2019-05-07
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Consultations sur la Politique québécoise de la culture

Décoloniser la danse – L’urgence de se parler

– English follows –

En écho aux débats sur les questions d’appropriation culturelle et de racisme systémique qui animent ces temps-ci la communauté de la danse professionnelle québécoise, le RQD s’engage à favoriser la diffusion et la circulation d’informations pertinentes sur le sujet et à faciliter les processus de dialogue et de réflexion nécessaires à une transformation des perceptions et des pratiques en danse. Tandis que les conseils des arts fédéral et provincial s’outillent pour réhabiliter les droits des Autochtones en matière de culture et pour prévenir tout risque d’appropriation culturelle, c’est à l’enjeu de l’inclusion respectueuse,  harmonieuse et égalitaire de tous les groupes ethnoculturels que nous sommes plus largement confrontés.

Les incidents des dernières semaines et les amorces de dialogue entre différentes instances et personnes en cause ont révélé à quel point il est nécessaire de se donner l’espace et le temps de partager nos points de vue pour ouvrir les angles morts, dépoussiérer les consciences, déprogrammer certains comportements, certains schémas de pensée, et donner au 21e siècle les valeurs d’un multiculturalisme intégré et rayonnant. Ce cheminement est long et chaotique. Il nous demande ouverture, patience, générosité, humilité et bienveillance. Il nous demande de réussir à travailler ensemble alors que tant de choses nous isolent encore les uns des autres jusqu’à, parfois, nous diviser.

Concrètement, le RQD convie largement la communauté de la danse à la conférence du 16 novembre prochain organisée par le MAI sur le thème de l’appropriation culturelle. Il a par ailleurs planifié la constitution d’un comité pour aborder les nombreuses questions liées à l’inclusion et au vivre-ensemble. Piloté par les administratrices Angélique Willkie et Catherine Tardif, ce comité devrait comprendre huit à dix personnes d’horizons variés. Il est prévu de longue date que l’équipe et le nouveau conseil d’administration du RQD travaillent dès le mois de novembre avec des spécialistes de la cellule iDAM, de Diversité artistique Montréal (DAM). Les orientations du comité seront définies à partir de leurs analyses et recommandations. Avec sept postes à pourvoir au conseil d'administration du RQD le 27 octobre, la diversité a largement de quoi y faire grandir sa place. 

Un processus est résolument engagé. Soyons tous et toutes les gardiens de son bon déroulement.

 

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Decolonizing Dance – An Urgent Need for Dialogue

In response to current debates in professional dance around cultural appropriation and systemic racism, the RQD is committed to taking an affirmative stance. We will foster the dissemination of relevant information on the topic and facilitate the reflection and discussions necessary to transform perceptions and practices in the field. Federal and provincial arts councils are developing tools to re-establish and protect the cultural rights of indigenous peoples and to prevent cultural appropriation. More broadly, we are confronted to the issue of respectfully and equitably considering all ethno-cultural groups.

Incidents in the past weeks and ensuing emergent dialogues between different parties reveal the extent to which we need to give ourselves the time and space to share perspectives, uncover blind spots, renew attentiveness and deprogram certain behaviours and thought patterns. We need to endow the 21st century with the values of integrated and resilient multiculturalism. This process may be long and chaotic. It asks us to be open, patient, generous, humble and mindful. It demands for us to work together despite the isolating and sometimes divisive nature of the issue.

Concretely, the RQD calls to action the dance community to attend the MAI’s round table on cultural appropriation next November 16th. We are also creating a committee to study questions of inclusion and togetherness. Headed by board members Angélique Wilkie and Catherine Tardif, the group will be comprised of eight to ten members from divers horizons. It has been planned for many months that the RQD team and board work with Diversité artistique Montréal (DAM) for their iDAM Hub to analyze our processes and make recommendations beginning in November. As such, their recommendations will feed directly into the committee’s work. Further, the board itself will offer ample room to embrace diversity with seven vacancies to fill on October 27th.

We have resolutely begun a process; let us all become custodians of its positive evolution. 

Diffuser son projet artistique étape par étape

Quand on a mis tout son cœur dans un projet de création, la meilleure récompense est de le voir rayonner et rencontrer ses publics. Parfois, on ne sait pas par où commencer et on a le sentiment de manquer de temps pour développer la diffusion. Une bonne organisation est la clef et voici quelques conseils pour vous aider à bien identifier votre créneau de diffusion, planifier votre travail et entrer en contact avec les diffuseurs.

Comment identifier votre créneau de diffusion?
Respecter votre identité artistique et vos aspirations est essentiel au développement d’une stratégie appropriée qui donnera une visibilité adéquate à votre projet artistique. Rien ne sert d’envoyer votre dossier à tous les diffuseurs de la planète, il faut d’abord identifier votre réseau en fonction de la nature de votre projet artistique. Commencez par vous poser ces questions:

  • À quel public s’adresse ma proposition?
  • Quel serait le lieu de présentation idéal? Traditionnel ou atypique? Grande ou petite salle, scène à l’italienne ou studio, à l’extérieur, un parc, une rue?
  • Quels sont mes besoins techniques?
  • Le cachet demandé est-il réaliste?
  • Mes outils de promotion sont-ils pertinents?

Et pour vous aider financièrement, vérifiez si vous êtes éligibles aux subventions de tournées.

Comment planifier votre travail de diffusion?
Après avoir fixé vos objectifs à court, moyen et long termes et bien identifié votre créneau de diffusion, quelques outils simples et pratiques vous aideront à effectuer votre travail de diffusion. Un bon échéancier vous permettra de ne pas oublier les événements importants comme les vitrines, marchés ou festivals, qui sont autant d’occasions de rencontrer les diffuseurs. Je recommande aussi de monter progressivement une base de données, c’est pourquoi je fournis dans mes formations un outil de base sur Excel adaptable à vos réalités.

Premiers contacts avec les diffuseurs
Dans un monde où les frontières n’existent plus, où les propositions artistiques foisonnent, la pertinence de vos choix deviendra votre atout principal afin de vous positionner au bon endroit, au bon moment. Développez un pitch pour parler publiquement de votre œuvre, préparez vos rendez-vous et ayez en main calendrier, devis et documents promotionnels. Participez à des rencontres professionnelles et profitez des rencontres impromptues qui s’offrent à vous dans les premières et les cocktails.

 

Quel que soit le genre d’artiste que vous êtes, le type de projet que vous créez, vous avez, a priori, le désir d’aller à la rencontre d’un certain public dans un lieu qui mettra en valeur votre proposition artistique. Le diffuseur devient alors un collaborateur précieux et indispensable. Chaque artiste, à sa manière, verra à nourrir une complicité durable qui permettra l’agrandissement progressif de son réseau et précisera, au fil du temps, une vision à long terme de sa carrière.

 

 

Suzanne Beaucaire s’implique dans le milieu des arts de la scène depuis près de 30 ans. Consciente de l’importance de faire circuler les œuvres, elle se lance instinctivement dans le rôle d’agent de développement, mettant à profit son talent inné pour les relations publiques. 

Hommage à Steve Huot

La Maison pour la danse a ouvert ses portes la semaine dernière à Québec dans la liesse générale. Chaque jour, des créateurs différents ont participé au projet Osez! 2017, cadavre exquis chorégraphique pour 25 danseurs imaginé par la chorégraphe Karine Ledoyen. Au dernier soir des représentations, elle a livré un hommage vibrant à Steve Huot, directeur général et artistique de La Rotonde, directeur général du Groupe Danse Partout et de l’École de danse de Québec et porteur inspiré de cet ambitieux projet. Un moment que la directrice générale du RQD a eu la chance de vivre en direct et que voici en mots et en images.

Cher Steve,

Je prête mes mots au nom de l’ensemble de la communauté de la danse professionnelle de Québec pour te remercier. Le «je» est ici entendu comme un «je» collectif, de tous nos cœurs et en chœur.

Ça fait neuf ans que tu portes cette idée de Maison pour la danse. Je veux te remercier de ta ténacité, de ta vision et de ton amour pour la danse. Le travail que tu as accompli est exemplaire et on peut, à mes yeux, l’admirer dans chacun des détails que porte cette magnifique maison. Cette maison, que je me suis surprise à nommer «notre» maison en cette semaine d’ouverture. Je suis tellement fière de la faire visiter. Je l’aime notre maison! Je la trouve radieuse, inspirante, accueillante et surtout à l’image de notre communauté si forte, rigoureuse et entêtée. Eh oui… cette communauté que tu as bien rencontrée sur ton chemin depuis les neuf dernières années. Je le sais, ça n’a pas toujours été facile pour toi. Si parfois nous avons traversé des moments de tension, on peut aussi se dire que nous nous retrouvons ensemble pour le mieux, autour d’un beau projet que tu as mené avec toute ton énergie et ta générosité. C’est aussi ça qui fait la force et la beauté d’un milieu sain: se retrouver!

Merci, Steve, de tous nos cœurs et en chœur.

Karine Ledoyen
Chorégraphe, Danse K par K

 

 

 

 

Photos: Llamaryon.

Les conditions des danseurs ne s’améliorent pas

Moins de salariés et moins de représentations par année qu’il y a 10 ans. Un revenu annuel médian de 20 000 $ incluant les jobs d’appoint non reliés à la danse. Les interprètes canadiens payent cher leur passion de la danse.

C’est ce que révèlent les résultats préoccupants du sondage Interprètes professionnels en danse au Canada en 2016: Activités, revenus, santé et développement de carrière mené par le Centre des ressources et transition pour danseurs (CRTD) et analysé par Hill Strategies. Si cette étude ne permet pas de faire état de la situation dans la Belle Province – seuls 22 % des répondants sont Québécois –, le bilan n’est pas si éloigné du portrait socio-économique des danseurs du Québec que publiait le Regroupement québécois de la danse en 2011, si l’on tient compte du coût de la vie. Comme le martèle la Coalition La culture, le cœur du Québec à laquelle participe activement le RQD, il est plus que temps d’être en mesure d’offrir de meilleures conditions de travail et de pratique pour l’ensemble de la main-d’œuvre en art et en culture. À commencer, peut-être, par une rémunération plus juste des danseurs…

Consulter l’étude du CRTD

Consultations sur la Politique québécoise de la culture

La directrice du Regroupement québécois de la danse est l’une des premières représentantes d’organismes nationaux à avoir pu émettre un avis sur la future Politique québécoise de la culture dans le cadre des forums de consultation organisés les 4 et 5 septembre derniers par le ministère de la Culture et des Communications. Voici le cœur du message qu’elle a adressé au ministre Luc Fortin.

Les orientations et objectifs de cette nouvelle politique culturelle nous semblent justes et pertinents. Mais le RQD est d’avis qu’elle offre surtout une formidable occasion de changer de paradigme en positionnant les arts et la culture au rang des secteurs stratégiques de la société québécoise et en en faisant une priorité gouvernementale pour incarner dans les faits la belle vision déployée dans les pages du projet Partout, la culture.

Partout, oui, mais pas à n’importe quel prix pour tous ceux et celles qui font cette culture. LA grande priorité du plan d’action de cette nouvelle politique, selon le RQD, c’est de s’attaquer sérieusement à l’amélioration des conditions socioéconomiques des artistes et des travailleurs culturels.

Et pour ce faire, la collaboration interministérielle apparaît primordiale tout comme l’augmentation substantielle des budgets que votre ministère consacre aux arts et à la culture, budgets que l’on devra penser à indexer régulièrement. L’argent étant le nerf de toute guerre, on ne gagnera pas celle de l’excellence, de la vitalité artistique, de l’innovation créatrice et du rayonnement international sans des investissements sérieux pour soutenir le développement durable du secteur.

Dans cette perspective, le renforcement des institutions publiques comme le CALQ est aussi primordial, ainsi qu’un meilleur soutien des associations et regroupements nationaux et régionaux. Nous pouvons être des partenaires de premier plan pour la mise en œuvre de cette politique si nous apprenons à bien travailler ensemble.

Concrètement, en lien avec les orientations de la Politique, le RQD préconise de:
– Mettre en œuvre un plan d’action pour les ressources humaines en arts et en culture, ce qui comprend notamment de se pencher sur les questions de formation, de santé-sécurité, de rémunération et sur la révision de la Loi sur le statut de l’artiste.
– Mener une grande campagne de valorisation des arts et, plus particulièrement, des arts contemporains. La pratique et la fréquentation des arts sont bonnes pour la santé individuelle et collective. Il est temps que cela se sache!
– Trouver des mécanismes efficaces pour renforcer le lien culture-éducation et faire des arts une matière comme les autres dans les cursus scolaires et faire en sorte que la danse trouve une place significative à l’école. 
– Considérer les intérêts des artistes autant que ceux des élèves ou autres citoyens dans l’élaboration de mesures pour favoriser l’accessibilité aux arts.
– Tenir compte de la complexité des écologies disciplinaires et de la diversité des réalités vécues par les artistes au moment d’élaborer de nouvelles mesures, quelles qu’elles soient.  Veiller à ce que des incitatifs ne deviennent pas des barrières.
– Se donner la souplesse de soutenir les projets et actions atypiques, mais néanmoins vitaux pour un milieu. Citons, en exemple, le cas des agents de diffusion en danse qui sont travailleurs autonomes et n’ont pas accès à l’aide dont ils auraient besoin.
– Rétablir les mesures d’aide à la coproduction et à la tournée. Il y a dissonance actuellement entre le discours politique et la réalité du terrain, ce qui crée de sérieuses entraves au développement et au rayonnement international des œuvres québécoises.
– Considérer l’importance de renforcer et de développer des pôles et foyers de danse sur l’ensemble du territoire québécois au bénéfice des populations locales, des artistes et de la relève disciplinaire.
– Veiller à rendre le territoire numérique accessible à tous sans mettre la charrue avant les bœufs: certains individus et structures ont des besoins de base à satisfaire avant de pouvoir songer au virage numérique.
– Pour le rayonnement de l’art chorégraphique québécois, miser aussi sur la production et la diffusion de grandes formes qu’on n’a plus les moyens de produire au Québec. Se donner les moyens de redonner à Montréal son titre de capitale internationale de la danse.
– Inclure la préservation et le partage de l’héritage du patrimoine chorégraphique et du patrimoine vivant dans les actions pour faire fructifier le patrimoine culturel. En matière de patrimoine, porter la même considération à la transformation du paysage artistique qu’à la transformation des paysages urbains et des milieux de vie.
– En matière de diversité culturelle et artistique, le RQD émet le vœu que les actions que vous choisirez de mettre en œuvre favorisent la mixité des pratiques et la porosité des frontières entre les différents groupes communautaires.

Ce renouvellement de politique est un moment clé dans l’histoire des arts québécoise. Nous comptons sur vous, Monsieur le Ministre, et sur l’ensemble du gouvernement, pour en faire un événement historique.


Fabienne Cabado
Directrice générale du RQD


Lire aussi:

Un nouvel employé au RQD

Bienvenue à Daniel Bastien, qui rejoint l’équipe à titre de coordonnateur au développement professionnel!

Après cinq ans à titre d'éditeur de contenus et de sites web où il a développé un volet de formations et donné des cours à des entrepreneurs sur le commerce électronique, Daniel concrétise son désir de revenir à ses premières amours, la danse. Une discipline qu’il a servie pendant plus de dix ans en tant qu’adjoint à la direction et responsable des communications de la compagnie Le fils d’Adrien danse après une année au service d'action culturelle de l’Agora de la danse. Son expertise en coordination de projets et en animation ainsi que sa connaissance des enjeux du milieu de la danse lui donnent toutes les cartes en main pour prendre les rênes du développement professionnel. 

La diversité culturelle ou l’orchestration de l’insensibilité à l’autre

Montréal, le 17 juin 2017

Lorsque l’on n’est pas accoutumé à l’histoire, et que celle-ci est en train de se faire, il faut s’attendre à ce que de terribles raccourcis drainent les rapports du politique et du culturel. Et pour cause, puisqu’il s’agit dans ce pays, dès le départ, d’une manière de faire déjà bien ancrée, dans l’oblitération de l’autre. Nous avons en effet pris les moyens qu’il faut pour ne pas provoquer un ralentissement indu de notre destin historique, advenant une prise de conscience qui s’avérerait coûteuse à plusieurs égards.

Aussi, quand d’autres «autres» débarquent «chez nous», il faut bien évidemment faire en sorte que ceux-ci s’insèrent dans les cadres selon lesquels ils seront appelés à pleinement participer à la société dite d’accueil.
Que souhaiter de plus?

La diversité culturelle, chargée d’un potentiel de rentabilité indéniable et dont nous nous targuons sur toutes les plateformes internationales, tient le rôle de garde-fou.

À condition que les «divers» – certains le sont plus que d’autres – ne se prennent pas trop au sérieux, et que ceux-ci ne viennent entacher notre bonne conscience, somme toute récemment émancipée, par des relents identitaires non convergents.
Une façon de gérer tout cela consiste à encadrer la diversité, en s’assurant qu’un digne représentant de la société dite d’accueil agisse en tant que contremaître de la diversité quels que soient les domaines dont il s’agit. Cela permet dans l’ignorance générale, érigée en système, de s’assurer, que tous bénéficient et se repaissent de la bienveillance sociale. Car n’allons pas confondre société et culture : la seconde, lorsqu’elle ne rejoint pas la culture officielle, n’est qu’accessoire. Il serait plus qu’opportun de repenser ce processus – interculturalisme oblige, – selon lequel les cultures ainsi se rejoignent et s’intègrent au tout social.

Médiation culturelle avez-vous dit ?
Mimant allègrement la France et sa république, nous nous empressons de parler de communautarisme et de ghetto dès qu’il s’agit de ce que nous ignorons sans vergogne, mais que nous reconnaissons précisément … aux accessoires.
Menu du jour ou «à la carte»? Certains jouent le jeu. D’autres sont hors-jeu. Car depuis un bon moment déjà, l’asphyxie gagne du terrain, prend de l’ampleur, occupe tous les secteurs : c’est celle du déni bienveillant que même l’ignorance ne suffit plus à justifier. Pendant ce temps, ceux et celles qui  se reconnaissent, se côtoient «naturellement» et se fréquentent dans les lieux dont ils estiment être les garants, ceux-là, s’assurent d’occuper les places de choix et d’assurer leur relève, ainsi que leurs beaux jours. Toute tentative de dénoncer cet état de choses, et la réalité, comme en témoignent nos plus récentes grandes manifestations culturelles, est assez effarante, se termine invariablement par une déclaration qui prend la forme d’une profession de foi visant à absoudre de façon absolue la société dite d’accueil de toute faute pouvant soulever le doute sur ses bonnes intentions.

À cet égard les medias sont passés maîtres en la matière. Tout comme ceux et celles qui se disent, ou pensent représenter l’art et la culture, et persistent à la croire dans la complaisance générale et l’assurance de ce fait indiscutable qu’ils sont maîtres chez eux.

Les appels à la réconciliation avec les premiers peuples et les initiatives visant la diversité culturelle ne sont pas à l’abri, manifestement, de cette dérive qui mine les nombreux efforts visant à changer le statu quo.
C’est que ceux-ci ne peuvent faire l’économie de l’éducation, des expertises et de l’ouverture (eh oui…), dûment représentées, que cela requiert, y compris bien entendu, dans le domaine des arts et de la culture.

À défaut de ce faire, le Blackface pourra continuer de sévir sur nos scènes, sans aucune mauvaise intention, simplement comme accessoire au service de l’art, de la culture et de l’entertainment.

Et au milieu de tout cela, nous continuerons de plus belle à encourager la rencontre et le dialogue avec les premières nations autochtones, dont les cultures nous précèdent toutes, et dont il nous reste encore à espérer qu’elles pourront nous accueillir.
Peut-être alors en serons-nous dignes. 


Zab Maboungou
Directrice artistique, Zab Maboungou/Compagnie Danse Nyata Nyata

 


 

Vidéo: Pourquoi être membre du RQD

Les membres du Regroupement québécois de la danse Myriam Allard, Stéphanie Brochard, Chantale Desgroseilliers, Hélène Duval, Geneviève Duong, France Geoffroy, Alexandra 'Spicey' Landé, Andrea Niño, Carol Prieur, Gerard Reyes, Roger Sinha, Daniel Soulières, Antoine Turmine et Jamie Wright partagent ce que le RQD signifie pour eux dans cette vidéo réalisée par Claudia Chan Tak.

 

 
 
 
 
 

33e Rendez-vous annuel des membres

Nous serons ravis de retrouver nos membres pour notre Rendez-vous annuel qui se tiendra cette année les vendredi 27 et samedi 28 octobre au WILDER à Montréal.

Vendredi 27 octobre, en après-midi: assemblée générale annuelle (AGA) suivie d'un 5 à 7.

Samedi 28 octobre: une journée d'ateliers.

Plus de détails suivront bientôt!

Cher Dominic, c’est à ton tour…

Notre collègue Dominic Simoneau s’apprête à voguer vers de nouveaux défis après 10 ans d’implication au poste de coordonnateur du développement professionnel du RQD. Ressource précieuse et engagée dans son travail, il a élaboré, année après année, des programmes de formation continue et de perfectionnement adaptés aux besoins toujours en évolution du milieu de la danse. Reconnu pour son écoute et son empathie, il a démystifié le système de santé et sécurité, offert une assistance personnalisée et de nombreux services-conseils aux membres du RQD. Merci Dominic, et bonne route!