Le sous-financement des arts à la une
Les annulations théâtrales et la prise de position de Dave St-Pierre, qui entend ne plus présenter de spectacles à Montréal ni ailleurs dans le monde s’il doit faire des concessions financières, ont remis au centre de l’actualité la problématique du financement des arts. Sujet complexe s’il en est un, auquel nous sommes nombreux à chercher des solutions. Augmentation du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), répartition différente des fonds, nouveaux modèles de gestion, contribution du secteur des affaires, les pistes sont nombreuses et méritent d’être étudiées, voire débattues, plus à fond.
Alors que, selon toute vraisemblance, des élections seront déclenchées le 5 mars prochain, en vue d’un scrutin le 7 avril, profitons de cette fenêtre ouverte pour rappeler la demande du Mouvement pour les arts et les lettres d’augmenter le budget du CALQ de 13 millions de dollars, tel que promis par le parti Québécois en septembre 2012. Parce que, faut-il encore le rappeler :
«La stagnation du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec affecte la vitalité du secteur des arts et de la culture, ses retombées économiques et sa capacité à créer des emplois. Or le financement public aux créateurs est à la base de toute l’économie de la culture. Aucun spectacle, aucun tableau, aucun poème, aucun film, aucune œuvre n’existe sans l’inspiration et le travail de l’auteur, du peintre, du metteur en scène, de l’interprète, de l’artisan.»
Pour faire suite aux articles relayés la semaine dernière, voici ceux parus cette semaine sur le sujet :
Le financement des arts en (r)évolution, Frédérique Doyon, Le Devoir
Alors que Dave St-Pierre clamait récemment sur sa page Facebook qu’il fallait «revoir complètement les structures des conseils des arts», déplorant le fait qu’il ne «“fitte” pas dans les cases» et refusant d’avoir à créer des spectacles «en sortant de l’argent de ses poches», deux rapports récents proposent de revoir le système de financement public et la gestion des arts au pays.
Entrer dans la danse, ou pas, Nathalie Petrowski, La Presse
Le milieu culturel d'ici a beaucoup changé au cours des dernières années. Or le plus grand changement n'est pas venu des gouvernements, mais du milieu des affaires. On ne compte plus le nombre de gens d'affaires qui siègent désormais aux conseils d'administration des troupes, des compagnies et des théâtres.
«Pas d'argent, pas de show», affirme le chorégraphe Dave St-Pierre, Luc Boulanger, La Presse
Petite commotion dans le milieu de la danse, cette semaine, alors que Dave St-Pierre, l'un des chorégraphes québécois les plus en vue dans le monde, a déclaré sur sa page Facebook que «sa compagnie ne présentera plus de spectacle à Montréal» pour ne pas s'embourber dans plus de déficits.
Dave St-Pierre s’explique, Stéphanie Vallet, La Presse
«Pas d'argent, pas de show», a déclaré Dave St-Pierre sur sa page Facebook. Une sortie qui rend plus qu'incertaine la présentation de Foudres, troisième volet de la trilogie du chorégraphe, où que ce soit au pays. Dave St-Pierre répond aux questions de La Presse quant à l'avenir de ses créations.
Passer à l'action pour Dave St-Pierre, Sébastien Barangé, Les affaires
Quand j’ai reçu ce courriel en forme d’appel à l’action pour aider Dave St-Pierre, j’ai tout de suite pensé à l’exemple de ce comité autour de Marie Chouinard. « Avec un coup de pouce de nos contacts et une levée de fonds sur le web, me semble qu’on pourrait y arriver ». Oui, je crois qu’on pourrait y arriver.