L’Espace Sans Luxe ferme ses portes
À peine deux ans après son ouverture, l’Espace Sans Luxe, destiné au développement de la pratique des danses urbaines, mettra la clef sous la porte le 30 novembre prochain. Conçu comme un studio-laboratoire, le projet a pourtant favorisé la rencontre et le partage de compétences entre danseurs novices et d’expérience tout en permettant à des artistes de divers styles de danses urbaines de se côtoyer et d’enrichir leur pratique artistique.
«Ce projet précurseur a présenté un défi immense dès le départ. Malgré tout, en à peine deux ans, nous avons accueilli plus de 400 membres, mobilisé 30 mentors, organisé 22 événements et offert des milliers d’heures de studio. Notre projet a permis aux autres milieux de la danse de mieux connaître notre pratique [des danses urbaines] et pour nous, de prendre notre place dans la communauté culturelle de Montréal. Nous pouvons être fiers de ces accomplissements» déclare Axelle Munezero, directrice générale et artistique de la compagnie éponyme 100Lux, dans un billet publié sur son site Web.
Deux circonstances mènent l’Espace Sans Luxe à tirer le rideau. Première circonstance malheureuse: des dommages à la structure et aux fondations du bâtiment entraineront des travaux pour une période indéterminée. Après plusieurs discussions, les propriétaires ont décidé de ne pas renouveler le bail de l’Espace, fermant la porte à une éventuelle reprise de ses activités au terme des rénovations. Circonstance aggravante: le programme Concertation et innovation du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), principale source de financement public du projet, n’existe plus aujourd’hui. La directrice générale et artistique de 100Lux ne voit pas comment relocaliser l’Espace Sans Luxe à court terme sans cet important soutien financier, étant donné les frais colossaux qu’engendrerait un déménagement
Axelle Munezero ne baisse pas les bras pour autant: «L’Espace Sans Luxe est un projet unique, qui nous tient à cœur, et nous croyons qu’il peut réussir. C’est pourquoi nous nous engageons à prendre cet arrêt obligé pour réfléchir à son avenir, les façons de le faire revivre, de l’améliorer. Nous allons tenter de trouver de nouveaux collaborateurs et des solutions à long terme au niveau financier.»
Espérons maintenant que la communauté des danses urbaines de Montréal trouvera rapidement des pistes de solutions pour favoriser les échanges et le développement de la pratique.
► Lire la lettre publique d'Axelle Munezero