviez-vous qu'il y a quatre studios Bikram Yoga dans la province? Le studio de Québec se joint à ceux de Montréal pour offrir 15% de rabais sur les abonnements.
Contact : 418 914-5507 / info@bikramyogaquebec.com

 

Studio Libre
Situé en plein cœur de Québec, ce studio propose différentes techniques de mise en forme axées sur le mouvement et la conscience.
Bénéficiez de 25% de rabais sur les cours de danse, de Pilates et de Hatha Yoga et de 15% de rabais sur les séances de Gyrotonic.
Contact

 

Pilates thérapeuthique et TNC
Sylvie Roussel offre des séances privées de Pilates thérapeuthique et TNC (Technique Neuro-Cutanée) pour le soulagement des douleurs, à 50$ au lieu de 70$.
Contact : 418 914-0703

 

Et en avant-première, on vous annonce qu'un rabais sera offert à tous les membres pour l'exposition Corps rebelles qui sera présentée au Musée de la civilisation à partir du 11 mars. Plus de détails à venir.

 

Un grand merci à tous ces nouveaux partenaires!

 

Consultez l'ensemble des rabais du RQD

 

 

Patrimoine – Un appel d’archives de BAnQ

L'avez-vous vu passer? BAnQ invite les professionnels des arts à effectuer un dépôt légal de leurs programmes de spectacles et affiches. Compagnies de danse et diffuseurs, vous êtes concernés!

En participant à cette collecte, vous assurerez la conservation permanente de ces documents et offrirez la possibilité aux chercheurs et aux citoyens d’aujourd’hui et de demain de les consulter. Un petit geste à poser dès maintenant, que votre organisme soit avancé ou non dans la constitution d'un fonds d'archives.

Les collections de programmes de spectacles et d’affiches de BAnQ regroupent actuellement plus de 40 000 documents, constituant un patrimoine documentaire incontournable pour toute personne s’intéressant à l’activité culturelle et artistique au Québec. Ces documents peuvent être consultés à BAnQ-Rosemont La Petite-Patrie, ou en ligne lorsqu'ils sont numérisés.

 

Comment faire un dépôt légal?
Faites parvenir, en deux exemplaires, les programmes de spectacles et les affiches que vous avez publiés au cours des dernières années. Les documents doivent être accompagnés de formulaires de dépôt légal (obtenus à partir de votre dossier, dans l’extranet de BAnQ ou ici, en format PDF).

Pour tout complément d’information, nous vous invitons à consulter ce site Internet ou encore à communiquer avec BAnQ par courriel.
  

Conseil des arts du Canada: de profondes transformations en vue!

Cette semaine, le Conseil des arts du Canada (CAC) tenait son assemblée publique annuelle. C’était l’occasion pour Simon Brault et Nathalie Bondil d’y faire leur première allocution à titre de directeur et chef de la direction du CAC ainsi que de vice-présidente du conseil d’administration.

Disponibles en ligne, tout comme celle de la ministre du Patrimoine canadien et des langues officielles, l’Honorable Shelly Glover, ces allocutions donnent accès aux principes et aux valeurs qui sous-tendent l’exercice de « refondation » en cours au CAC. La transformation la plus spectaculaire consiste à ramener à une dizaine de grands programmes nationaux non disciplinaires les 142 programmes existants. Cette refonte permettra d’alléger le processus administratif auquel les artistes et les organismes doivent se plier pour avoir accès aux subventions publiques. Du même coup, seront adaptés, ou simplifiés, les codes et les exigences en fonction d’une meilleure ouverture à la diversité artistique et culturelle. À cet effet, les travaux sont déjà engagés en vue de doter le CAC d’un système de gestion informatique qui modifiera également, et en substance, le travail des agents de programmes et des comités de pairs.

Cette refonte annonce aussi, et surtout, plus fondamentalement, un changement dans les processus d’évaluation des demandes, voire dans les modes de répartition des crédits. Quant à la composition de ces comités, force est de comprendre qu’ils ne seront plus, ou strictement, disciplinaires. Plus largement, l’organisation par services disciplinaires pourrait disparaître. Tout un changement de culture!

À cet égard, Roger Gaudet, directeur de la Division des disciplines artistiques du CAC, publie un billet qui résume les grandes lignes de cette restructuration. À lire avec attention!

À cette étape-ci de la réflexion, et à la lumière des informations disponibles, les questions se bousculent. Comment pourra-t-on mesurer l’excellence, qui demeure le critère des critères, dans une nouvelle structure qui abolie les références disciplinaires? L’abolition de ces cloisons repose sur le constat que les grands enjeux seraient les mêmes pour tous. Et si les solutions à des enjeux communs d’excellence, de compétitivité, d’accessibilité, de rayonnement, d’équité intergénérationnelle et d’engagement envers les publics, étaient indissociables des conditions et des exigences propres à chaque discipline? En d’autres termes : des moyens et des ressources disponibles, des cultures et des histoires qui la constituent dans ses rapports à la société et au monde.

Dans un autre ordre d’idée, comment le CAC dans cette nouvelle structure réussira-t-il à préserver ce qui fait sa force et sa distinction : sa connaissance fine des différents milieux et ses capacités à intervenir de manière judicieuse dans leur développement et leur structuration. Faut-il craindre, dans le changement de culture annoncé, la disparition des divisions disciplinaires? Espérons que non!

Ces questions, parmi bien d’autres, trouveront progressivement leurs réponses au cours des prochains mois, l’équipe du CAC étant à pied d’œuvre et promettant de rendre public des résultats d’étapes en juin 2015. Pour avoir une meilleure idée du projet de refonte en cours et qui devrait tomber en place en 2017, le modèle du Conseil des arts de l’Australie, auquel Simon Brault a référé lors de son allocution, se trouve ici.

Rappelons que le Service de la danse effectue actuellement une série de consultations avec les communautés de la danse au Canada. Ce lundi, il sera à Montréal pour prendre le pouls des acteurs concernés par la révision du programme Services de soutien au milieu de la danse. Ce programme a rendu possible, et avec peu de moyens, la création de modèles d’organisation et de services adaptés aux réalités et aux besoins d’un secteur dont l’écologie reste fragile, en dépit du dynamisme, de la créativité et de la solidarité qui l’animent. Espérons qu’il trouvera sa place dans la nouvelle architecture des programmes du CAC.

Le RQD, avec bien d’autres acteurs de la danse, participera à cette rencontre et, évidemment, suivra activement l’évolution des travaux du CAC.

État des lieux du patrimoine en danse

Quelques constats

Jeudi dernier avait lieu au RQD la troisième rencontre du comité de l’état des lieux du patrimoine en danse. La présentation par Myriam Grondin des constats et des analyses préliminaires du sondage, mené l’été dernier, a occupé une bonne partie des discussions. La bonne nouvelle, c’est que de manière générale les personnes sondées sont sensibles à la question du patrimoine de la danse. La presque totalité des gens accumule, garde, entasse, conserve ou préserve des documents qui sont nécessaires à la compréhension de ce patrimoine. Là où les choses se complexifient, où des différences parfois importantes surgissent, c’est lorsque la question porte sur les ressources, le temps, les conditions ou l’expertise, etc. Le degré de sensibilisation varie, les savoir-faire sont inégaux et le rang qu’occupe cette question sur la grande table des priorités s’avère différent pour chacun, selon divers facteurs : l’expérience, le métier, la formation, le fait de faire partie d’une organisation ou non. Autre constat, on remarque que l’idée que les gens se font du patrimoine en danse se limite trop souvent à la notion de patrimoine chorégraphique, alors que les éléments constitutifs de ce patrimoine couvrent un terrain beaucoup plus large. Pour consigner l’histoire de la danse dans sa globalité, on aura aussi besoin d’information sur les pratiques au niveau de la formation, de la diffusion, de l’accompagnement administratif, etc.

 

Le numérique : la réponse à tout?

La rencontre du comité de suivi a également porté sur certains enjeux qui révèlent une complexité plus grande que prévu. C’est le cas notamment de la question du numérique. Il y a une perception largement répandue selon laquelle l’ère du numérique apporte des solutions facilitantes pour la préservation et la diffusion du patrimoine de la danse. Or, ce n’est pas si simple et c’est même à certains égards plus compliqué qu’à l’ère du tout papier et de l’analogique. D’une part, les habitudes de classement se sont profondément modifiées et la quantité de documents conservés s’est accrue de manière quasi exponentielle. D’autre part, le numérique conduit aussi à toute une série de défis techniques et technologiques à rencontrer. Certes, la numérisation de documents analogiques (bandes magnétiques, vidéocassettes diverses) se présente sous de beaux atours : tout cet espace que l’on pourra récupérer! Il faut cependant agir avec circonspection. Une mise en garde s’impose même.

 

Prudence!

Certains le savent, plusieurs l’ignorent, mais aucun format de fichier ou support numérique n’est parfaitement intemporel ou universel. Certains peuvent même être préjudiciables à la conservation et à l’exploitation future des données. Par exemple, le transfert de cassettes VHS* à DVD serait à éviter, surtout si on a l’intention de se débarrasser des cassettes. Le support DVD est de qualité variable et le format de fichier qu’il demande entraîne une perte de qualité et donc de données. Le transfert de VHS vers un fichier numérique non compressé, enregistré sur des disques durs, entreposés dans des conditions optimales, apparaitrait comme une solution plus appropriée, même si elle n’est pas plus permanente en l’état actuel des choses. Dans tous les cas, il y a lieu de consulter une ressource experte en la matière avant de poser des actions irrémédiables.

Cet exemple illustre bien l’urgence de travailler sur des solutions et des recommandations au fur et à mesure que l’on identifie des problématiques liées au patrimoine. Même s’il reste tant à faire, les travaux avancent bien. Paraphrasons un membre du comité de suivi, à la sortie de la dernière rencontre : « Jamais la danse ne s’est rendue aussi loin dans sa réflexion sur le patrimoine! Enfin! »

 

*La même logique s’applique à la plupart des supports les plus courants comme Betacam, Super VHS, Hi8, Di8, etc.