2019-05-07
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Un petit pas pour le patrimoine, mais un grand pas pour la danse!

Le Comité permanent du patrimoine canadien dépose son rapport sur la danse

Au printemps dernier, à la suite d’un travail de longue haleine de nos collègues de l’Assemblée canadienne de la danse (ACD) en représentation, le Comité permanent du patrimoine canadien se penchait sur la situation de la danse au Canada. Trois séances de travail ont eu lieu en mai au cours desquelles le comité a entendu 25 témoins et reçu cinq mémoires dont celui déposé par Lorraine Hébert du RQD. Sous la présidence de Gordon Brown (PC), secondé par les vice-présidents L’hon. Stéphane Dion (Lib) et Pierre Nantel (NDP), le comité avait retenu cinq thèmes :

·       l’apport de la danse à la culture canadienne;

·       l’apport de la danse pour le développement des compétences physiques et musicales des jeunes Canadiens;

·       les enjeux relatifs à l’emploi et à la transition de carrière;

·       le développement de nouveaux publics;

·       l’appui du gouvernement fédéral à la danse.

Malgré les demandes réitérées du RQD et de l’ACD auprès de président et des vice-présidents pour que les travaux se poursuivent sur une plus longue période, le comité s’en est tenu à trois séances de deux heures à l’issue desquelles le comité a produit son rapport désormais accessible en ligne. Souhaitons que le comité, à la suite des élections fédérales d’octobre prochain, se remette à la tâche, car la danse mérite beaucoup mieux.

Ont participé du Québec

Au nombre des 25 témoins invités à se présenter devant le comité, huit personnes provenaient du Québec. Il s’agissait de Lorraine Hébert, directrice générale, et d’Harold Rhéaume, président du RQD; de Parise Mongrain, directrice du bureau du Québec du Centre de ressources et transition pour danseurs; de Fannie Bellefeuille, directrice générale, et de Victor Quijada, chorégraphe et co-directeur artistique, du Groupe RUBBERBANDance; d’Anik Bissonnette, directrice artistique, et d’Alix Laurent, directeur général, de l’École supérieure de ballet du Québec; et de Zab Maboungou, directrice artistique de Zab Maboungou/Compagnie Danse Nyata Nyata.

Les recommandations

Voici les sept recommandations du comité.

Recommandation 1

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada établisse un partenariat avec les autorités provinciales et les organismes qui font la promotion de l’activité physique, de la santé et du bien-être au Canada afin d’appuyer et d’encourager la pratique de la danse chez les Canadiens et Canadiennes.

Recommandation 2

Le Comité recommande au ministère du Patrimoine canadien de s’assurer que le Fonds du Canada pour la formation dans le secteur des arts continue de répondre de manière efficiente et efficace aux besoins des professionnels de la danse en ce qui a trait à leur transition de carrière.

Recommandation 3

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada se penche sur les moyens de réduire les obstacles auxquels sont confrontées les compagnies de danse au Canada lors de l’embauche de professionnels de la danse étrangers à l’aide d’autres programmes.

Recommandation 4

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada collabore avec les différents intervenants du secteur de la danse afin d’intégrer des activités reliées à cette discipline dans la programmation du 150e anniversaire de la Confédération en 2017.

Recommandation 5

Le Comité recommande que l’on maintienne le soutien à la danse au Canada afin de préserver l’expression des différentes cultures, et que l’on renforce la promotion de la danse comme une industrie culturelle de l’économie locale et nationale et un moyen d’enrichir les compétences physiques et musicales ainsi que les compétences transférables des jeunes Canadiens.

Recommandation 6

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada, en coordination avec les bailleurs de fonds publics et les intervenants du secteur de la danse, accorde une attention particulière au développement de nouveaux marchés, tant au niveau local qu’international, incluant les tournées internationales, dans l’élaboration des politiques publiques relatives à ce secteur artistique.

Recommandation 7

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada, de concert avec ses homologues provinciaux et les intervenants, examine des options permettant de mieux appuyer les danseurs blessés.

 

Ces lieux où Montréal dansait

Alors que les travaux de réfection et d’aménagement de l’Édifice Wilder Espace Danse vont bon train, ce nouveau lieu d’envergure, situé en plein cœur du Quartier des spectacles, peut faire rêver au début d’une nouvelle ère pour la danse montréalaise.

Or, on en connaît bien peu sur les lieux où Montréal dansait et qui ont abrité l’émergence de différentes cohortes d’artistes et de pédagogues depuis le début du 20e siècle. Cette période intéresse tout particulièrement le RQD qui mène l’immense projet La toile-mémoire de la danse au Québec [1895-2000].

Profitant du tournage d’une capsule vidéo produite par le RQD et mettant à contribution le journaliste et cinéaste Philip Szporer, la recherchiste de la Toile-mémoire, Gabrielle Larocque, a accompagné l’équipe de tournage à la recherche de quelques lieux perdus, dont elle trace ici un bref récit.

À la recherche des lieux disparus

En mai dernier, j’accompagnais une équipe de tournage à la recherche des lieux de danse disparus de Montréal. Cette équipe était formée de Philip Szporer, journaliste, cinéaste et historien de la danse à l’Université Concordia, de Philip Fortin, photographe et vidéaste, et de Devon Bate, preneur de son.

Rockheads Paradise, Théâtre l’Eskabel, Majesty’s Theatre, Victoria School, le Piano Nobile, Véhicule Art : ces noms vous disent peut-être quelque chose. Aujourd’hui disparus ou transformés, il n’est pas toujours facile de recueillir des informations à propos de ces lieux afin de les inscrire à leur juste valeur dans l’histoire de la danse montréalaise. Ce tournage a été une occasion émouvante de parcourir le territoire – plutôt que les archives ! – pour aller à leur rencontre et échanger avec Philip Szporer qui en sait beaucoup sur le sujet. Voici donc quelques informations au sujet de deux lieux mythiques dont les filiations sont inscrites à la Toile-mémoire.

 

Extrait de l’Atlas of the City of Montreal and vicinity in four volumes, de Charles E. Goad Co., 1912 (réédité en 1913 et 1914), vol. 1, planche 17.

 

Le Majesty’s Theatre
Le Majesty’s Theatre avait pignon sur la rue Guy, entre Sainte-Catherine et Maisonneuve, où l'on trouve désormais le Pavillon dédié à l’ingénierie, l’informatique et aux arts visuels de l’Université Concordia. Érigé avant 1900 et démoli peu après 1960, ce théâtre a été le lieu de diffusion de plusieurs productions culturelles.

Le Majesty’s Theatre accueillait notamment les performances du Montreal Theatre Ballet, une compagnie fondée en 1956 par Brian Macdonald et les chorégraphes Elisabeth Leese, Elsie Salomons et Joey Harris. De courte durée (deux ans), on peut imaginer que cette compagnie a attiré les foules en présentant un grand nombre d’artistes canadiens dont Séda Zaré, Christina Coleman, Michel Conte, Raymond Goulet, Pierre Lapointe, Michel Martin, Alex MacDougall, Milenka Niederlova, Sylvia Tysic, Tom Scott, Olivia Wyatt.

 

À gauche, coin rue Maisonneuve et rue Guy, 2015. © G. Larocque. À droite, His majesty’s theater, Guy Street, Montreal, Valentine’s & Sons’ Publishing., 19??.

 

Dans les années 1930-40, on pouvait retrouver au Majesty’s Theatre le célèbre professeur de danse George Shefler qui y présentait son  « Annual Springtime Revues ». Ces spectacles présentaient sur scène jusqu’à deux cents enfants parmi lesquels on compte la petite Françoise Sullivan. Qui aurait cru, d’ailleurs, que 35 ans plus tard, cette jeune danseuse présenterait des performances artistiques avant-gardistes dans les murs du centre d’artiste Véhicule Art, et deviendrait une figure légendaire de la danse moderne et de l’art québécois ?

Vehicule Art

Fondé en 1972 par 12 artistes multidisciplinaires, Véhicule Art est un lieu d’importance pour le milieu artistique émergent. Ses locaux servent de lieu de diffusion de la danse moderne jusqu’au début des années 1980, avant l’apparition des premiers diffuseurs spécialisés. On a pu y voir, entre autres, Margie Gillis en solo en 1976 et 1978, Axis Danse composée d’Iro Tembeck et de Christina Coleman en 1978, Marie Chouinard et ses premières performances dont Cristallisation en 1979 et Marie Chien Noire en 1982.

La Maison du Festival Rio Tinto Alcan, au 307 Ste-Catherine Ouest, 2015. © G. Larocque.

 

À sa fermeture en 1983, le lieu est récupéré par Tangente. Véhicule Art était déjà connu d’une des fondatrices du nouveau diffuseur, Dena Davida, qui y avait fait ses marques avec son collectif Catpoto en 1980.

Pour visualiser toutes les trajectoires suggérées dans ce texte, nous vous invitons à jeter un coup d’œil, si ce n’est pas déjà fait, à la page de la Toile-mémoire qui contient des bribes de cette histoire de la danse en filiations.

 

En 2014-2015, les travaux sur les figures montréalaises de La toile-mémoire de la danse sont financés par le Programme de soutien à la diffusion du patrimoine montréalais qui bénéficie de l'Entente sur le développement culturel de Montréal intervenue entre la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications.

 

 

Créer des ponts avec le secteur culturel, un héritage incontestable de Jean Doré à la mairie de Montréal

Jean Doré a été maire de Montréal de 1986 à 1994. Depuis son décès, le 15 juin dernier, plusieurs articles dans les grands quotidiens ont souligné ses réalisations, mais aucun n’a à ce jour remis à l’avant-scène l’ampleur de sa contribution au développement culturel de la métropole.

Rappelons qu’au tournant des années 80, le petit milieu de la danse contemporaine, parmi d’autres d’ailleurs, est en pleine ébullition. Il n’existe alors aucun pont entre le secteur des arts professionnels et l’administration municipale. Le Conseil des arts de Montréal dispose d’un bien petit budget dédié principalement aux institutions culturelles. À son élection en 1986, Jean Doré et son équipe perçoivent tout le potentiel de développement culturel de Montréal. Une série de mesures saisissantes vont être mises en place pour accompagner le secteur culturel et contribuer à positionner la ville comme une métropole incontournable. La première mesure votée par son administration est la création d’un programme dédié aux grands festivals et évènements montréalais. On voit bien comment cette mesure a fait son chemin depuis 30 ans! En 1987, un service de la Culture est créé à la Ville, le budget du Conseil des arts triple en trois ans, des programmes sont mis en place pour soutenir le cinéma et l’industrie culturelle. Bref, la Ville fait son entrée dans les montages financiers des organismes culturels qui peuvent enfin compter sur un nouveau partenaire. Un véritable changement de culture!

En 1992, sous le second mandat du Rassemblement des citoyens de Montréal dirigé par Jean Doré, Montréal fête son 350e anniversaire. Ces célébrations sont l’occasion d’offrir aux Montréalais des legs importants dont le Biodôme, Pointe-à-Callière – musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, l’aménagement du Vieux-Port et de plusieurs places publiques comme le belvédère du Mont-Royal et la place Émilie-Gamelin, maintenant un pôle vibrant du Quartier des spectacles. Jean Doré reconnaît aussi le secteur de la Place des Arts comme un pôle majeur de diffusion à consolider. Encore là, on voit que sa vision a porté ses fruits.

Finalement, le principal héritage laissé par Jean Doré au milieu culturel est sans doute de l’avoir pleinement reconnu, d’avoir voulu en faire un partenaire du développement culturel et économique de la métropole à part entière, et d’avoir su instaurer des mesures pour accompagner la formidable croissance de ce secteur plein de potentiel.

Le Regroupement québécois de la danse salue la mémoire de Jean Doré et sa contribution majeure au développement culturel de Montréal.

 

Lire aussi :

Communiqué du Conseil des arts de Montréal

L'ancien maire de Montréal Jean Doré est mort [Journal de Montréal] 

Jean Doré's accomplishments were so successful they're taken for granted [The Gazette]

Un travailleur autonome peut-il bénéficier d’une protection personnelle de la CSST?

La réponse courte : oui! Est-ce simple? Pas nécessairement…

Pour les artistes aussi bien que pour les travailleurs culturels en danse, la couverture des travailleurs autonomes par la CNESST peut s’avérer complexe. D’autant qu’il faut savoir que la définition du statut de travailleur autonome par la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) diffère de celle des lois sur le revenu ou l’impôt! Et que les artistes-interprètes ont un statut particulier.

Voici pourquoi nous vous invitons fortement à prendre connaissance de cet article dont le but est de vous éclairer et de vous aider à prendre les meilleures mesures pour vous protéger en cas de blessures au travail.

Plan de l'article

• Quelques définitions

• Le travailleur autonome considéré comme un travailleur : le cas des danseurs-interprètes

• La protection personnelle : une protection facultative

• Quel est le montant à payer à la CNESST pour bénéficier de la protection personnelle

• Puis-je faire diminuer le coût de la protection personnelle?

• Avis

• Pour en savoir plus

** Depuis le 1er janvier 2016, la Commission des normes du travail (CNT), la Commission de l’équité salariale (CES) et la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) ne font qu’un. De ce regroupement est née la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) **

Quelques définitions

Au Québec, la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) a pour objet la réparation des lésions professionnelles et des conséquences qui en découlent pour les travailleurs ainsi que la perception, auprès des employeurs, des sommes nécessaires pour financer le régime. L’application de la Loi est confiée à la CNESST.

La LATMP définit l’employeur comme « une personne qui, en vertu d'un contrat de travail ou d'un contrat d'apprentissage, utilise les services d'un travailleur aux fins de son établissement »;

Selon cette même loi, le travailleur est « une personne physique qui exécute un travail pour un employeur, moyennant rémunération, en vertu d'un contrat de travail ou d'apprentissage, à l'exclusion :

1° du domestique;

2° de la personne physique engagée par un particulier pour garder un enfant, un malade, une personne handicapée ou une personne âgée, et qui ne réside pas dans le logement de ce particulier;

3° de la personne qui pratique le sport qui constitue sa principale source de revenus;

4° du dirigeant d'une personne morale quel que soit le travail qu'il exécute pour cette personne morale;

5° de la personne physique lorsqu'elle agit à titre de ressource de type familial ou de ressource intermédiaire »;

Enfin, le travailleur autonome est « une personne physique qui fait affaire pour son propre compte, seule ou en société, et qui n'a pas de travailleur à son emploi ».

 

Le travailleur autonome considéré comme un travailleur : le cas des danseurs-interprètes

Selon la LATMP, tout interprète en danse qui effectue un travail rémunéré pour le compte d’un travailleur autonome ou d’un organisme œuvrant dans le domaine de la production de spectacles (compagnie de danse, chorégraphe indépendant, organisateur d’événements, réseaux de radio ou de télévision, agences de publicité ou tout autre organisme ou entreprise qui agit à titre de producteur) est automatiquement considéré comme un travailleur.

Après avoir analysé une centaine d’ententes collectives conclues en vertu de la Loi sur le statut professionnel et les conditions d’engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, la CNESST a déterminé que tous les artistes exerçant une fonction représentée par l’Union des artistes, la Guilde des musiciens, l’ACTRA, l’AQTIS, etc. sont présumés avoir un statut de travailleur et sont couverts automatiquement, qu’ils soient membres ou non de ces associations. Selon cette analyse, l’employeur a l’obligation de déclarer à la CNESST la rémunération qu’il verse aux artistes-interprètes, sauf lorsque ceux-ci fournissent leurs services par l’intermédiaire d’une personne morale.

Ainsi, tout interprète peut faire une réclamation à la CNESST lorsqu’il se blesse lors de répétitions ou de représentations. Si l’employeur n’est pas inscrit à la CNESST ou qu’il n’a pas déclaré les salaires des interprètes, la CNESST se chargera de régulariser son dossier afin qu’il se conforme à la loi.

À lire

CNESST
Chapitre 6 de la Démarche de détermination d'un statut d'une personne physique aux fins de la cotisation

 

La protection personnelle : une protection facultative

Le travailleur autonome qui n’emploie aucun travailleur n’est pas tenu de s’inscrire à la CNESST. Toutefois, s’il souhaite bénéficier des protections offertes par la LATMP, il peut souscrire à une protection personnelle et facultative.

Par exemple, une artiste-interprète se lance dans la création d’une pièce qu’elle dansera en solo. Elle effectue la recherche et la création seule en studio. Elle est maître de son travail, assume seule les risques financiers de sa création et n'emploie aucun travailleur. Selon la LATMP, elle a un statut de travailleur autonome. Elle peut donc souscrire à une protection personnelle et bénéficier de la protection de la CNESST en cas d’accident du travail. Si une blessure survient alors qu'elle travaille en studio et qu'elle n'a pas souscrit à la protection personnelle, la travailleuse autonome devra elle-même supporter les coûts de sa réadaptation.

À lire

CNESST
Protection personnelle

 

Quel est le montant à payer à la CNESST pour bénéficier de la protection personnelle?

Afin de calculer la prime à payer à la CNESST, il faut connaître le taux associé à l’unité correspondant aux activités exercées par la personne à protéger. Pour la création et la production de spectacles de danse, il s’agit de l’unité 57010 et le taux de prime à payer pour cette unité est de 1,81 $ en 2016. Cela veut dire que pour chaque tranche de 100 $ versée en cachet ou en salaire, l’employeur ou le travailleur autonome doit payer une prime de 1,81 $ à la CNESST.

En 2016, le salaire minimum assurable à la CNESST pour la protection personnelle est de 22 442 $. Ainsi, le travailleur autonome voulant en bénéficier devra débourser 406,20 $ même s’il touche un revenu annuel inférieur à 22 442 $. Si le travailleur autonome gagne des revenus de plus de 22 442 $, il devra faire le calcul suivant pour connaître le montant de la prime à payer :

Montant de protection x (taux de prime) ÷ 100 = prime à payer

Exemple : (28 000 $ x 1,81) ÷ 100 = 506,80 $

La prime doit être payée en un versement. La CNESST acheminera un avis de cotisation au travailleur autonome une fois son inscription confirmée.

À lire

CNESST
Calcul de la prime

Parlons assurance 2016, taux de prime

 

Puis-je faire diminuer le coût de la protection personnelle?

Lorsqu’un travailleur autonome change de statut durant l’année, il peut demander à la CNESST de modifier ou de suspendre sa protection personnelle. La demande peut se faire à n’importe quel moment de l’année et aussi souvent que nécessaire. La CNESST accordera par la suite un crédit sur la prime à payer l’année suivante.

Par exemple, une artiste a souscrit à la protection personnelle pour ses propres activités de travailleuse autonome. À plusieurs reprises dans l’année, elle travaille aussi comme interprète avec des artistes indépendants et des producteurs considérés comme des employeurs par la CNESST. Ces employeurs ont l’obligation de déclarer à la CNESST les cachets qui lui sont versés à titre d’interprète. Dans de tels cas, la travailleuse aurait tout intérêt à demander la suspension de sa protection personnelle afin d’éviter la double imposition de cotisations sur sa rémunération.

 

Avis

L’information présentée ci-dessus est de nature générale et n’exprime pas l’avis de la CNESST. Pour obtenir des renseignements à propos du régime de santé et de sécurité du travail du Québec, communiquez avec la CNESST au 1 844 838-0808.

Si vous avez besoin d’avis ou de conseils juridiques sur l’interprétation des lois ou des règlements en vigueur, consultez un avocat ou un notaire.


 

Pour en savoir plus

Portail Québec Danse
Ressources en santé et sécurité

CNESST
Pour comprendre le régime de santé et de sécurité du travail

Les producteurs du domaine artistiques et la loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles

Éducaloi
Le statut du travailleur autonome

 

Vous pouvez aussi communiquer avec les associations et regroupements suivants afin d'obtenir des renseignements généraux sur la santé et sécurité du travail.

Regroupement québécois de la danse
Dominic Simoneau, coordonnateur du développement professionnel
514 849-4003, poste 227

Centre de ressources et transition pour danseurs

Parise Mongrain, directrice du Bureau du Québec
514 284-1515

Union des artistes
514 288-7150, poste 1000  ou 1 877 288-6682 (sans frais)

Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM)
514 527-3661

Aide aux travailleurs accidentés (Québec et Est du Québec)
418 598-9844

Comité des travailleurs et travailleuses accidentés de l'Estrie
819 563-8178 | cttae@cttae.org

Fondation pour l'aide aux travailleuses et aux travailleurs accidentés
Montréal : 514 271-0901
Québec : 418 688-7273

Un petit pas pour le patrimoine, mais un grand pas pour la danse!

Mardi dernier, les membres du comité de suivi de l’État des lieux en patrimoine de la danse professionnelle étaient réunis dans les bureaux du RQD pour prendre connaissance de la dernière version du rapport, procéder à son ultime révision et échanger sur les perspectives d’avenir. Cette étude, que nous avons bien hâte de rendre publique à l’automne prochain, marque une étape cruciale d’un projet dont l’intuition remonte — tenez-vous bien — à près de dix ans! Certains se rappelleront peut-être le chantier sur les territoires de la danse, qui traitait notamment de la question des ancrages de la discipline dans le paysage culturel et où il était apparu que les notions de mémoire, d’histoire et de patrimoine étaient incontournables. Depuis, on a vu émerger au sein de la communauté de la danse une préoccupation croissante pour le patrimoine (et les multiples déclinaisons et interprétations qu’un terme aussi vaste suggère). Et si cet État des lieux a pu se mettre officiellement en branle à l’hiver 2014, c’est grâce au Conseil des arts et des lettres du Québec qui l’a soutenu, après plusieurs mois de recherche de financement et de démarches menées par le RQD auprès des différentes instances subventionnaires. Parmi les mérites de cet État des lieux, relevons ceux de proposer une première définition du patrimoine de la danse, d’identifier tous les champs concernés par cette notion et de donner l’heure juste sur les défis que la danse devra relever dans les années à venir pour qu’elle soit reconnue comme faisant partie intégrante du patrimoine culturel du Québec.  

L’État des lieux que vous découvrirez dans quelques semaines dresse un portrait de la situation et dégage des orientations, des stratégies et des actions qui guideront la prochaine étape de travail, soit celle de doter le milieu d’un plan d’action qui interpelle tous les acteurs concernés par la documentation, la conservation, la transmission et la diffusion du patrimoine de la danse.

Notez d’ailleurs à vos agendas qu’une partie du prochain Rendez-vous annuel des membres sera consacrée à ce sujet. L’occasion sera belle pour partager les questions et les avancées réalisées ces dernières années par différents organismes en matière de patrimoine et nourrir la suite des travaux.

En terminant, il importe de souligner la qualité du travail de la directrice de recherche Myriam Grondin, soutenue par la directrice du RQD Lorraine Hébert et le chargé de projet George Krump, ainsi que par le comité de suivi composé de Geneviève Dussault, Jean Gagnon, Jean Gervais, Mireille Martin, Sylviane Martineau, Theresa Rowat, Pierre-Paul Savoie et Mario Veillette. Le RQD remercie aussi chaleureusement les artistes et les représentants d’organismes — et ils sont près de 75! — qui ont répondu à l’enquête et participé aux diverses consultations menées en cours d’année et dont les témoignages ont fourni la substance de cet État des lieux qui nous concerne tous.

 

Campagne d’adhésion 2015-2016

Quand le Regroupement québécois de la danse est né, il y a trente ans, j'entrais dans le monde de la danse professionnelle. Je suis devenu membre du RQD au début de ma carrière de chorégraphe, un engagement que je renouvelle année après année depuis bientôt vingt ans. Pourquoi? Parce que je trouve profondément important d’adhérer à un projet collectif qui sort les artistes de leur isolement et les rapproche des autres membres de leur communauté.

En plus d’offrir aux membres un nombre appréciable de services – en formation, promotion, réseautage, information et j'en passe – le RQD est un lieu unique de concertation et de représentation qui permet de positionner la danse dans l'espace public et politique. Je crois en cette association qui représente de nombreux champs d'activités, une diversité de pratiques artistiques et qui nous permet de contribuer de façon active et concrète à l’avancement de la discipline.

Élu à la présidence du RQD en octobre 2014, j'ai eu un accès privilégié aux coulisses du RQD. Ce qui me frappe et m'impressionne : le dynamisme et l’engagement quotidien de l’équipe du RQD qui réalise les mandats de l’organisme sous la direction d’une femme passionnée et dédiée à la cause et le dévouement des administrateurs chevronnés issus du milieu qui composent le conseil d'administration.

C'est en leur nom que je vous invite aujourd'hui à joindre le RQD et à participer au 31e Rendez-vous annuel des membres du RQD, les 24 et 25 octobre 2015 à Montréal. Ce sera un moment privilégié pour unir nos actions, échanger avec nos pairs, partager nos idées, nos préoccupations, nos rêves et nos valeurs.

Continuons ensemble à faire de cette association un moteur de développement unique, fort et dynamique.


Harold Rhéaume
Chorégraphe et président du RQD

 

Voir la campagne d'adhésion du RQD

Cliquer ici pour adhérer

 

 

2015-2016 Membership Campaign

When the Regroupement québécois de la danse was formed thirty years ago, I was entering the world of professional dance. I became a member of the RQD at the beginning of my career as a choreographer, and have renewed that commitment year after year for nearly twenty years. Why? Because I feel it is vitally important to be part of a collective project that allows artists to break out of their isolation, that brings them closer to other members of the dance community.

In addition to offering its members a wide range of services—in training, promotion, networking, information, and much more—the RQD provides a unique forum for exchanges and representation that serves to position dance in the public and political spheres. I believe in this association, which embraces numerous fields of activity and diverse artistic practices, helping the discipline to advance.

After being elected President of the RQD in October 2014, I have had special access to the inner workings of the RQD. What has struck me the most is the vibrancy and daily commitment of the RQD team, which fulfills the organization’s mandates under the direction of a passionate woman devoted to the cause of dance, along with a dedicated group of seasoned administrators who form the Board of Directors.

On their behalf, I am now inviting you to join the RQD and attend its 31st Annual Members Meetingon October 24 and 25, 2015 in Montreal. It will be an opportunity to unite our actions, discuss issues with our peers, and share our ideas, concerns, values and dreams.

Together, let us continue to make this association a unique engine of development, at once powerful and dynamic.


Harold Rhéaume
Choreographer and President of RQD

 

> Membership campaign

> Click here to join the RQD

Plus de détails sur le #nouveaumodèle proposé par le Conseil des arts du Canada

Jeudi matin, le Conseil des arts du Canada (CAC) réunissait en conférence téléphonique des représentants francophones d’organismes nationaux de services et Lorraine Hébert du Regroupement québécois de la danse y était. C’était l’occasion d’une première rétroaction à la suite du dévoilement des six programmes généraux qui constituent la structure du nouveau modèle de financement du CAC.

Cette rencontre a permis aux représentants de discuter avec le directeur et chef de la direction Simon Brault et de mieux saisir les intentions qui sous-tendent cette opération de refondation, les étapes encore à franchir et la complexité des défis pour mener l’entreprise à bon port et à l’avantage des clientèles du CAC. Comme annoncé, les premières subventions accordées en vertu des nouveaux programmes ne seront pas distribuées avant avril 2017. D’ici là, le Conseil est engagé dans une intense période de travaux dont voici les principales étapes. 

Échéancier des travaux

À la fin de l’automne, le Conseil prévoit rendre publics les contenus des six nouveaux programmes. On en saura alors plus sur la nature des activités soutenues, les clientèles admissibles, les processus d’évaluation, les modalités de financement (montants admissibles et types de financement – bourses, par projet, annuel, pluriannuel) ainsi que les nouvelles dates de tombée. Par la suite, le Conseil mènera une tournée de consultation à l’échelle nationale. Tout au long de l’année 2016, le Conseil travaillera à mettre en place de nouveaux processus informatiques, à former son personnel aux rouages de son nouveau modèle de fonctionnement et à élaborer son prochain plan stratégique. Au terme de cet ambitieux processus de transformation, vers décembre 2016, les artistes, collectifs et organismes pourront inscrire leur profil dans ce nouveau système informatisé qui devrait être pleinement opérationnel en avril 2017.

Les intentions

Ces transformations sont loin d’être anodines. Non seulement visent-elles à refonder une structure de financement public arrivée au bout de sa logique, selon son directeur (multiplication de programmes, gel de fonds), afin de suivre la mouvance de la création, de la production et de la diffusion; mais également à doter le Conseil d’outils optimaux pour mieux recueillir ses données, les analyser et préparer des argumentaires. Simon Brault se veut rassurant en réitérant que le Conseil souhaite qu’il n’y ait aucun perdant à cause de cette refonte et qu’il respectera les engagements financiers auprès de ses clientèles actuelles.

Toujours fidèle à sa mission initiale, le Conseil garde le cap sur des principes directeurs : la quête de l’excellence artistique, des critères d’évaluation disciplinaire et des jurys de pairs. L’instauration de grands programmes non disciplinaires ne signifie pas que tout devient multidisciplinaire, bien que cette architecture veuille faciliter la vie des créateurs aux pratiques émergentes et métissées. 

Mais pour répondre au nombre croissant de demandeurs aux pratiques de plus en plus diverses ou encore aux nombreux organismes qui attendent depuis belle lurette d’accéder à un financement au fonctionnement, le Conseil devra compter sur une augmentation significative de ses crédits de la part du gouvernement – un enjeu majeur des prochaines années. Le 60e anniversaire du Conseil en 2017 serait une belle occasion!

Tel un vaste « work-in-progress », cette refondation du Conseil des arts du Canada semble, autant que faire se peut, se dérouler de manière transparente. À l'invitation de Simon Brault, nous vous encourageons fortement à formuler vos questions, avis et recommandations par courriel ou sur le blogue du Conseil, puisqu’on nous a dit que tous les commentaires reçus étaient « scrutés à la loupe ». Et si le Conseil souhaite animer une véritable conversation publique sur l’avenir des arts au pays et sur l’importance de leur financement public, n’hésitons pas à prendre la parole pendant que ça se joue.

 

Site du Conseil des arts du Canada – Lire la suite

Changement de culture au Conseil des arts du Canada [Le Devoir]
Lire la suite

Canada Council remade: Six new ways to distribute $154M to artists [Calgary Herald]
Lire la suite

Une étude sur l’impact économique de la culture made in Montréal

Le 1er juin, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) dévoilait sa plus récente étude qui démontre, chiffres et statistiques à l’appui, que la culture est un atout économique non négligeable pour la métropole québécoise. Parce que les démonstrations et les argumentaires économiques ont du poids, nous vous encourageons à prendre connaissance de ce document et saluons par le fait même l’initiative de la CCMM qui livre ici une étude, confiée à la firme KPMG-SECOR, sur laquelle tous les défendeurs de la culture pourront prendre appui.

Parmi les conclusions qui touchent plus étroitement à la danse, mentionnons comme le rapportait La Presse mardi, que la CCMM constate qu’il faut faire davantage pour soutenir les organismes de petite taille, de même que les artistes, auteurs et interprètes indépendants qui constituent le « cœur créatif de Montréal ». Ce cœur, bien que vibrant, est fragile. On précise aussi qu’en dépit de l’opération visant à équilibrer les finances publiques du gouvernement, il est important de « s’assurer que le dispositif d’appui aux entreprises et organismes culturels demeure bien financé […][puisqu’] il s’agit là d’un des principaux leviers à la disposition des organismes culturels désireux d’accroître leur financement privé.»

Soulignons que des sept organismes artistiques interrogés aux fins de cette étude, deux proviennent du secteur de la danse : Sylvain Émard Danse et Les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Leurs témoignages viennent notamment illustrer les défis à « sortir du cadre » et à faire preuve d’imagination et d’audace pour rejoindre de nouveaux publics, donateurs et commanditaires.

L’étude La culture à Montréal : chiffres, tendances et pratiques innovantes a été réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications et du Conseil des arts de Montréal.

Scène fédérale : des gestes en faveur de la danse

Tantôt avec Culture Montréal, tantôt de concert avec l’Assemblée canadienne de la danse, le RQD a, au cours du mois de mai, été appelé à témoigner sur la scène fédérale des réalités et des défis de la danse professionnelle au Québec.  Jetez un œil au résumé que nous vous avons préparé pour être au fait de ces interventions, des rencontres-clés et du plus récent mémoire déposé par le RQD au Comité permanent de Patrimoine canadien.

Prochaine campagne à l’horizon

Bien que le prochain scrutin fédéral soit prévu pour le 19 octobre 2015, force est de constater que dans les médias et sur diverses tribunes, on a l’impression que la campagne électorale est déjà commencée. Peaufiner une stratégie n’est pas que l’affaire des partis politiques, mais le lot de celles et ceux qui souhaitent faire entendre leurs voix et attirer l’attention sur les enjeux qui les touchent de près. À cet effet, le RQD salue l’initiative de Culture Montréal qui a lancé une plateforme de conversation évolutive portant sur quatre grands thèmes en lien avec des enjeux chers au secteur culturel. N’hésitez pas à faire part de vos propres recommandations en joignant la plateforme.

Rencontre avec le Parti libéral du Canada

Dans cet esprit, Culture Montréal organise une série de rencontres entre les chefs ou les représentants des dossiers culturels des principaux partis fédéraux et des acteurs des milieux des arts, de la culture et du patrimoine. Le lundi 25 mai dernier, Lorraine Hébert, directrice générale du RQD, participait à la première rencontre aux côtés d’autres représentants des milieux culturels montréalais. Cette rencontre, riche et bien menée, s’est déroulée en la présence de l’Honorable Stéphane Dion, député de Saint-Laurent–Cartierville, ainsi que du directeur de la campagne, Pablo Rodriguez. Préparés et bien informés, ces représentants du Parti libéral du Canada ont écouté avec attention les différents points de vue exprimés de même que les inquiétudes qui, pour une bonne part, sont communes à l’ensemble des secteurs. Financement de Radio-Canada; le droit d’auteur et les droits voisins à l’ère numérique; le rétablissement de la diplomatie culturelle et le retour des conseillers culturels dans les ambassades et les bureaux à l’étranger; l’augmentation des fonds pour la diffusion et le rayonnement des artistes sur la scène internationale ainsi que des crédits du Conseil des arts du Canada, engagé dans une réforme majeure de son système de financement: autant de sujets chauds qui préoccupent les milieux culturels et qui interpellent directement le gouvernement canadien.

Des recommandations du RQD

À cet effet, Lorraine Hébert a plaidé pour l’instauration d’une politique du numérique dotée d’un plan d’action visant à positionner les contenus canadiens dans cette nouvelle économie et à résoudre les problèmes posés par l’absence de règlementations concernant le droit d’auteur et les droits voisins. La directrice générale du RQD a aussi fait mention de l’importance de trouver des solutions pour pallier l’absence de protection sociale pour les artistes et les travailleurs culturels qui sont, dans une large proportion, des travailleurs autonomes au statut précaire.

Le Comité permanent de Patrimoine canadien

La nécessité de développer ce filet de sécurité sociale, notamment pour les interprètes et les chorégraphes indépendants, Lorraine Hébert a eu l’occasion d’en faire état devant le Comité permanent de Patrimoine canadien le 4 mai dernier, lors d’une intervention prononcée aux côtés du président du RQD, Harold Rhéaume. Rappelons que ce comité, au cours du mois de mai, a tenu quatre séances de travail, portant spécifiquement sur la danse. Composé de treize élus, le comité a notamment pour mandat d’émettre des recommandations au ministère quant à ses politiques. Nous vous invitons à lire le résumé préparé par l’Assemblée canadienne de la danse à l’issue de la première rencontre du 4 mai.

Lire le mémoire déposé par le RQD au Comité permanent de Patrimoine canadien.