La femme ovale
À l’image de tranches de vie qui se superposent et qui constituent l’être dans son manifeste existentiel, cette reprise-passation de La femme ovale me renvoie aux girations de cette femme qui arrive autant à consentir une place à ses malaises qui l’embrasent qu’à ses sources positives.
Intriguée et interpelée par une statuette de femme, trouvée au hasard d’une errance, Louise Bédard se lance dans la création de La femme ovale, dès avril 2001. Le solo qui en résulte, interprété par la chorégraphe elle-même, nous transporte dans un univers mouvementé et dense, où le sérieux et le débridé se côtoient. Cette femme-fille-enfant énigmatique déploie son essence lumineuse dans un espace inspiré des différents éléments naturels — eau, air, terre et feu — tel un prisme aux multiples facettes. Personnage au tempérament agité, à la gestuelle nerveuse, cette femme à l’affût de ses sens est tel un volcan sur le point d’éclater.