2019-05-07
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Sondage: Étude nationale sur la rémunération pour les postes de gestion et d’administration d’organismes culturels

26 cartes à danser: un outil éducatif, ludique et efficace

Lundi 20 novembre. En cette journée mondiale de l’enfance, Bouge de là lance son jeu de cartes à danser, qui pourrait bien devenir un must have dans les écoles et les foyers. 26 lettres à former avec le corps, autant d’activités de danse à expérimenter, de capsules vidéo et de pistes sonores, pour transmettre aux enfants le plaisir de s’adonner à la danse! Anne-Marie Jean, présidente-directrice générale du CALQ, présente au lancement, salue le travail d’Hélène Langevin « qui change le monde un enfant à la fois » et donne aux enfants les moyens d’exprimer ce qu’ils ressentent. Ce jeu vient également combler un manque cruel d’outils pédagogiques pour développer la créativité des plus jeunes.

Directrice artistique de la compagnie Bouge de là, l’une des rares compagnies de danse professionnelle au Québec à se consacrer exclusivement à la création chorégraphique pour le jeune public, Hélène Langevin a en quelque sorte donné corps à l’une de ses motivations les plus chères: faire danser les enfants. Au fil de ses 38 années d’enseignement, elle a éprouvé des dizaines d’activités, dont elle a retenu l’essence dans ses 26 cartes à danser. Découvrir l’espace et son corps dans l’espace à la manière d’une balloune qui se gonfle et se dégonfle, peinturer une toile imaginaire avec plusieurs parties de son corps, explorer différentes formes d’équilibre ou encore se prendre pour un zombie, ce jeu comporte tout un tas d’exercices ludiques et créatifs.

Plus qu’un outil de médiation, 26 cartes à danser se veut vecteur de développement de la créativité, de la confiance en soi et aussi de l’autonomie. Hélène Langevin raconte qu’au-delà de la salle de classe, les enfants n’hésitent pas à reprendre dans la cour de récréation les exercices auxquels ils ont goûté et qui les ont profondément amusés. « Il suffit de les solliciter, de les encourager à danser! », s’exclame-t-elle. Une entreprise à la portée de tous.

Comme nous le confie Caroline Raymond, qui forme les futurs enseignants au Département danse de l’UQÀM et corédactrice des cartes du jeu, il n'y a actuellement qu’une quarantaine d’enseignants de danse détenant une permanence au primaire. Pour répondre au besoin crucial d’initier les enfants à cet art, ce nouvel outil s’avère un levier formidable pour une diffusion plus large de la danse dans les milieux scolaires et préscolaires. Chaque enseignant peut s’approprier à loisir ce jeu facile d’utilisation et interpréter les consignes en toute liberté. Est-ce que l’on peut voir là une menace pour les enseignants spécialisés en danse? « Non, au contraire! Ils seront accueillis ensuite avec plus d’ouverture. Ce jeu est un outil démocratique. »

« Il offre des pistes pédagogiques aux enseignant et l’expérience du professeur ou du parent se bonifiera au fil des utilisations ». Richard Moisan, enseignant impliqué dans le programme Une école montréalaise pour tous, retient la pérennité offerte par ce jeu. Année après année, l’enseignant pourra le réutiliser et l’adapter à l’évolution de son approche pédagogique et aux nouveaux élèves.

26 cartes à danser permet à chaque enfant comme à chaque adulte de se découvrir un peu plus, un mouvement à la fois. Un jeu à adopter à l’école ou en famille! Un parfait cadeau de Noël à s’offrir.

Dans la même lignée, le jeu Mots à la volée constitué autour du vocabulaire de la danse est à retenir. Une idéation de la professeure Nicole Turcotte et une création de l'Association québécoise des enseignants de la danse à l'école (AQEDÉ).

 

Mentions: 
1. à 4. © Maryse Boyce
5. © Camille Pilawa, RQD

Un nouvel espace redessiné pour la plus importante collection de documents en danse au Canada

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La Bibliothèque de la danse Vincent-Warren vient de rouvrir ses portes au grand public après des travaux de réaménagement mettant en valeur sa collection, la plus importante en danse au Canada. Plus lumineux, plus convivial et plus grand, ce nouvel espace comporte bien sûr davantage de rayonnage, mais également de nouvelles sections pour exposer des gravures, pour travailler en groupe ainsi que pour accueillir les enfants. La nouvelle salle consacrée aux archives permet aussi l’acquisition et le traitement de nouveaux fonds, tout en offrant de meilleures conditions de conservation et de consultation pour ces précieux fonds.

« Après plusieurs décennies à l’étroit, nous sommes fiers de disposer d’un nouvel écrin pour les collections patiemment et amoureusement constituées par Vincent Warren », affirme Marie-Josée Lecours, bibliothécaire en chef. Le caractère unique de la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren lui vaut d’ailleurs de figurer dans l’ouvrage de référence Bibliothèques québécoises remarquables, sous la direction de Claude Corbo, paru tout récemment chez Del Busso éditeur.

La réalisation de ce projet s’inscrit dans le cadre des travaux de réaménagement réalisé dans une partie du premier étage de la Maison de la danse du Québec Ludmilla-Chriaeff. « Ce projet nous a permis de faire la démonstration du potentiel architectural de cet édifice, qui a une âme et qui porte en lui une grande partie de l’histoire de l’École supérieure de ballet du Québec », fait valoir le directeur général de l’établissement, M. Alix Laurent. Il a d’ailleurs fait appel à Rayside Labossière, une firme montréalaise reconnue pour style architectural et son design verts, originaux et pertinents.

À propos de la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren

Avec plus de 27 000 documents, la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren détient la plus importante collection spécialisée en danse du Canada et l’une des plus importantes dans le monde. Elle a pour mission d’acquérir, conserver et diffuser l’information sur la danse au bénéfice de sa communauté et du grand public. Seul organisme d’envergure qui se consacre essentiellement à la gestion documentaire dans le domaine de la danse au Québec, la Bibliothèque est, depuis plus de 35 ans, un acteur essentiel pour soutenir la recherche, la création et surtout, pour la constitution, la préservation et la diffusion du patrimoine de la danse. Elle loge depuis 1980 dans la Maison de la danse du Québec Ludmilla-Chiriaeff, avec l’École supérieure de ballet du Québec.

 

Source: Bibliothèque de la danse Vincent-Warren
Renseignements : Lili Marin, directrice adjointe – communications et relations publiques

 

Photos remises par la Bibliothèque de la danse Vincent-Warren. Photos 1 à 3 © Lili Marin /  Photo 4 © Anne Dryburgh.
 

Remise des Prix de la danse de Montréal

Le Regroupement québécois de la danse vous invite chaleureusement à la remise des Prix de la danse de Montréal, le jeudi 30 novembre à 11 h au WILDER, dans le cadre de Parcours Danse. Sous la présidence d’honneur de Louise Lecavalier, sept prix seront attribués cette année, dont le Prix de la danse de Montréal 2017, Catégorie INTERPRÈTE, présenté par le Regroupement québécois de la danse et la Caisse Desjardins de la Culture et un tout nouveau prix, Catégorie CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE.

Voir le communiqué des PDM

Relations professionnelles: une politique contre le harcèlement en perspective

En réponse à la déferlante de dénonciations publiques de harcèlement et d’agressions sexuels dans les milieux artistiques et culturels, une trentaine de syndicats et organismes, parmi lesquels le RQD, se sont rencontrés début novembre dans les bureaux de l’Union des artistes (UDA) pour discuter des mesures à mettre en œuvre pour lutter contre toutes formes de harcèlement. Ils ont convenu qu’un comité restreint travaillerait à l’élaboration d’un plan d’action pour tenter d’éradiquer ce fléau, en tenant compte des commentaires et recommandations des représentants des institutions réunies.

Ainsi, la rédaction d’une déclaration de tolérance zéro et d’un code de déontologie est au programme de ce comité restreint, qui finalisera ses travaux en concertation avec les autres organismes. On envisage aussi la création d’un guichet unique neutre, confidentiel et indépendant pour l’accompagnement des victimes et on entend miser sur des formations adaptées aux réalités des différentes disciplines pour la prévention du harcèlement. La nouvelle ministre de la Culture et des Communications semble particulièrement sensible à ces enjeux et suit le dossier avec attention.

En parallèle, le RQD, l’UDA et le Centre de ressources et transition pour danseurs (CRTD) ont formé un groupe de travail pour se pencher sur les spécificités du monde de la danse où, notamment, le contexte de pratique rend parfois les situations d’abus difficiles à nommer, voire à identifier. C’est de ce groupe qu’émaneront les recommandations pour le comité restreint. Chacun des trois organismes étant représenté par une employée, une administratrice et deux membres, 12 personnes œuvreront à l’adaptation ou à l’élaboration d’outils répondant aux réalités et besoins du milieu de la danse. Tous commentaires ou informations susceptibles de favoriser leur progression sont bienvenus à info@quebecdanse.org.
 

À consulter:
Ressources en cas de harcèlement sous toutes ses formes – UDA
Trousse d'information sur le harcèlement psychologique – CNESST

 

Sondage: Étude nationale sur la rémunération pour les postes de gestion et d’administration d’organismes culturels

Les salaires et les conditions de pratiques des gestionnaires culturels ont-ils évolué depuis 10 ans? Voilà une occasion d'en avoir le cœur net. Organismes en danse, répondez à ce sondage du Conseil des ressources humaines du secteur culturel visant à mettre à jour l’Étude nationale sur la rémunération des gestionnaires et administrateurs des organismes sans but lucratif du domaine des arts. Les dernières données officielles datent de 2008 et il n'est pas facile d'avoir accès à ces informations hautement confidentielles. Donnez-nous l'heure juste!

Voir l'invitation conjointe du RQD et du CRTD

Pétition: réinvestissement dans les organismes culturels

Appelons le Gouvernement à réinvestir dans les organismes culturels victimes des politiques d’austérité, dont le Conseil des arts et des lettres du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec et le Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec. 30 secondes pour signer une pétition qui n’aura de poids que si l’on atteint plusieurs milliers de signatures. Signez et faites circuler dans vos réseaux!

Signez avant le 25 novembre.

Ateliers du RDV annuel: Comment communiquer notre passion pour la danse

À trop avoir le nez collé sur la vitrine, on finit parfois par ne plus savoir comment mettre en valeur les richesses qu’on voudrait partager avec le plus de monde possible. Il peut même arriver qu’on établisse des stratégies de communications ou de promotion de la danse qui ne prêchent finalement que les convaincus. C’est pour sortir de ces ornières que le RQD a demandé à Hanneke Ronken, consultante spécialisée en innovation sociale et culturelle, de concevoir et d’animer les ateliers du RDV annuel des membres 2017. Échos d’une plongée aux sources de notre passion pour la danse.

Les déclencheurs
Au commencement, il y a le plaisir. Dénominateur commun des situations qui ouvrent les portes de la danse, ingrédient magique de toute potion destinée aux néophytes. Plaisir que l’on tire en premier lieu du goût de la découverte, du sentiment de liberté éprouvé dans la pratique de la danse, de la qualité des liens tissés dans les activités de transmission, qu’elles soient scolaires ou familiales.

D’une perception à l’autre
Comment, alors, partager ces joies avec celui ou celle qui nourrit des a priori négatifs sur la danse? Trois grandes pistes se dégagent des brassages d’idées entre la cinquantaine de participants aux ateliers. 1. La nécessité d’offrir des expériences guidées par les sensations et par les émotions pour descendre de la tête au corps et en valoriser la poésie, l’intelligence et la capacité à créer du sens en passant par le sensible. 2. La nécessité de faciliter l’accès à la danse en multipliant les espaces pour la pratiquer et la voir et ainsi mieux l’inscrire dans le quotidien de chacun. 3. La nécessité de la démystifier en valorisant la diversité des expériences qu’elle peut offrir et en reconnaissant la valeur des perceptions et des points de vue des spectateurs. Faciliter une forme d’empowerment du public.

Se mettre à la place de l’autre
L’idée d’une plus grande ouverture à la diversité des publics – et donc, des motivations à considérer et des approches à adopter – est revenue souvent au cours de la journée. L’objectif étant d’aller chercher différentes strates de la population en s’appuyant sur des éléments faisant déjà partie intégrante de leur vie. Subversive, émouvante, dynamisante, engagée, contemplative, transcendante, transformatrice, stimulante… La danse recèle de nombreux potentiels. Reste à trouver lesquels faire résonner auprès de quels publics.

Autres conditions gagnantes
Créer du lien s’impose comme la condition gagnante par excellence pour partager sa passion, passer du personnel au collectif, favoriser l’identification ou nourrir le sentiment d’appartenance. L’association à une cause, à des valeurs, le storytelling et la valorisation du pouvoir inclusif de la danse apparaissent comme des vecteurs très puissants pour ce faire. La vulgarisation et l’éducation permanente, du préscolaire à l’université, sont bien évidemment identifiées comme des facteurs de réussite.

Du bon usage de nos richesses
À échanger entre professionnels de différents secteurs de la danse, on valide des intuitions, on se rend compte qu’on partage souvent les mêmes points de vue, que bien des approches gagnantes existent déjà et qu’il serait utile de les recenser pour pouvoir mieux les partager. Voilà donc un nouveau mandat pour le RQD. On prend conscience aussi que l’ouverture à l’Autre est devenue incontournable. Une notion qui n’imprégnait pas les discours par le passé, affirme une participante. Cette ouverture nécessaire à ce qui caractérise et anime les publics – on suggère d’inviter des personnes tests à rejoindre les professionnels de la danse dans ce type d’ateliers que l’on souhaite plus réguliers –, doit aussi s’opérer auprès d’autres disciplines artistiques, d’autres milieux comme celui de l’action sociale, pour établir plus de partenariats, proposer des offres combinées.

Des idées à creuser
Dans le choix de projets désirables, faisables et viables, on propose des combos théâtre/in situ/résidences citoyennes engageant professionnels et amateurs, et de rassembler sur une même plateforme des outils pour faciliter le travail des enseignants de la danse dans le secteur de l’éducation. On orchestre une Opération Infiltration par la création de plus nombreux ponts entre la danse et d’autres disciplines artistiques, on pousse l’idée de décloisonnement jusqu’à suggérer la création d’un Regroupement québécois des arts vivants et on prône un éclatement total des codes de représentation et de l’expérience de la danse. Pour aller chercher plus d’argent, on veut allier réseautage, breuvage et message en organisant un Café des mécènes et on multiplie les idées pour rallier nos élus à la cause de la danse.

En conclusion
Pour gagner cette cause, il nous faut saisir toutes les occasions de nous faire les portes-voix de cette passion qui brûle et ce, en évitant les sirènes du dogme, des clichés, des étiquettes, de la complaisance et du repli sur soi. Et que l’on mette à profit ou non les avantages des technologies numériques et des communications virtuelles, le secret est de rester branché sur l’humain et sur ce qui le relie, par nature, à la danse.

J’ai voulu plonger dans l’absolu

Allocution de Louise Lecavalier prononcée lors de la remise du prix Denise-Pelletier, le 1er novembre 2017.

 

Mesdames les ministres, chers amis et famille, distingués invités, vais-je arriver à parler aussi vite que je danse? Je ne sais plus dans quel ordre commencer mes remerciements…

Merci aux gens qui m’ont inspirée à vivre jusqu’ici, aujourd’hui. Ça commence toujours dans l’enfance. En premier lieu, ma mère, qui, toute humble, m’a laissée libre de rêver le monde à ma manière et d’aller chercher aussi toute l’inspiration des autres. Elle avait peut-être plus d’intuition que moi en m’inscrivant à une classe de danse à l’âge de 5 ans… à laquelle je n’ai pas voulu assister. Effrayée, je me réfugiais dans la cour d’école pour jouer à la place. C’est important ça aussi.

Dix ans plus tard, j’ai trouvé le chemin de la danse à peu près toute seule. Et pour toutes ces années, j’aurais tant de mercis à dire si je pouvais nommer tous les artistes que j’ai croisés. Les connus, les méconnus, les pas connus du tout. Tous ceux que j’ai aimés un instant ou une éternité. Les artistes de toutes les disciplines, mais en tout premier, ceux de la danse.

D’abord le Groupe Nouvelle Aire et le Groupe de la Place Royale à Montréal à la fin des années 1970, grâce auxquels je suis tombée amoureuse de la danse. Je vivais dans un autre univers, et leur danse m’est apparue comme de l’or pur, du surnaturel. J’y ai vu la beauté et l’intelligence du corps et je m’y suis immergée, aveuglée et téméraire. Pour respirer à fond, pour apprendre, découvrir et grandir, j’ai voulu plonger dans l’absolu. Ne pas m’encombrer des convenances, des circuits déjà tracés et des idées toutes faites. J’ai découvert le monde. J’ai obtenu ainsi ma chance de vivre avec passion, intelligence et simplicité sans avoir à déroger de mes plus grandes aspirations d’adolescente. 

Au fil des ans, je suis devenue une « travailleuse de la danse ». Et une chercheuse, l’esprit et le corps en tandem parfait pour traquer les gestes, oui, mais également les concepts du mouvement dans l’espace-temps, tenter de me les approprier, car ils m’échappent toujours un peu…

J’ai 50 ans, presque 60, mais j’ai aussi 30 ans, et parfois 18 ans, ou je suis peut-être beaucoup plus vieille que ça aussi… en fait, je ne ressens pas réellement mon âge… j’ai tous ces âges à la fois. À mon âge sans âge, je cours, je cours, encore et encore… pour découvrir le geste vrai de l’instant, une forme, une contre-forme, un rythme, un espace entre deux temps, le souffle, l’espoir de quelque chose d’imprécis, mais qu’il me semble pouvoir parfois toucher. Comme un savant fou, je m’amuse. La chaleur et l’énergie qui viennent de ce jeu sont un vertige rassurant pour moi (ouf, je suis vivante).

J’aime l’espace qu’on peut sculpter. J’aime le temps qu’on peut étirer entre deux mouvements comme autant d’idées entre les mots. J’aime cet art de la danse, poétique, puissant, réel et insaisissable, qui continue de témoigner de notre intelligence animale. C’est un art léger qui permet des envolées sauvages, un art profond qui permet de s’ancrer dans la mémoire du corps ou de la matière, un art qui parle aussi de cette folle envie, cette folie, de vivre au présent, de penser et d’aimer.

« Alors, je danse » comme une éternelle débutante. Et si les gens peuvent se reconnaître dans ma danse, c’est que je suis toujours au bas de l’échelle des possibilités, à essayer de faire le prochain pas. C’est une chance d’être un rêveur, c’est une chance encore plus rare de trouver des gens qui rêvent avec soi. Je ne suis pas entourée de fans, je suis entourée de gens libres et brillants qui me donnent en toute honnêteté leur avis sur ma recherche. Ils sont mes signes vitaux.

Merci à France Bruyère, qui est à mes côtés depuis mes 17 ans, comme enseignante, amie, répétitrice et aujourd’hui assistante de création. Elle est un peu comme le formidable habilleur du film L’Habilleur avec Klaus Maria Braun. Dans l’ombre. Merci à Anne Viau qui cumule tous les chapeaux possibles autour de mes projets, merci pour son amitié indéfectible et son inégalable confiance et sa lucidité. Merci à tellement de danseurs qui m’ont tenu, donné, touché la main, l’âme et le cœur, et qui ont couru sur les scènes du monde avec moi. Qu’il s’agisse de Marc Béland, Rick Gavin Tjia, Donald Weikert, Claude Godin, Patrick Lamothe, Keir Knight, Masaharu Imazu, Éric Beauchesne, Frédéric Tavernini ou Robert Abubo. Merci aux danseuses avec qui j’ai peu dansé, mais qui m’ont tellement inspirée, Myriam Moutillet, Louise Bédard, Lucie Boissinot, Lucie Grégoire, Dana Caspersen. Les danseurs de Butô, mes héros Min Tanaka Ko Murobushi, et de flamenco, l’Espagnol Israel Galván.

Les chorégraphes qui m’ont appris sur leur art, Nigel Charnock, Benoît Lachambre, Tedd Robinson. Et bien entendu, Édouard, Édouard, Édouard Lock, une rencontre vitale.
Et tant d’autres.

Merci au gouvernement du Québec pour cette journée très spéciale, qui me donne non seulement l’honneur de recevoir ce prix, mais aussi la chance de mentionner à qui s’adressent mes mercis quotidiens. Un merci particulier à Pierre McDuff, Marie-Hélène Falcon et au regretté Vincent Warren, qui ont pensé à proposer ma candidature à ce prix prestigieux. Merci au jury qui l’a retenue, merci. Merci à Denise Pelletier pour tout ce qu’elle a été, et pour son si beau nom qu’elle a prêté à ce prix.
 

Louise Lecavalier
Hôtel du Parlement à Québec, le 1er novembre 2017

Rapport d’activités: tour d’horizon de 2016-2017

Intense, agitée, stimulante, l'année 2016-2017 a été marquée par des changements au sein de l'équipe du Regroupement québécois de la danse, une plus grande synergie entre les actions du RQD et celles d'autres organismes en danse et en culture, la mobilisation exceptionnelle des milieux artistiques dans un contexte de renouvellement des politiques culturelles et l'ouverture à la multiplicité des voix et des regards. Portrait d'une année riche en mouvements dans le Rapport d'activités.

Lire le rapport 

Ouverture, innovation et mobilisation à l’AGA 2017

Nouveaux visages, nouveaux défis et des perspectives communes inspirantes ont marqué l'assemblée générale annuelle (AGA) du Regroupement québécois de la danse, tenue le 27 octobre dernier au WILDER, en présence de près de 150 membres. Un taux record de participation! Le coup d'envoi est donné à un nouveau cycle placé sous le signe de l'ouverture et de l'innovation avec la nomination historique d'une co-présidence du RQD.

Pour la première fois de l’histoire du RQD, ses membres ont élu par acclamation une coprésidence composée de Jamie Wright, interprète, répétitrice et enseignante de danse contemporaine et de Lük Fleury, chorégraphe et directeur général et artistique de la BIGICO, diffuseur spécialisé en gigue contemporaine, respectivement présidente et vice-président. Officiellement, ils incarnent la volonté du RQD de valoriser la parité homme-femme et la diversité artistique, et de multiplier les ponts entre les générations et les communautés francophone et anglophone.

Après la présentation du Rapport d’activités 2016-2017, une saine compétition aux élections du conseil d'administration (CA) – une vingtaine de candidatures pour sept postes! – a reflété la mobilisation et l'intérêt grandissant du milieu pour s’impliquer dans l'association. Toutes nos félicitations aux administrateurs élus: les membres individuelles professionnelles Axelle Munezero, Angélique Willkie, Jamie Wright et les membres corporatifs Fannie Bellefeuille, Adrien Bussy, Annie-Claude Coutu Geoffroy et Dorian Nuskind-Oder. Le RQD est fier de pouvoir compter sur ces nouveaux administrateurs aux multiples horizons culturels, artistiques, générationnels et même géographiques!

Nous tenons d’autre part à remercier chaleureusement les administrateurs sortants: David Albert-Toth, Tessa Goulet, Caroline Laurin-Beaucage, Catherine Tardif, Michael Toppings et Harold Rhéaume. En hommage aux trois années de présidence de ce dernier, un salut tout en finesse et en émotion lui a été adressé par sa fidèle amie et ex-administratrice du RQD, Lucie Boissinot.

Le RQD a profité de l'AGA pour inviter les membres présents à manifester leur intérêt à participer à de nouveaux comités: Inclusion et vivre-ensemble, Carrières et successions et Pôles et foyers de danse. Nombre d’entre eux ont saisi la balle au bond.  

Un 5 à 7 convivial et gourmand a conclu cette AGA riche en informations, en nouveautés et en sourires.

 

Plus d'infos sur le RDV annuel des membres 2017:

 


Quelques membres de notre nouveau conseil d'administration : Axelle Munezero, Angelique Willkie, Dorian Nuskind-Oder, Jamie Wright, Lük Fleury, Fannie Bellefeuille et Annie-Claude Coutu Geoffroy.