كما روتها أمي – Du temps où ma mère racontait d’Ali Chahrour
Exorciser le malheur. Le Libanais Ali Chahrour convoque chant, musique et danse pour exalter la force de l’amour maternel dans deux histoires vécues par sa propre famille. Fatmeh a perdu son fils en Syrie, elle en est morte. Leila sauve le sien, Abbas, du destin de martyr. Les deux derniers incarnent ces récits poignants en toute sincérité. La danse ondulatoire et giratoire du chorégraphe apaise le vertige de la perte. Le geste, minimal, va jusqu’à l’immobilité. L’intensité des regards fait vibrer le silence et le temps suspendu.
Après May He Rise and Smell the Fragrance (FTA, 2019), Ali Chahrour et son équipe sont de retour au FTA avec une œuvre de mémoire ancrée dans le réel pour libérer le chagrin et nourrir l’espoir. L’amour et la mort ne font qu’un. Ils nous vont droit au cœur.
Crédit photo: Christophe Raynaud de Lage