2019-05-07
 
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Le Budget fédéral 2013 apporte son lot d’inquiétudes

Une politique de formation améliorée pour l’ensemble des membres

Savez-vous que depuis 2005, le RQD dispose d’une Politique de formation continue lui permettant d’exprimer à ses membres et partenaires ses engagements (vision, objectifs, rôles et responsabilités) dans l’amélioration et le développement des compétences des personnes travaillant dans le secteur de la danse professionnelle au Québec?

La première mouture de la Politique rédigée en 2005 par Maryse Gervais, alors coordonnatrice du développement professionnel au RQD, a été actualisée par Dominic Simoneau à l’hiver 2013.

Les principales modifications apportées à la Politique de formation continue sont :

1. L’ajout d’un chapitre présentant la Politique et son lien avec le Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021.

2. L’actualisation de la mission du RQD en tenant compte du Plan stratégique 2012-2017.

3. La reformulation de certains termes définis dans la section « Terminologie » : compétences, développement professionnel, formationformation initiale, formation continue, loi sur les compétences.

Deux sections qui faisaient partie de la précédente Politique ont été éliminées, car elles pourraient évoluer d’ici la prochaine actualisation. La première traitait des enjeux de développement de la main-d’œuvre que le RQD révise et dépose au Comité de formation continue Arts et Culture de l’Île de Montréal d’Emploi-Québec chaque année. La seconde décrivait les modalités de gestion des activités de formation offertes par le RQD qui relèvent, en fait, de la gestion interne de son Service de développement professionnel.

Dominic Simoneau a été invité, le 16 mai 2013, à présenter la Politique actualisée au conseil d’administration du RQD qui l’a adoptée à l’unanimité.

La Politique de formation continue orientera les actions en développement des compétences des artistes et des travailleurs culturels du secteur de la danse professionnelle au Québec au cours des cinq prochaines années.

La danse s’enracine

La première ministre du Québec, Pauline Marois, accompagnée du ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, et de la responsable de la culture, du patrimoine et du design au comité exécutif de la Ville de Montréal, Élaine Ayotte, a procédé à l’annonce d’un investissement de 63,1 millions de dollars dans le projet de réfection et d’agrandissement de l’édifice Wilder. Désigné monument historique par le gouvernement du Québec en 2001, ce bâtiment situé en plein cœur du Quartier des spectacles aura une seconde vie à vocation artistique et culturelle et abritera quatre organismes de danse dédiés à la formation, à la création, à la production et à la diffusion, soit l’École de danse contemporaine de Montréal, les Grands Ballets Canadiens, Tangente, et l’Agora de la danse. Sous le nom de Espace Danse Québec, l’édifice abritera également les bureaux du Conseil des arts et des lettres du Québec, du ministère de la Culture et des Communications, et de la Régie du Cinéma.

Ce projet d’infrastructure permettra d’offrir à la communauté de la danse professionnelle de Montréal de nouveaux espaces de recherche, création, production et présentation et offrira aux interprètes, chorégraphes, concepteurs et autres participants au travail de création des contextes de pratique répondant aux exigences artistiques et professionnelles de cette discipline. Après l’annonce en juin 2012 d’un investissement du ministère et de la Culture et des Communications et de la Ville de Québec pour la Maison pour la danse de Québec, et tout récemment de la signature de l’acte d’achat de l’immeuble de cette future maison par la Rotonde, la directrice générale du RQD Lorraine Hébert, s’est dite ravie de voir enfin tomber en place le projet du Wilder : « Ces avancées, nous pouvons fièrement les inscrire dans les retombées du Plan directeur, et elles affirment une fois de plus la volonté du gouvernement du Québec de contribuer très significativement à l’essor de la danse professionnelle au Québec. »

La création de l’Espace Danse Québec et de la Maison pour la danse de Québec répond à l’une des actions identifiées dans le Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021 au chapitre du déploiement auprès des publics, celle de doter la danse de repères identitaires dans la trame urbaine. « Au nom de la communauté professionnelle de la danse au Québec, je tiens à féliciter du fond du cœur tous ceux qui ont travaillé à faire advenir ces projets d’équipement dédiés à la danse et qui s’inscriront désormais dans le paysage culturel comme des hauts lieux de danse ouverts sur la collectivité. J’ai envie d’y voir, aujourd’hui, la concrétisation d’espoirs qui longuement nourris contiennent bien d’autres avancées pour la danse dans les années à venir », de conclure le président du RQD, Marc Boivin.

Sur les traces des BJM

Marchez sur les pas d'une compagnie de danse québécoise qui figure parmi nos plus fières ambassadrices dans le monde! Le Regroupement québécois de la danse profite du 40e anniversaire des BJM – Les Ballets Jazz de Montréal pour leur dédier la TRACE CHORÉGRAPHIQUE 2013 à laquelle ils ont généreusement prêté leurs talents. Les extraits choisis du répertoire chorégraphique des BJM proviennent des pièces : Harry de Barak Marshall, Night Box de Wen Wei Wang et Closer de Benjamin Millepied. Entrez dans la danse et tentez l'expérience à :

  • Montréal : Sept séquences de pas sont apposées sur le sol en deux parcours, l'un dans l'Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts (du 22 avril au 6 mai), et l'autre sur la promenade des Artistes du Quartier des spectacles (du 22 au 6 mai).
  • Québec : Deux séquences de pas sont apposées sur le sol, l'un dans le hall du Musée de la civilisation de Québec, et l'autre dans le hall du Musée national des beaux-arts de Québec. 
     

L’évènement QUÉBEC DANSE : 10 régions – 100% danse

Pour la deuxième édition de l’évènement QUÉBEC DANSE, coordonné par le Regroupement québécois de la danse (RQD), des centaines d’artistes, enseignants, diffuseurs et passionnés de danse invitent le grand public à partager amours et plaisirs de danse, un peu partout sur le territoire. De l’école jusqu’à la salle de spectacle en passant par le musée, le studio, la vitrine, le café bistrot, le bar, la bibliothèque, le cinéma, la rue, l’hôpital, le fleuve, la ferme et le Web, la danse infiltrera et rythmera le quotidien des Québécois du 22 au 29 avril avec plus de 150 activités, pour la plupart gratuites. Portes ouvertes, répétitions publiques, cours de danse, ateliers, expositions, installations, rencontres, projets de médiation culturelle, spectacles en salle ou in situ et soirées dansantes composent un menu 100 % danse.

QUÉBEC DANSE 2013 déroule sa bannière dans dix régions depuis Montréal, l’épicentre de l’évènement avec plus d’une centaine d’activités, auquel deux autres foyers de danse professionnelle, Québec et Sherbrooke, sous l’impulsion de communautés dynamiques et fort mobilisées, donnent leur pleine mesure.

La TRACE CHORÉGRAPHIQUE 2013

Dans le sillage de Pas de danse, pas de vie! (2005-2011), l’évènement QUÉBEC DANSE battra son plein huit jours d’affilée jusqu’au 29 avril, date de la Journée internationale de la danse (JID). Ce jour-là, BJM – Les Ballets Jazz de Montréal offriront une prestation gratuite à l’heure du lunch à l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts (PdA) en écho à la TRACE CHORÉGRAPHIQUE qui, chaque année depuis 2005, marque l’empreinte de la danse dans l’espace public. Cette fois, ce traditionnel emblème réunit sept extraits du répertoire chorégraphique des BJM transposés en séquences de pas apposées sur le sol de la PdA et de la place des Festivals du Quartier des spectacles. Les citadins pourront esquisser des pas de danse et avoir accès, par un code QR, aux extraits vidéos interprétés par des danseurs des BJM. Des fragments de la TRACE se retrouveront entre autres à Québec et à Sherbrooke, posant ainsi le cadre d’animations publiques. Mais plus encore, grâce au web et aux médias sociaux, le tout public pourra, d’où qu’il soit, suivre les traces des BJM.

‹‹ Cette TRACE, fait remarquer le porte-parole de QUÉBEC DANSE, le chorégraphe et interprète Marc Boivin, souligne les 40 ans de la compagnie BJM, fière ambassadrice de la danse professionnelle ici et ailleurs dans le monde. En captant et restituant des éléments de son empreinte toujours vivante dans la mémoire du corps des interprètes, la TRACE dit l’urgence de s’occuper du patrimoine de la danse, une part essentielle, mais toujours en jachère, du patrimoine culturel québécois. »

L’évènement QUÉBEC DANSE 2013 prendra son envol le 22 avril dans un joyeux mélange de styles, de genres et de propositions à l’image de la danse actuelle et en devenir un peu partout au Québec. Pour danser, voir, ou rencontrer, découvrez la programmation complète sur www.quebecdanse.org.

Le RQD est heureux de s’associer à la campagne J’aime la danse / I Love Dance, initiée par l’Assemblée canadienne de la danse/Canadian Dance Assembly (ACD-CDA), avec cette 2e édition de QUEBEC DANSE.

Le RQD tient à remercier tous les participants, collaborateurs, donateurs et partenaires de l’évènement QUÉBEC DANSE 2013.

 

Téléchargez le communiqué complet au format PDF: Français / English

Source:
Chantal Gagnon
Chargée des communications
Regroupement québécois de la danse
514 849-4003, poste 225
info@quebecdanse.org

Relations de presse:
Jean-Sébastien Rousseau
RuGicomm
514 759-0494
jean-sebastien@rugicomm.ca

Le Budget fédéral 2013 apporte son lot d’inquiétudes

Il fallait creuser loin pour trouver les quelques miettes que récoltent les arts et la culture dans le Budget 2013 du gouvernement fédéral présenté ce jeudi à la Chambre des communes. En fait, celui-ci comprend deux mesures directement reliées aux arts et la culture au pays: la revitalisation, au coût de 8 millions de dollars, du Massey Hall, une salle de concert située à Toronto, et l'augmentation de l'avantage maximal aux fonds de dotation pour favoriser les activités philanthropiques. Aucune mention des crédits alloués au portefeuille de Patrimoine canadien, aux fonds dédiés au Conseil des arts du Canada, à Radio-Canada, à Téléfilm Canada…

Toutefois, la veille de la présentation du budget 2013, lors des délibérations du Comité permanent du Patrimoine canadien pour le budget principal des dépenses 2013-2014, nous obtenions quelques assurances. En réponse à des questions de Pierre Nantel, député néodémocrate et porte-parole en matière de patrimoine canadien, James Moore, ministre du Patrimoine canadien, a affirmé qu'il n'y aurait pas de coupes au Conseil des arts du Canada (budget maintenu à 181 millions de dollars) et que du côté de Patrimoine canadien, les 25 millions de dollars dédiés aux programmes de soutien à la création, à la production et à la diffusion seraient également maintenus. Le gel des enveloppes allouées aux arts et à la culture signifie toutefois un recul pour le secteur, notamment en raison de la hausse toujours croissante des coûts de production et de diffusion ainsi que des demandes d’aide financière adressées au Conseil des arts du Canada.

Des changements majeurs du côté de la formation de la main-d’œuvre
Dans le but de contrer la pénurie de main d’œuvre au pays, le gouvernement Harper change les règles du jeu en modifiant ses ententes avec les provinces sur le marché du travail (EMT). Actuellement, en vertu d'une entente particulière conclue entre Québec et Ottawa en 1997 et qui vient à échéance en 2014, le gouvernement du Québec reçoit annuellement 116 millions de dollars pour des mesures d'employabilité. À partir de maintenant, le gouvernement du Québec devra s’inscrire dans une logique d’appariement avec les entreprises et le gouvernement fédéral pour tenter de rattraper 67 des 116 millions qui lui étaient versés par Ottawa. Le gouvernement du Québec perdra non seulement des sommes importantes, mais son autonomie dans un champ de compétence provinciale. Ces changements majeurs dans le soutien à la formation de la main-d’œuvre risquent d’avoir de sérieuses conséquences pour un secteur qui, comme celui des arts et de la culture, repose sur un fort contingent de travailleurs autonomes.

Autre effet de contrainte sur les entreprises
Pour permettre à un plus grand nombre de travailleurs canadiens d’occuper un emploi,  le gouvernement fédéral resserrera les règles d’embauche des travailleurs temporaires étrangers. Les employeurs devront intensifier leurs efforts de recrutement au pays avant d’avoir recours à de la main-d’œuvre étrangère. Ils devront ainsi s’assurer au préalable que «… des Canadiens ne peuvent véritablement pas combler ces postes.» Reste à voir encore une fois quels effets cette nouvelle contrainte produira sur un secteur où la mobilité des artistes et des travailleurs culturels est partie intégrante de sa dynamique.
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Autres éléments du budget 2013 qui touchent indirectement le secteur des arts et de la culture : le Plan d'investissement dans les infrastructures de 47 millions de dollars sur 10 ans ; et l’instauration d’un crédit d’impôt temporaire encourageant les nouveaux donateurs à faire des dons de bienfaisance.
 

 

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De nouvelles catégories de membres au RQD!

C'est un tournant important dans la vie de l'association que marque la création de nouvelles catégories de membres, un geste d'ouverture et d'inclusion motivé par la volonté de représenter plus largement le secteur de la danse professionnelle mais aussi de renforcer la mission du Regroupement sur le territoire et de dynamiser la concertation sectorielle et intersectorielle.

L'idée, qui a commencé à mûrir il y a quelques années déjà, a réellement pris la forme d'un projet dans l'élan de la publication du Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021 qui, dans ses actions, appelle à mieux soutenir la diversité des pratiques en danse et à consolider le maillage intersectoriel sur le territoire. Fin 2011, le conseil d'administration du Regroupement québécois de la danse faisait de la révision des catégories de membres une priorité et mettait sur pied à cet effet le comité vie associative, dont la démarche et les travaux ont été présentés aux membres lors du dernier Rendez-vous annuel du RQD. Et voilà que nous y sommes presque : le CA du RQD adoptait cette semaine la Politique d'adhésion 2013-2014, entérinant ainsi la création de sept nouvelles catégories de membres! Encore un peu de patience toutefois, c'est en juin prochain que sera officiellement lancée la campagne d'adhésion 2013-2014.

Coup d'œil sur les grands changements à venir…

Bienvenue aux diffuseurs pluridisciplinaires

Parce que leur apport au rayonnement de la danse sur le territoire est incontestable et qu'ils font déjà partie de la grande famille de la danse professionnelle, les diffuseurs pluridisciplinaires pourront adhérer comme membres corporatifs professionnels. Le RQD entend ainsi renforcer les liens et les échanges avec ces partenaires de premier ordre, leur donner une voix, et pourquoi pas, bénéficier de leur expertise au conseil d'administration et dans divers comités.

De nouveaux membres associés

C'est avec plaisir et expectative que le RQD accueillera d'autres acteurs et proches collaborateurs de la danse professionnelle au Québec en ouvrant six nouvelles sous-catégories de membres associés!

Ø  Les CEGEPS offrant un programme en danse, les écoles de danse spécialisées et les écoles de danse offrant un programme Danse-études (dispensant au moins 12 heures de cours de danse par semaine) pourront désormais devenir membres du Regroupement. Est-il nécessaire de rappeler que ces formations de niveau préprofessionnel offrent un accès essentiel à la danse en région et qu'elles représentent très souvent la première porte que franchissent les aspirants à une carrière professionnelle en danse?

Ø  Aussi, le RQD accueillera parmi ses membres les réseaux de diffuseurs en arts de la scène dont un nombre significatif contribue à la promotion et à la diffusion de la danse sur le territoire.

Ø  Du côté des individus, le RQD ouvrira ses portes aux ex-professionnels du secteur de la danse qui souhaiteraient garder un lien avec leur milieu, ainsi qu'aux étudiants en danse (inscrits dans les écoles admissibles au RQD) qui voudraient entrer en relation avec le milieu professionnel. Place  au dialogue intergénérationnel et à l'esprit de famille!

Ø  Souvenons-nous enfin que les associations de danse regroupant des professionnels et des amateurs peuvent adhérer au RQD comme membres associés depuis 2012.

Les actuels membres associés deviennent membres stagiaires

Autre changement, les individus ayant moins de deux ans d'expérience professionnelle adhèreront désormais à titre de membres stagiaires. Pour ces professionnels en début de carrière (interprètes, chorégraphes, enseignants, travailleurs culturels, etc.), la catégorie change de nom mais les critères d'adhésion et les avantages qui s'y rattachent restent les mêmes! Rappelons que cette décision a entraîné une modification aux Règlements généraux de l'association, laquelle a été ratifiée par les membres lors du RDV annuel du RQD, le 12 octobre dernier.

Le RQD est fier de représenter l'ensemble des secteurs de la danse professionnelle au Québec et de pouvoir accueillir, dès juin prochain, des acteurs essentiels à son développement et à son rayonnement sur le territoire. Le Regroupement est plus que jamais déterminé à stimuler et encourager des actions concertées pour un plus grand déploiement de la discipline, dans le droit fil du Plan directeur. Nous en sommes convaincus, cette ouverture va donner à la communauté de la danse au Québec une voix plus ample, toujours plus solidaire et au bénéfice du plus grand nombre.

Les chaussures de Flaherty passeront-elles à l’histoire?

Ce n’est peut-être pas la journée des grosses dépenses, mais elle arrive à grands pas : la journée où le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty s’achète de nouveaux souliers! Cette tradition veut que des souliers neufs soient signe d’un budget prospère, d’où l’idée que le ministre s’en procure une paire neuve la veille de la présentation de son budget. Où magasinera-t-il cette année ? Les paris sont ouverts!

Mais encore? Ce qui nous intéresse davantage, c’est ce que son budget contiendra pour les arts et la culture.

Au Conseil des arts du Canada

On se souviendra que l’an dernier les crédits du Conseil des arts du Canada (CAC) ont été épargnés des coupes du gouvernement fédéral pour les trois prochaines années. Si le scénario se déroule tel qu’annoncé, il n’y aurait donc pas de compressions au CAC, mais pas d’augmentation non plus. Gel, stagnation, recul. Rappelons que le Mouvement pour les arts et les lettres (MAL) a recommandé, dans son mémoire présenté au comité permanent des finances en août 2012, une augmentation graduelle du budget du CAC de 30 millions de dollars par année pour atteindre 300 millions de dollars d’ici 2017.

À Patrimoine canadien

Les nouvelles étaient moins roses du côté de Patrimoine canadien dans le budget 2012 alors que le ministre Flaherty annonçait des compressions permanentes de 191 millions de dollars à effectuer d’ici 2014-2015. De ces coupes, 60% (115 millions) doivent être absorbées par CBC/Radio-Canada. 

Par ailleurs, selon le Rapport sur les plans et les priorités 2012-2013 de Patrimoine canadien, le budget du Fonds du Canada pour le secteur des arts, qui comprend les programmes présentation des arts, espaces culturels, formation dans le secteur des arts, investissement en culture et Groupe fiduciaire des édifices des Pères de la Confédération, serait maintenu à 123,7 millions de dollars en 2013-2014.  Tous ces programmes, à l’exception du Groupe fiduciaire des édifices des Pères de la Confédération, sont actuellement en processus d’évaluation et représentent 80 millions des 123 millions de crédits alloués au Fonds du Canada. On ne peut que souhaiter que ces programmes soient renouvelés en 2015 et que les crédits soient non seulement préservés mais augmentés. À cet égard, Shannon Litzenberger, artiste, chercheure en politique des arts et membre du Comité directeur de la Coalition canadienne des arts dont le RQD fait partie, a fait valoir au comité permanent des finances, en novembre 2012, que le renouvellement de ces programmes devait impérativement avoir lieu et que : « Cette série de programmes joue un rôle essentiel pour soutenir les arts et la culture et représente des investissements d'une portée différente de ceux que le Conseil des arts du Canada finance. »

Autres victimes des compressions 2012

On se souviendra que le Programme des arts, de la culture et de la diversité a été aboli en 2012, éradiquant le soutien à la Conférence Canadienne des Arts (CCA) et à la Coalition pour la diversité culturelle. Rappelons également que Téléfilm Canada et l’Office national du film apprenaient qu’ils devaient absorber sur les trois prochaines années des coupes de 10,6 M $ et 6,7 M $ respectivement, soit 10% de leur budget.

À suivre de plus près

Afin de « réaliser les économies du Budget 2012 », le gouvernement fédéral annonçait en mars 2012 que Patrimoine canadien adopterait « un cadre stratégique plus intégré et centré sur les bienfaits sociaux et économiques que ses programmes procurent aux Canadiens et à leurs collectivités. De plus, le ministère se concentrera sur les activités de financement donnant lieu à des contributions de la part de partenaires. » En février dernier, le journal Voir dans son dossier Art-Peur nous apprenait que les budgets du Jubilé de la Reine (7,5 M$) et de la commémoration de 1812 (28 M$) combinés représentent l’équivalent de 20% des crédits annuels du Conseil des Arts du Canada (181 M$). À méditer!

I-Mouvance – Dossier sur l’accompagnement

L’idée d’accompagnement est à la mode. Depuis une quinzaine d’années, les cadres et dirigeants des entreprises s’en saisissent autant que les éducateurs, les thérapeutes et les travailleurs sociaux. Dans le secteur de la danse contemporaine, le coaching, le parrainage ou le mentorat sont des pratiques déjà bien répandues qui favorisent le développement des individus tout en venant combler divers manques structurels qui fragilisent la discipline et mettent en péril son essor. En marge des recommandations émises en la matière dans le Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021, nous avons eu envie de brosser un premier portrait de l’accompagnement dans notre milieu; d’opérer un premier coup de sonde pour voir quels types d’actions sont menées, à quels besoins elles peuvent répondre et réfléchir à la place que devrait prendre l’accompagnement dans les scénarios d’avenir pour la danse au Québec. 

C’est à la communicatrice et médiatrice culturelle Fabienne Cabado que nous avons confié cette tâche. De ses recherches et des quelque 17 heures d’entrevues qu’elle a menées auprès d’artistes, de travailleurs culturels et autres spécialistes, elle a ramené un dossier deux fois plus gros que ce que nous avions prévu. Un dossier qui témoigne de la vigueur et de la valeur de l’accompagnement sans toutefois en recenser toutes les expériences qui se partagent en danse; un dossier qui avance des idées sans les poser comme des vérités immuables et qui sème les graines d’un questionnement dont nous espérons voir fleurir les réponses en chacun d’entre vous. Et si cet I-Mouvance en incite certains et certaines à offrir ou à demander  de l’accompagnement, il aura déjà été très utile. Bonne lecture !

 

Télécharger le I-Mouvance au format de votre choix :

 

 

 

 

 

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Le nerf de la guerre : les deniers publics pour les arts et la culture

Le RQD a suivi, par l’entremise de la web diffusion, l’étude des crédits budgétaires du ministère de la Culture et des Communications (MCC) qui se tenait cette semaine à l’Assemblée nationale.  En tout, ce sont quatre heures de discussion qui ont eu lieu et auxquelles ont notamment pris part, outre le principal intéressé le ministre Maka Kotto, les critiques en matière de culture et communications, la libérale Nicole Ménard, la caquiste Nathalie Roy, ainsi que la députée de Québec Solidaire Françoise David. La semaine dernière, nous vous mentionnions les quelques sujets à surveiller dans un article. Voici donc un bref retour sur ces dossiers :

  • Concernant les projets d’infrastructures en culture, le ministre est resté vague sur les projets en cours, mais a affirmé que la priorité actuelle est le maintien d’actifs, soit les travaux visant à assurer la pérennité et la valeur des immeubles existants. Il a également fait référence au rapport Secor-KPMG sur la gestion des projets d’infrastructures, qui « plaide pour de la rigueur et de la vision par rapport aux infrastructures ». En réponse à une question de Nicole Ménard qui voulait une « mise à jour » au sujet du projet du Wilder, la sous-ministre Rachel Laperrière est intervenue en indiquant que le dossier d’affaires sera soumis pour approbation au Conseil du Trésor et au Conseil des ministres dans les prochains mois.
  • Au sujet de la diminution de crédits au programme Mécénat Placement Culture, Nicole Ménard a cherché à savoir quelles campagnes de financement ne pourront être réalisées. Le ministre s’est fait rassurant en affirmant que le programme continue d’admettre des organismes et que les sommes allouées cette année s’additionneront aux sommes non utilisées dans les dernières années. Il n’y a donc pas d’amputation, mais plutôt « une réallocation pour aller soutenir la création », pour reprendre les termes du ministre.
  • Au chapitre du programme Aide aux projets, qui subira des compressions de l’ordre de 4 millions de dollars en 2013-2014 (passant de 4,9 M$ à 907 000$), Françoise David a interpellé le ministre, qui a soutenu que le volet « appel » de ce programme est de nature non récurrente et que l’exemple donné par madame David, soit l’aide en diffusion du cinéma d’auteur, « n’a rien à voir avec la création en tant que tel » et qu’il s’agit d’une suspension et non d’une « coupure », et qu’il souhaite « le remettre dès le prochain exercice ». Dans la même semaine, le ministre a annoncé que cet appel de projets serait relancé dès le 22 février, tout comme ceux en éducation cinématographique des jeunes et en loisir culturel des jeunes. Le Devoir nous a également appris que l’enveloppe dédiée à l’appel de projets pour l’accueil de spectacles étrangers serait préservée.
  • Pour ce qui est du virage numérique, le ministre a affirmé que la stratégie numérique en culture, initiative du gouvernement précédent qui fait également partie des engagements de son parti, sera dévoilée au cours de l’année 2013.
  • Par ailleurs, lors de l’étude des crédits du ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur (MRIFCE) le 18 février, le ministre Jean-François Lisée a confirmé que la diffusion internationale en culture subira une coupe de 1 million de dollars, ce qui signifie que le transfert habituel de cette somme au ministère de la Culture et des Communications ne sera pas effectué en 2013-2014. Le sujet a rebondi en question au ministre Kotto lors de sa propre commission. Ce dernier a répondu que l’enveloppe allouée à la diffusion internationale restait la même que pour l’année précédente, soit 16 millions de dollars répartis entre le MCC, le CALQ et la SODEC, tout en faisant remarquer que la commission de la culture n’était pas le lieu pour discuter des crédits du MRIFCE.

Une marge de manœuvre inexistante

Le ministre Kotto a aussi tenu à préciser qu’il n’avait « quasiment pas de marge de manœuvre » d’ici la fin de l’année (31 mars), car le gouvernement précédent a « demandé une compression de 11 millions de dollars » (non publique) au MCC en juillet 2012,  effective en octobre 2012 et touchant notamment les sociétés d’État. Il fut également question de la réserve ministérielle et de la gestion du budget discrétionnaire de l’ex-ministre Christine St-Pierre, qui a fait l’objet d’un article de Frédérique Doyon dans le Devoir du 20 février.

Tout au long de l’étude des crédits, le ministre Kotto a tenu à souligner à quelques reprises que dans l’exercice des compressions budgétaires, il a préservé les « axes stratégiques » de son gouvernement,  qu’il a « sauvegardé les fondamentaux », soit la création, la production et la diffusion de la culture, ainsi que les budgets du CALQ et de la SODEC, tout en prévenant que l’année 2013-2014 serait encore sous le signe de la rigueur budgétaire. Lors de ses remarques préliminaires en début de journée, le ministre a mentionné que les engagements électoraux de son parti seraient accomplis d’ici 4 ans et a tenu à souligner sa détermination à accomplir le mandat que lui a confié la première ministre lors de sa nomination : « rapatrier les pouvoirs et les budgets fédéraux en matière de culture et de communications ».

Le projet de loi contenant l’ensemble des crédits budgétaires (incluant tous les ministères), qui constitue en fait un vote de confiance, fut adopté ce jeudi à 52 voix contre 51. Tous les partis de l’opposition ont voté contre, bien que seulement 19 des 50 députés libéraux aient été présents lors du vote.

Si l’envie vous prend de visionner les quatre heures d’étude en commission, l’enregistrement est disponible en archive sur le site de l’Assemblée nationale ici.

L’Europe à l’heure de la cyber-transmission de la danse

Dans le plus récent numéro de NDD l’Actualité publié par Contredanse, un article intitulé « Une cyber-transmission de la danse » (p.24) nous fait découvrir une initiative ambitieuse et novatrice de l’Union européenne en ce qui a trait à la transmission de la danse et à l’archivage de la pédagogie via Internet. Le projet pilote mis sur pied, International Documentation of Contemporary Dance Education (IDOCDE.net), vise à regrouper tous les documents sous toutes les formes (photos, vidéos, textes, dessins, etc.) qui sont produits ou utilisés à des fins pédagogiques par les professeurs de danse provenant des 12 pays européens qui participent au projet, soit l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Suède et la Turquie. Dans chaque pays, un mentor a pour mandat de créer et de coordonner un groupe de travail de danseurs-pédagogues. Pour clôturer le projet pilote, un symposium se tiendra à Vienne les 27 et 28 juillet 2013 dans le cadre du Festival ImpulsTanz.

Alors que le RQD dépose aujourd’hui même une demande au ministère de la Culture et des Communications afin de réaliser un pré-inventaire du patrimoine de la danse québécoise à la suite d’un appel de projet en patrimoine culturel, cette idée de cyber-transmission a de quoi faire rêver…