La danse à portée de clic : Découvrez le troisième épisode!

J’ai rencontré L’Artère à mon arrivée au Québec, à Québec, fin 2008. Ça a été une porte d’entrée pour moi, j’ai pu rencontrer le milieu professionnel de la danse contemporaine à Québec, n’ayant pas étudié ici.

J’y ai rencontré des artistes inspirant·e·s et j’étais admirative des actions posées et des stages organisés. J’ai vite vu que les fondatrices de la coopérative qui vivaient à Québec étaient des femmes engagées qui jouaient un rôle important chacune à leur manière dans le milieu. Je pense à Sonia Montminy, Karine Ledoyen, Arielle Warnke St-Pierre, Mélanie Therrien et Céline Kandjian. Elles ont créé la coopérative avec Maryse Bonenfant, Judith Lessard-Bérubé, Karine Parisé et Rosalie Trudel en 2003. Karine Ledoyen témoignait récemment : « Nos premières réunions se tenaient aux Salons d’Edgar avant les heures d’ouverture du restaurant. Les patrons nous donnaient accès puisque j’y travaillais. C’était l’époque où tout était à rêver et à construire en même temps que nous étions nous-mêmes à nous définir. Dans mon souvenir, ce sont d’innombrables heures de travail bénévoles, d’apprentissage à faire sans modèle et sans ressources. C’était épique quand j’y repense, mais personne n’aurait pu nous empêcher d’y arriver. C’était effervescent, pétillant. »

Moi, j’ai rejoint les rangs de L’Artère en 2010, car je voulais absolument m’y impliquer. Je trouvais que ça me ressemblait. À 20 ans on veut se surpasser, découvrir, se nourrir, se trouver, se chercher, grandir et L’Artère répondait à tout ça pour moi. Je voulais prendre part aux discussions, comprendre les enjeux et essayer de répondre aux besoins d’entrainement et de perfectionnement, mais aussi aux besoins plus larges de la communauté. Il y avait alors Brice Noeser, Véronique Jalbert, Isabelle Gagnon et Anne-Pier Dion. Se joignaient ensuite d’autres finissantes : Annie Gagnon, Eve Rousseau-Cyr et Maryse Damecour. Un peu plus tard, Fabien Piché et Christine Lagüe, ainsi que Geneviève Duong nous rejoignaient.

Nous avons passé tellement d’heures à échanger, développer, écrire des demandes de subventions… tout ça bénévolement! Ça prend un village pour élever les passions. Ensuite la structure a été repensée : ainsi, la coopérative L’Artère est devenue une OBNL en 2011.

Quelques dates marquantes 

2003 // Fondation de L’Artère, coopérative de danseurs professionnels de Québec

2011 // Fondation de l’OBNL L’Artère, développement et perfectionnement en danse contemporaine.

Entre 2012 et 2016 // Premier site web et première employée (la chargée de projet Marie-Ève Martel) + Retour d’anciennes membres à la présidence (Arielle Warnke St-Pierre) + Mutualisation des ressources avec Le fils d’Adrien danse (communications et comptabilité)

2018 // Premier·ère·s contractuel·le·s. Ça y est, on est payé·e pour notre boulot!

2019 // Nouvelle coordination générale (François Lapointe, ensuite Agathe Cœurderoy en 2021) + Création d’un comité de programmation + L’Artère devient art de la danse et du mouvement.

Depuis 2012, L’Artère a invité plus de 160 artistes.

Pour moi, et pour plusieurs j’en suis certaine, L’Artère a renforcé mon sentiment d’appartenance à la communauté. Elle a favorisé l’éclosion de nouvelles initiatives, j’y ai fait des rencontres artistiques marquantes et je m’y suis fait des ami·e·s. Ça a vraiment été une source infinie d’apprentissage. J’y ai fait tour à tour les communications, les inscriptions et la programmation, en plus d’avoir été membre du conseil d’administration jusqu’en 2018. Incapable de laisser aller L’Artère complètement, je suis retournée sur le CA en 2021.

Je vous laisse avec les mots de Ginelle Chagnon qui a été membre de notre CA :

« Encourager L’Artère, c’est croire en la suite des choses. C’est dire oui au progrès, à la constance, au travail, à la curiosité, au savoir des autres, à la quête du corps dansant, à sa communauté, à la culture québécoise, à l’expression, au moment présent et au futur, à l’approfondissement de ses connaissances. C’est dire oui à la vie avec la danse. Bravo à tou·te·s les intervenant·e·s et participant·e·s ! »

Il est difficile et trop long de citer tout le monde (on peut retrouver la liste ICI), mais un ÉNORME MERCI à tou·te·s nos collaborateur·rice·s, partenaires, membres présent·e·s et passé·e·s, fondateur·rice·s, tou·te·s les membres du CA depuis 2011 et notre fabuleuse équipe. Que nous sommes chanceux·ses de vous compter parmi nous (ou vous avoir compté parmi nous).

Bon 20e, chère Artère de mon cœur. Que ton rythme batte et réchauffe les corps et les cœurs des décennies encore. Party!

ARIANE VOINEAU

Vice-présidente de L’Artère, art de la danse et du mouvement

Le Regroupement québécois de la danse (RQD) et la Caisse Desjardins de la Culture sont heureux de remettre le Prix de la danse de Montréal, catégorie INTERPRÈTE à l’artiste Angélique Willkie. Le prix assorti d’une bourse de 10 000 $ lui a été décerné hier le 22 novembre dans le cadre de la remise des PRIX DE LA DANSE DE MONTRÉAL (PDM).

Le jury a voulu souligner l’interprétation magistrale de cette artiste d’une grande générosité qui témoigne d’un engagement indéfectible à la discipline depuis plus de 40 ans. Selon lui « Elle possède cette force magnétique, puissante, canalisatrice et renversante qu’elle partage en toute humilité et en pleine confiance. De ses paroles, de ses gestes et de ses chants émanent une fluidité, une sensibilité, une maturité et une vulnérabilité sans pareille. Sa présence et son aplomb sur scène sont uniques. Angélique Willkie transcende des expériences palpables, indéniables et plurielles. La richesse de son parcours pluridisciplinaire ainsi que son engagement à titre de dramaturge et d’enseignante transparaissent dans son interprétation. Son influence sur le parcours d’artistes européens a d’ailleurs suscité une grande émulation ici au Québec. »

« Once upon a time, there was a little girl named Ange… Elle reçoit ce prix avec beaucoup d’humilité, et de la gratitude envers cette communauté montréalaise qui lui ouvre les bras avec une telle générosité. Ce prix me vient comme un geste de bienvenue – je l’accepte et vous remercie. » – Angélique Willkie, lauréate du Prix INTERPRÈTE 2022

Tout à la fois, interprète, dramaturge, professeure, chanteuse , Angélique Willkie atteste d’une dévotion sans précédent à la danse. Avec une carrière de plus de 40 ans marquée par 25 années sur tout le continent européen, elle se démarque en s’imposant comme une artiste aux multiples talents et expertises.

« Angélique représente l’excellence et la maîtrise de l’artiste multidisciplinaire. Nous mettons aujourd’hui en lumière son travail accompli au quotidien et tous les talents que cette dernière contribue à révéler. À travers ce prix, le secteur valorise l’apport majeur des danseuses et des danseurs au développement et au rayonnement des arts chorégraphiques. »- Nadine Medawar, directrice générale du RQD.

En remettant le Prix INTERPRÈTE, le RQD vient récompenser les interprètes en danse pour la qualité de leur interprétation, la rigueur de leur démarche et leur engagement dans la création et le développement de la danse professionnelle au Québec. La bourse de 10 000 $ associée au prix bénéficie de la contribution financière du RQD et de la Caisse Desjardins de la Culture, fidèle partenaire de la danse.

À propos

Fondé en 1984, le Regroupement québécois de la danse (RQD) rassemble et représente les individus et organismes professionnels œuvrant en danse, dans le but de favoriser l’avancement et le rayonnement de l’art chorégraphique et de contribuer à l’amélioration des conditions de pratique en danse.

La Caisse Desjardins de la Culture est née en 1994 de la volonté de donner aux artistes, aux artisans, aux créateurs, aux entreprises et aux organismes culturels, les moyens de leurs talents et de leurs aspirations. Coopérative financière solidement ancrée dans son milieu, la Caisse accompagne les travailleurs autonomes dans la réalisation de leurs projets personnels et professionnels, offre aux entreprises et aux organismes des services financiers adaptés à leur réalité et participe au développement socioéconomique du milieu culturel en soutenant des démarches et des projets structurants.

Les Prix de la danse de Montréal sont un organisme sans but lucratif dont le mandat est de promouvoir Montréal comme centre international de création et de diffusion en danse et de valoriser le dynamisme des personnalités, des organismes et des institutions du domaine de la danse en remettant notamment des distinctions honorifiques accompagnées de récompenses financières.

Un CA reflétant la portée régionale du secteur de la danse avec Fannie Bellefeuille à la présidence

Le 38e Rendez-vous annuel des membres du Regroupement québécois de la danse (RQD) fût marqué par de grandes actions achevées et un désir collectif de contribuer à l’avancement de nos revendications. Nouveau conseil d’administration, une forte représentation d’organismes, d’artistes diversifiés et de régions sont désormais à la barre de l’association. Ensemble, ils et elles se sont montré·e·s prêt·e·s à se mobiliser pour soutenir et défendre les intérêts de près de 600 professionnel·le·s de la danse et insuffler une vision d’avenir transformatrice pour le RQD.

En présence des membres de l’association réuni·e·s en assemblée générale annuelle (AGA) ce vendredi 28 octobre 2022, Fannie Bellefeuille, directrice générale de RUBBERBAND, a été nommée présidente du conseil d’administration du RQD. Déjà membre du conseil, cette dernière poursuit sa présidence, autrefois assurée conjointement avec Paul Caskey depuis 2020.

Une gestionnaire à la présidence du RQD

Depuis 2010, Fannie Bellefeuille travaille chez RUBBERBAND. Diplômée en théâtre, elle s’oriente vers une carrière en administration en fondant sa compagnie de théâtre, Collectif Ikaria. Elle obtient ensuite un DESS ainsi qu’une maîtrise en gestion culturelle à HEC Montréal suivie d’un certificat en gestion philanthropique. Parallèlement à ses activités administratives, Fannie interprète des rôles à la scène et à la télévision entre 1992 et 2005 et écrit et produit plusieurs pièces de théâtre ainsi que deux courts-métrages. En 2012, elle rejoint le CA du Regroupement québécois de la danse, en plus d’être membre du Finance Committee de l’ISPA. Enfin, elle est élue présidente au CA de l’Assemblée canadienne de la danse en 2017.

Un CA représentatif du secteur

Pour assurer son nouveau mandat, la présidence pourra compter sur un conseil d’administration (CA) représentatif de la diversité régionale, culturelle, artistique et organisationnelle du secteur.Après une saine compétition électorale entre sept candidat·e·s pour cinq postes – signe de l’engagement et de la vitalité des professionnel·le·s au sein de l’association – ont été élus Vladimir “7Starr” Laurore (Cofondateur de la Montreal Krump Alliance), Soraïda Caron (Chorégraphe, Directrice générale et artistique de la compagnie Mars elle danse à Trois-Pistoles), Nicolas Zemmour (Fondateur de ZemmourBallet à Sherbrooke) et Lük Fleury (BIGICO). Ils et elles se joignent aux personnes déjà en poste : Fannie Bellefeuille (RUBBERBAND), George Krump, gestionnaire culturel, Nicolas Filion, agent de développement, Jean-François Duke, interprète et Nasim Lootij, interprète, chorégraphe et enseignante.

Le RQD se tourne vers l’avenir

Dans les mois à venir, le CA renouvelé du RQD sera un précieux allié de la directrice générale Nadine Medawar. Après un retour sur les réussites clés qui ont marqué l’année 2021-2022 au RQD, cette dernière a partagé les priorités principales de 22-23, qui sont: la mise à jour du Plan directeur de la danse professionnelle, la révision du processus de représentation, la mise en place d’un nouveau système de base de données qui va simplifier les inscriptions, adhésions, et paiements au RQD, la poursuite de l’amélioration et traduction du site Web et la mise en place continue de la campagne Pense Danse qui met de l’avant les organismes et artistes en danse. Face à l’urgence en financement et la pénurie de main d’oeuvre en danse, l’Assemblée nomma également comme priorité la mise en place d’un comité urgence pour traiter l’enjeu.

Ce 38e Rendez-vous annuel des membres marque une transformation significative pour le RQD. En tant qu’organisme fédérateur de la danse au Québec, il assurera un rôle rassembleur et sera un lieu d’échange, de débats ainsi que de collaboration, en vue de fortifier la voix du secteur.